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Tempête tarifaire : le bras de fer s’envenime entre Ottawa et Washington, Carney riposte face au coup de massue de Trump
Credit: Adobe Stock

Quand la frontière se referme comme un étau

À peine l’aube s’insinue-t-elle sur la carcasse métallique des ponts d’Ottawa que l’annonce tombe. Une claque. Le président Donald Trump, campé sur sa rhétorique nationaliste, vient d’ébranler la fragile architecture du commerce nord-américain : hausse des tarifs de 25% à 35% sur les exportations canadiennes vers les États-Unis, sur la quasi-totalité des produits non couverts par le traité commercial CUSMA. Ce n’est plus une guerre froide : c’est un duel à découvert, un assaut brutal sur tout ce qui liait encore les économies jumelées du continent. Fracas des chaînes d’approvisionnement, précipitation paniquée des logisticiens, angoisse glacée sur les visages des travailleurs du secteur manufacturier. On entend déjà grincer, se fissurer, tout l’édifice d’un rêve de prospérité partagée.

Dans le tumulte, ce n’est plus la diplomatie qui parle, c’est la violence tarifaire. Les usines de Windsor, les ports de Vancouver, les petites fermes de la Saskatchewan : tous pris au piège. La précarité s’accroît à la vitesse de l’annonce, la spéculation dérape, les marchés tanguent, le dollar canadien vacille. Ici, l’affaire n’est plus abstraite, géopolitique ou technique. C’est chaque portefeuille, chaque table de cuisine, chaque panier d’épicerie qui paie l’addition. Les experts s’agitent, les gouverneurs jettent des regards hagards vers le sud. L’Amérique aurait-elle oublié que le Canada fournit l’acier, le blé, les véhicules, l’électricité, mais surtout la confiance ?

Mais la sidération ne dure jamais. Ni à Ottawa, ni à Montréal, ni sur la côte Ouest. À travers la colère, une voix s’élève : celle de Mark Carney. Le Premier ministre canadien, la mâchoire serrée devant les caméras, refuse la reddition. « Le Canada ne négociera pas sous la menace, nous défendrons chaque emploi, chaque entreprise. » Cette nuit, la crise n’est plus seulement une bataille de chiffres. C’est une lutte existentielle. Pour la dignité d’une nation qu’on croyait docile.

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