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Israel, il est temps : L’urgence d’une renaissance partagée : quand la survie appelle à la justice
Credit: Adobe Stock

La mémoire collective face au présent

L’histoire est là, immuable, douloureuse, traversée par des souffrances qui ont marqué le XXème siècle d’une empreinte indélébile. Le peuple juif, sortant des abîmes de la Shoah, a trouvé refuge et reconstruction grâce à la solidarité internationale, devenant un exemple extraordinaire de résilience. Pourtant aujourd’hui, ce même élan humanitaire semble suspendu, figé, quand il s’agit d’appliquer cette même logique de justice à un autre peuple : les Palestiniens. Cette terre où résonne encore l’écho des promesses d’espoir se transforme en théâtre de violences récurrentes, de blocus implacables, de déplacements forcés qui rappellent étrangement les sombres pages que l’humanité pensait avoir refermées. Une question lancinante surgit alors : pourquoi cette compassion internationale qui a permis la renaissance d’Israël ne peut-elle pas s’étendre, se démultiplier, s’ouvrir à la Palestine qui aspire elle aussi à vivre libre et souveraine ? Cette interrogation n’est pas simplement politique, elle est profondément morale, existentielle même.

Un génocide qui ne dit pas son nom

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, brutalement, sans concession : plus de 61 430 Palestiniens tués depuis octobre 2023, 153 213 blessés selon les données officielles. Ces statistiques glaciales masquent une réalité encore plus terrifiante – celle d’un génocide progressif, systématique, organisé. Car oui, il faut appeler les choses par leur nom, même si cette vérité dérange, même si elle bouleverse les équilibres géopolitiques établis. La famine organisée qui a déjà coûté la vie à 212 personnes, dont 100 enfants, n’est pas un dommage collatéral, c’est une arme de guerre. L’occupation annoncée de Gaza City par le cabinet de sécurité israélien ne relève pas de la légitime défense, c’est l’aboutissement d’une logique d’effacement territorial et humain. Nombreux sont les experts en droit international et les organisations de défense des droits humains qui qualifient désormais cette situation de génocide, terme lourd de sens mais malheureusement approprié face à l’ampleur de la destruction.

L’appel à une solution deux États : entre espoir et résistances

La solution des deux États n’est pas une utopie, c’est une nécessité absolue, une urgence humanitaire qui pourrait enfin rendre justice aux deux peuples. Plus de 120 délégations internationales se sont réunies récemment lors d’une conférence de haut niveau aux Nations Unies pour promouvoir cette voie, reconnaissant qu’il s’agit de la seule issue viable pour satisfaire les aspirations légitimes tant des Israéliens que des Palestiniens. Cette reconnaissance internationale massive démontre que le monde n’est pas aveugle à cette injustice flagrante, mais elle révèle aussi l’isolement grandissant d’Israël et des États-Unis qui ont boycotté cette conférence. L’ironie est amère : ceux qui ont bénéficié de la solidarité internationale pour renaître refusent aujourd’hui d’offrir cette même chance à un autre peuple. Cette contradiction morale est insoutenable, d’autant plus que de nombreux pays s’apprêtent à reconnaître officiellement l’État palestinien, à l’image de Malte qui s’est engagée à le faire en septembre.

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