Aller au contenu
Netanyahou fonce vers la réoccupation totale de Gaza : le point critique d’Israël, la région au bord de l’abîme
Credit: Adobe Stock

Israël prêt à reposer son étreinte sur Gaza, la stupeur s’empare des cabinets

Le fracas de la décision s’est répandu plus vite que la poussière dans une rue bombardée. Selon tous les canaux fiables, Benjamin Netanyahou va demander à son cabinet de valider la réoccupation totale de Gaza, un demi-siècle après l’avoir quittée. Dépassant toutes les digues diplomatiques, l’État hébreu se prépare à étendre ses troupes sur chaque centimètre de l’enclave déchirée. Tous les militaires israéliens, même d’anciens chefs du Mossad, reconnaissent : « Le dé va être jeté. Ce n’est plus une opération limitée — c’est une conquête. » C’est une secousse politique comme en connaissent les tragédies grecques. Une ligne rouge bascule, la région retient son souffle, les diplomaties marchent sur des tessons de verre en espérant qu’aucune main ne glisse sur le détonateur.

Ce mouvement – annoncé alors que les discussions de cessez-le-feu s’effondrent et que la famine ronge la population de Gaza – n’est ni improvisé ni périphérique. Netanyahou s’y accroche pour, dit-il, « libérer les otages, anéantir le Hamas et garantir que Gaza ne soit plus jamais une menace ». Mais dans les ministères, jusque chez ses propres généraux, les doutes et les colères bruissent : on parle d’une politique suicidaire, d’une fuite en avant, de la fin d’une génération de doctrines déjà à bout de souffle. Pourtant, la brutalité du réel écrase les objections : la table est dressée, la marche vers l’occupation intégrale paraît inarrêtable.

L’effet domino va bien au-delà de Gaza : le Proche-Orient, déjà au bord du précipice, se tend dans une anxiété collective. L’histoire, tragiquement familière, recommence sous les projecteurs effarés du monde entier.

Le cabinet à couteaux tirés, l’armée fracture l’unité

C’est autour de la table de la sécurité, entre Netanyahou, Zamir (chef de l’armée), le ministre de la Défense et l’élite du renseignement, que se joue la boussole stratégique. Des fuites confirment : Netanyahou parle ouvertement de “conquête totale” et de “fin du Hamas même là où des otages sont détenus”. Plusieurs ministres l’assument publiquement : « Si le chef d’état-major n’est pas d’accord, il doit démissionner. » Les tensions n’avaient jamais été aussi visibles : Eyal Zamir résiste, soulignant le risque “direct et massif” pour la vingtaine d’otages qu’on croit toujours vivants. Le personnel militaire gronde, certains murmurent qu’on sacrifie la sécurité du pays pour sauver une coalition politique fragile et pour empêcher l’effondrement de Netanyahou face à ses procès à venir.

Dans de rares précédents, l’armée israélienne a défié son leadership civil sur des questions existentielles. Aujourd’hui, la fracture est publique. Ceux, très nombreux, qui connaissent la réalité des combats, estiment qu’une occupation de toutes les poches de Gaza, jusque dans leur cœur le plus peuplé, déclenchera autant de pertes humaines chez les soldats que de désespoir chez les familles d’otages. Pourtant, le politique impose sa logique. À Tel-Aviv, l’intelligence militaire perd pied, la rue se crispe, et la guerre de mots rejoint celle des balles.

Pour la première fois depuis des décennies, le leadership israélien se fissure non sur la doctrine, mais sur la question de l’instinct de survie du pays. C’est une rupture – et elle se joue à huis clos sous les néons blafards d’une salle secrète de la Knesset.

Familles d’otages, diplomates, ONG : la peur, la nage dans l’incertitude

Pour les familles des otages, le choc est total. Elles sont des centaines à manifester sans relâche devant la résidence du Premier ministre, suppliant qu’aucune intervention longue portée ne soit menée avant un accord sur leur libération. Selon les données israéliennes, sur la cinquantaine d’otages restants, environ vingt seraient encore en vie à Gaza. Les familles savent qu’une offensive “éclair” dans les zones où ils sont cachés est le scénario du pire. La peur les a fait princesse de l’opinion, imposant leur angoisse sur tous les plateaux télé, devant une société divisée qui hésite entre soif de vengeance et désir de retrouver les siens.

Les ONG, épuisées, réagissent avec les mots de la résignation : “On entre dans une phase où chaque quartier, chaque rue sera traité comme un objectif militaire, où la famine et les bombardements feront la loi.” L’ONU et la majorité des chancelleries mondiales crient à la catastrophe humanitaire. À l’unisson, les États-Unis (divisés entre leur soutien à Israël et la panique d’un dérapage hors de contrôle), la France, l’Allemagne et bien sûr la Jordanie et l’Égypte, supplient que la retenue prime. Mais la vague de la décision prise à Jérusalem broie tous ces appels : la dynamique d’escalade balaie ce qui restait de négociation.

La région, les diplomates, l’opinion mondiale, flottent dans une angoisse gluante : et si, demain, tout le monde s’empêtrait dans la plus grande bataille urbaine du siècle ?

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

More Content