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Le dernier verrou explose : l’occupation totale de Gaza par Netanyahou bouleverse la région
Credit: Adobe Stock

Un plan d’occupation totale : choc et sidération à Tel-Aviv, Gaza, partout ailleurs

Un frisson a traversé la planète en apprenant la nouvelle : Benjamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël, ordonne officiellement à son cabinet de sécurité la préparation d’une occupation totale de Gaza. Ce n’est pas seulement un mouvement militaire, c’est une promesse de conquête de chaque mètre carré du territoire, sans exception, y compris dans les zones où sont retenus les otages. Un glissement s’est opéré — du “ciblé” au “global”, du “négociable” au “radical”. Netanyahou brise le statu quo, piétine les simulations de trêve, durcit la ligne plus qu’aucun chef israélien avant lui depuis plus de 50 ans. L’annonce tombe alors que les négociations sur un cesser-le-feu piétinent, épuisées par les marchandages de dernière minute sur la libération des captifs.

C’est un choix existentiel : écraser totalement le Hamas, affranchir durablement Israël de toute menace venant du sud, quitte à envoyer des milliers de soldats au cœur d’une enclave exsangue. Rien de plus massif depuis la Seconde Intifada. L’état-major promet “d’atteindre tous les objectifs militaires fixés : anéantir l’ennemi, libérer chaque otage, garantir que jamais Gaza ne pourra recommencer à menacer Israël”. Dans le même souffle, les voix discordantes se lèvent déjà. Certains officiers mettent en garde : “Se battre là où sont encore détenus nos otages, c’est risquer leur mort.” Mais, plus fort que tout, le rouleau compresseur politique a enclenché la marche avant — plus de place au doute, ni à la modération.

C’est le début d’une nouvelle ère, bien plus sombre et incertaine que tout ce que la région a connu ces dernières décennies. Les ramifications, elles, dépasseront de loin la seule frange gazeuse.

Objectifs affichés : la doctrine du “plus jamais Gaza”

Livrée telle quelle, la doctrine Netanyahou tient en trois points. D’une brutalité limpide, la communauté internationale découvre : annihiler toute structure du Hamas, extraire vivants autant que possible les otages, et sanctuariser Israël contre toute future intrusion. Les généraux l’encaissent. Finis les rounds sans fin, les négociations au compte-goutte. C’est la logique de la tabula rasa : empêcher tout retour aux décennies d’ambivalence, où Gaza incarnait à la fois menace chronique et prison ouverte. Pour la première fois, un plan d’occupation aussi total est énoncé avec force, relayé jusque dans les couloirs de Washington où l’émissaire américain Steve Witkoff fait désormais ouvertement bloc avec la ligne dure israélienne.

Mais la question n’est pas que militaire. En arrière-plan, c’est la certitude d’un basculement du rapport de force dans toute la région. On ne règle plus uniquement le sort des “terroristes”, on se prépare à modeler l’avenir institutionnel, humain et logistique de Gaza sur la seule volonté du cabinet Netanyahou. Dans des échanges confidentiels, certains membres du Likoud évoquent déjà “l’exclusion explicite de toute autorité palestinienne, le bannissement de l’ONU, la délégation partielle de l’aide humanitaire à des réseaux locaux triés sur le volet”. C’est l’horizon du “plus jamais Gaza” : ni autonomie, ni cogestion, ni compromis — une mainmise intégrale, érigée en doctrine pour toute la décennie à venir.

Cette fois, la guerre sort définitivement du cadre. L’occupation n’est plus un interdit moral, c’est un objectif stratégique, risqué mais assumé. Ceux qui s’y opposent savent déjà qu’ils parleront dans le désert.

Humanitaire broyé : famine, aide sous contrôle, l’ONU écartée

La mécanique de la crise humanitaire, déjà catastrophique, s’étire sous la pression de ce virage. La bande de Gaza, soumise à une offensive continue, voit la famine progresser, chaque entrée de camion d’aide transformée en loterie mortelle. Désormais, l’élargissement de l’occupation s’accompagne d’un contrôle sévère sur l’afflux de nourriture et de produits essentiels. Israël affiche sa volonté de “réduire la dépendance à l’égard de l’ONU”, de déléguer la distribution à “des commerçants locaux agréés”, tout en filtrant strictement ce qui entre. Le résultat, c’est le rationnement, la multiplication des files d’attente, la sous-alimentation chronique qui affecte des centaines de milliers de Gazaouis, piégés dans la spirale de la guerre et d’un siège prolongé.

Dans les chancelleries, la colère gronde. Le Canada, la France, l’Allemagne, la majorité des pays arabes dénoncent cette criminalisation de l’aide, cette manipulation délibérée de la famine à des fins de contrôle politique. De plus, la perspective d’annexer tout ou partie du territoire sans transition ni administration neutre plonge les humanitaires dans un désarroi profond. Plus d’instance indépendante pour monitorer la situation, plus de recours pour la société civile. Gaza, ville ouverte, devient forteresse fermée sous gestion militaire.

Pour les agences de secours, la situation n’a jamais été aussi explosive : chaque baril de lait, chaque comprimé devient un enjeu stratégique, une balle de plus dans la guerre de l’usure. Et qui mesure le prix d’un hiver sans lumière, sans eau, sans chauffage pour 2 millions d’êtres humains désormais “sécurisés” par leurs propres geôliers ?

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