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Otages, horreur et manipulation : Trump s’emporte contre la vidéo du Hamas, la planète vacille
Credit: Adobe Stock

Trump explose, la grammaire du choc – “horrible, inhumain, inacceptable”

Coup de tonnerre sur X, sur CNN, sur toutes les ondes. Donald Trump, fidèle à la dramaturgie, surgit dans le cyclone : sa voix, rauque, soudaine, crache le mot “horrible”, répète “monstrueux”. Il ne s’adresse pas qu’aux officiels, mais à la foule, au peuple : “Aucun être humain ne mérite de voir ça. C’est le mal à l’état pur, l’opposé de la civilisation.” Son équipe, immédiatement, demande aux réseaux de “retirer toutes ces images”. Mais le mal est fait : la vidéo circule, masquée ou détournée, prétexte à toutes les indignations, à tous les règlements de compte numériques. Mais Trump ne s’arrête pas là. Il exige des “représailles immédiates”, somme ses alliés de “soutenir une riposte sans pitié”. Le ton bascule en mode performance, entre rage sincère et calcul politique.

Cet emballement présidentiel, aussi calculé qu’explosif, fait des vagues : à la Maison Blanche, certains prévoient déjà le backlash d’un monde partagé entre la sidération compassionnelle et la tentation de l’escalade militaire. Mais dans la bouche du président, le choc n’est jamais un simple effet de manche : il sert de marche-pied à la réaffirmation de la puissance américaine, du “droit inaliénable à la réponse”, du refus des “méthodes barbares”. Pour Trump, la “barbarie” n’est pas l’affaire d’une poignée de “terroristes”, mais la preuve que l’ennemi “n’a ni foi, ni loi”, qu’il est “prêt à dévorer l’âme du monde libre”.

L’Amérique, brutalement réveillée, se retrouve piégée entre empathie télévisuelle et appel au glaive. La nuance, elle, n’a plus droit de cité sous le feu des projecteurs.

Israël bouleversé : la politique impuissante face au chantage public

Dans les rues de Tel-Aviv, des familles s’effondrent en voyant le clip. Les manifestants envahissent la place des Otages. Les députés, de droite comme de gauche, balbutient les mêmes condamnations, incapables de formuler la moindre promesse crédible. Pour l’état-major, l’heure n’est plus à la négociation, mais à la gestion du pire : chaque minute de diffusion, c’est un otage un peu plus condamné, une frontière psychologique un peu plus rongée.

La diplomatie s’écrase sous la violence de l’instant. Le gouvernement hésite, menace, consulte. Peut-on encore négocier avec qui exhibe ses proies ? Les familles, sombrant dans l’effroi, réclament l’intervention, la trêve, tout et son contraire. L’onde de choc balaye tout tableau politique : la sécurité n’est plus un mot d’ordre, mais une prière, une supplique, un cri de terreur face à la froideur méthodique du Hamas.

Ici, la peur est un poison lent. Elle s’infiltre dans la classe politique, la presse, jusque dans les écoles, transformant la société entière en caisse de résonance d’une tragédie qui semble, cette fois, sans résolution possible.

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