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Trump, Witkoff et la roulette russe : vers une paix forcée ou un chaos orchestré ?
Credit: Adobe Stock

La planète retient son souffle, jeu mortel autour de l’Ukraine

On dirait que chaque respiration compte, chaque mot claque, chaque silence explose – le monde est devenu un vaste échiquier, pièces projetées à la volée par des mains fébriles. Là, Donald Trump s’improvise maître du suspense : nouvel ultimatum pour Moscou, ce n’est plus de la politique, c’est du chantage en mondovision. Le sort des Ukrainiens, le spectre d’une guerre qui n’en finit jamais, contrebalancés par la menace d’une superpuissance prête à imposer des tarifs douaniers d’une violence inédite. Un simple envoyé, Steve Witkoff, jeté dans l’arène, va-t-il vraiment tout changer ?

Ce qui se joue ici n’a rien d’un simulacre diplomatique. Les négociations sont froides, brutales, truffées de formules assassines. La promesse d’une solution, d’un cessez-le-feu, se heurte à la réalité cruelle des drones, des missiles et des immeubles effondrés à Kyiv. Trump dénonce, peste, qualifie l’équipe de Poutine de « wily characters », des filous, des serpents sur l’échiquier, aussi habiles à esquiver les sanctions qu’à manipuler les images. Est-ce la paix qu’on veut négocier, ou juste une nouvelle ligne de front ? Tout tangue, rien ne tient.

Entre la peur d’une escalade, la lassitude internationale et le cynisme des sommets, ce déplacement de Witkoff cristallise la tension mondiale. La planète retient sa respiration, pendue aux lèvres d’un président qui, d’un tweet, peut relancer ou détruire tout espoir—et donner un écho inédit au mot « urgence ».

L’ultimatum Trump : fin de la guerre ou début du grand jeu ?

Ça pourrait paraître dérisoire, un délai. Mais non, dix jours, pas un de plus, pour que Poutine cède, sous peine de sanctions titanesques. Trump ne s’embarrasse plus de nuances : « Qu’ils finissent le massacre. » L’esprit de la diplomatie s’évente, remplacé par la brutalité du marchandage. Depuis la Maison-Blanche, la pression s’accroît, la date butoir se rapproche, et le Kremlin imperturbable affiche son mépris des ultimatums occidentaux.

La stratégie, ici, vire à la provocation. Witkoff doit remettre le message : la paix ou la ruine économique. Au menu, une punition inédite : augmentation massive des droits de douanes sur le pétrole et le gaz russes, mesures punitives contre la Chine ou l’Inde si elles continuent d’importer. Un engrenage ? Oui, totalement assumé. Pourtant, la Russie, forte des sanctions déjà en place, accroît sa production de missiles, intensifie ses frappes sur les civils, tout en bombant le torse médiatique. Ici, chaque acteur joue sa partition, mais rien n’est gagné ni pour la paix, ni pour l’équilibre mondial.

Malgré l’assurance affichée, Trump révèle à demi-mot le doute – « ils sont bons pour esquiver les sanctions ». Moscou s’enorgueillit de “toujours accueillir Witkoff”, affiche une indifférence calculée. Mais pour l’Europe, piégée au centre de ce bras de fer, l’exaspération grimpe, la peur aussi. L’horloge tourne, et chaque minute renforce l’insoutenable ambiguïté : paix sous contrainte ou guerre éternisée ?

Witkoff : négociateur providentiel ou pantin sacrifié ?

Steve Witkoff, un nom de l’ombre, ressorti des méandres du business immobilier, projeté en héros improbable sur la scène géopolitique. Que vient-il vraiment négocier à Moscou ? Des sources divergentes, un agenda secret, mais la pression immense. Witkoff, familier de Trump, déjà mandaté au Moyen-Orient, se retrouve à serrer la main d’un Poutine qui, jusqu’ici, n’a jamais rien lâché à l’Ouest.

Witkoff, prisonnier du timing, doit convaincre, ou au moins montrer qu’on veut convaincre. Mais à quel prix ? Les dernières rencontres ont été stériles : des échanges sous surveillance, les traducteurs du Kremlin soufflent les mots, les scénarios s’entrechoquent, rien ne filtre vraiment. L’homme arrive-t-il avec une carte secrète, ou joue-t-il le rôle d’un intermédiaire sacrificiel ? Derrière les sourires, le doute règne.

Washington veut présenter ce voyage comme l’ultime tentative de paix. Moscou, pour sa part, préfère jongler avec la communication : “Pourquoi pas une rencontre ? Tout est possible… mais rien ne changera”. Le ballet est dangereux, le risque de clash, maximal. Tout repose sur l’alchimie d’une poignée de mains, sur la capacité d’un émissaire à éteindre l’incendie, ou à devenir un pantin brûlé vif.

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