
Si tu pensais que Elon Musk était infaillible, accroche-toi. Le Cybertruck, cet ovni roulant aux allures de vaisseau spatial, censé réinventer le marché du pick-up électrique, s’est retrouvé englouti par des vagues de scepticisme et de moqueries. Mais Elon, fidèle à sa philosophie de ne jamais reculer devant l’échec, sort de sa manche un plan B. Du coup, le Cybertruck ? Un détour ? Ou la promesse d’un rebond inattendu ? Exploration d’un fiasco annoncé, mais d’un avenir qui pourrait bien tout renverser. Et, franchement, quel suspense… Cette histoire, c’est un peu la tienne aussi : celle de l’innovation qui ne se soumet jamais à la fatalité.
Cybertruck : un mythe qui se fissure

Le rêve d’un pick-up révolutionnaire
Lorsqu’en 2019 Tesla dévoile le Cybertruck, le choc est immédiat. Un design tranchant, des lignes brisées, une carrosserie en acier inoxydable sortie tout droit d’un film de science-fiction. Elon Musk s’emballe : la société promet 250 000 véhicules produits par an. Objectif ? Disrupter le pick-up traditionnel américain et imposer un nouveau standard mondial en mobilité électrique. Sur le papier, tout claque fort.
Pourtant, la réalité est franchement moins reluisante. En 2025, Tesla peine à écouler 20 000 unités en une année complète, soit… moins de 10 % de ses espoirs de production. C’est brutal. Le Cybertruck n’a pas trouvé sa place, ni sur les routes américaines, ni sur les marchés internationaux.
Les écueils techniques et l’effet boomerang du design
La promesse du design « intouchable » s’est vite heurtée à la réalité des contrôles. Le pick-up est trop massif pour l’Europe, pas homologué en Chine, et ses défauts techniques s’accumulent : rappels en série, souci de finition, pièces qui ne résistent pas au froid. Même la robustesse vantée lors de sa présentation, qui laissait à penser que ce véhicule Tesla pouvait résister à l’apocalypse, n’a pas survécu face au quotidien. Pas génial pour la confiance…
Un aveu (presque) public d’échec

Un échec commercial, mais pas la fin d’une ère
On voit émerger dans les médias la notion de « flop » pour qualifier le Cybertruck. Elon Musk lui-même, lors de plusieurs interviews, n’élude pas le problème. Sans battre sa coulpe, il glisse que si le Cybertruck n’emporte pas l’adhésion, alors Tesla sortira de derrière les fagots un camion plus… classique. Oui, tu lis bien : exit le délire Blade Runner, bonjour les formes consensuelles des pick-up d’antan.
Un aveu ? Disons plutôt un repli stratégique, une lucidité rare chez un entrepreneur habitué à briser les règles mais capable aussi de décrocher lorsqu’il sent le vent tourner. La confirmation, dans les voix du management, est claire : Lars Moravy, l’ingénieur chef, l’a confirmé pendant l’été 2025. Tesla explore sérieusement un pick-up électrique plus compact, plus abordable, taillé pour les usages concrets, les villes, les marchés mondiaux.
Plan B : l’idée qui murmurait déjà depuis des années

Le scénario d’un mini-Cybertruck enfin sur la table
Cela n’est pas nouveau. Dès 2020, Musk en avait parlé, à voix basse, lors d’un podcast entre afficionados : « Si le Cybertruck ne marche pas, on lancera un modèle qui ressemble aux autres pick-up. » Entre-temps, Tesla s’est enfermé dans sa propre vision, mais la réalité du marché a sonné la fin de la récré. Aujourd’hui, le plan B sort du bois : un pick-up électrique plus classique, moins spectaculaire mais bien plus pragmatique.
Ce projet est maintenant dans les cartons ; l’équipe de design planche déjà dessus. Pas (encore) de prototype officiel, ni de calendrier. Mais le message est clair : plutôt que s’obstiner, mieux vaut pivoter, pour conserver la main sur un segment qui échappe à Tesla. Bon, pas sûr que Musk avoue de si tôt qu’il a eu tort : chez lui, même un détour s’apparente à une victoire si ça lui permet de rebondir.
Les enjeux du « plus petit » : prix, accès international, concurrence
Un mini-pick-up électrique, c’est aussi la promesse de tarifs plus abordables — un point critique, alors que la question du véhicule Tesla à 25 000 dollars reste un serpent de mer. Et, avantage non négligeable, un format plus compact ouvre la porte à des marchés fermés jusqu’ici, notamment l’Europe et l’Asie, où le Cybertruck ne passera jamais les barrières réglementaires, ni même le gabarit des rues.
Du côté de la concurrence, la tension monte. Les marques chinoises avancent à marche forcée sur le segment des utilitaires électriques. De nouveaux entrants, Waymo ou Baidu, s’imposent, parfois bien plus vite que Tesla ne l’imaginait. Il était donc urgent de rectifier la stratégie, avant que le vaisseau amiral ne devienne un Titanic des temps modernes.
Mais pourquoi le Cybertruck a-t-il vraiment échoué ?

Un camion d’ingénieurs, pas fait pour le monde réel
La tentation est grande d’accuser le design, l’allure de tank, l’excentricité du projet, d’avoir poussé le Cybertruck dans le décor. C’est partiellement vrai. Mais le vrai souci, selon de nombreux analystes, c’est l’écart délirant entre les attentes promises et la réalité terrain. Un camion pensé pour briller sur YouTube, pas pour tracter la remorque du bricoleur lambda.
Ajoute à ce constat la montée des problèmes techniques : fiabilité en baisse, rappels à répétition, des clients déçus qui avaient investi parfois plus de 100 000 dollars pour se retrouver avec un objet… ne plus personne ne veut. Comme le dit Martin Eberhard, cofondateur évincé de Tesla : « Une benne à ordures, pas ce ne ce don’t le monde à besoin. » Il y a, dans ce constat, tout ce que la Silicon Valley déteste : l’échec en mondovision.
Une stratégie d’aveuglement sur l’autonomie
Tesla s’est peut-être perdu dans son obsession de l’autonomie complète, promettant à la fois un pick-up révolutionnaire et le futur du robotaxi. Mais à force de repousser les lancements de nouveaux modèles, d’abandonner le segment crucial des véhicules accessibles, la marque s’est isolée. Résultat, en 5 ans, un seul lancement : le Cybertruck. De quoi sérieusement questionner la pertinence des paris d’Elon Musk sur le long terme…
Les vrais contours du plan B : révolution ou compromis ?

Ce que l’on sait (et devine) du futur pick-up Tesla
Pragmatisme oblige : Tesla travaille sur un utilitaire qui reviendrait à des bases plus traditionnelles. Taille contenue, lignes plus sages, polyvalence pensée pour la logistique urbaine ou la livraison, voire même pour accompagner le déploiement des services de transport autonome. Difficile de dire si ce plan B prendra forme rapidement – Tesla garde ses secrets aussi bien que ses ratés.
Mais il y a urgence : la croissance ralentit, l’image du pionnier s’effrite, et le marché s’impatiente. Pour Musk, pas question de capituler : il promet d’« adapter l’offre à la demande mondiale ». Traduction ? Attends-toi à voir débarquer un « baby truck » Tesla, taillé pour nos villes, nos usages… et, soyons honnêtes, pour ne plus jamais reproduire l’humiliation du Cybertruck.
Conclusion : Le Cybertruck, une étape – mais pas une impasse

Au final, l’histoire du Cybertruck est plus celle de notre époque que de Tesla : une illusion de puissance, vite rattrapée par la gravité du monde. Mais pas question de stagner dans l’échec. Avec ce plan B, Elon Musk démontre – une fois de plus – que tout ce qui ne tue pas une entreprise la rend plus inventive. La révolution mécanique, c’est aussi savoir sortir du rêve et toucher terre, même si ça pique. Et pour Tesla, rien n’est figé : peut-être que ce mini-pick-up sera l’étincelle que Musk espérait tant. Ou alors, un énième détour dans un récit où seule la constance d’innover finit toujours par gagner.