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Tempête judiciaire à Washington : les Clinton traînés devant la justice dans l’affaire Epstein
Credit: Adobe Stock

Une assignation historique qui fait trembler l’Amérique

La nouvelle a déferlé sur Washington comme un tsunami. Le 5 août 2025, le Comité de surveillance de la Chambre des représentants a franchi une ligne rouge en assignant à comparaître Bill et Hillary Clinton dans le cadre de l’enquête sur Jeffrey Epstein[1][2]. Une décision qui résonne comme un coup de tonnerre dans l’establishment politique américain. James Comer, ce républicain du Kentucky qui préside le comité, a décidé de dynamiter les codes en traînant l’ancien couple présidentiel devant la justice parlementaire[3]. L’homme ne fait pas dans la dentelle : Hillary Clinton devra témoigner le 9 octobre, son mari le 14 octobre[4][5]. Deux dates gravées au fer rouge dans l’histoire politique contemporaine. Jamais depuis l’affaire Monica Lewinsky, l’Amérique n’avait assisté à un tel séisme institutionnel. Cette fois, ce ne sont pas des accusations de relations extraconjugales qui menacent les Clinton, mais leur proximité avec le prédateur sexuel le plus médiatisé du siècle.

Un réseau tentaculaire qui refuse de mourir

L’ombre d’Epstein plane encore sur Washington deux ans après sa mort. Ce financier aux mille visages avait su tisser une toile redoutable au cœur du pouvoir américain, collectionnant les puissants comme d’autres collectionnent les timbres. Bill Clinton a volé à quatre reprises dans l’avion privé d’Epstein en 2002 et 2003[4], ces voyages officiellement liés aux activités de la Fondation Clinton. Mais derrière cette façade philanthropique se cache une réalité plus trouble. L’ancien président a-t-il fréquenté l’île privée d’Epstein aux Îles Vierges ? A-t-il été témoin d’actes répréhensibles ? Ces questions taraudent l’opinion publique depuis des années. Quant à Hillary, sa connexion au scandale passe par un détail troublant : le neveu de Ghislaine Maxwell, la complice d’Epstein condamnée à vingt ans de prison, a travaillé sur sa campagne présidentielle puis au Département d’État pendant son mandat[4]. Une coïncidence qui fait grincer des dents à Washington.

La justice au service de la vérité ou de la vengeance ?

Cette assignation soulève des questions fondamentales sur l’instrumentalisation de la justice. James Comer clame haut et fort que son enquête vise à « améliorer les efforts fédéraux de lutte contre le trafic sexuel »[2]. Un noble objectif en façade, mais qui cache peut-être des motivations plus prosaïques. Les républicains n’ont jamais digéré l’impunité dont ont bénéficié les Clinton tout au long de leur carrière. Whitewater, les emails privés, Benghazi : autant d’affaires qui ont écorné leur réputation sans jamais les abattre définitivement. L’affaire Epstein représente peut-être la dernière cartouche pour faire tomber cette dynastie politique qui nargue la droite américaine depuis trois décennies. Mais attention aux effets de bumerang : cette chasse aux sorcières pourrait bien se retourner contre ses initiateurs si elle apparaît comme une pure manœuvre partisane. L’Amérique a-t-elle vraiment besoin d’un nouveau psychodrame politique en pleine campagne électorale ?

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