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Communiquer dans l’ombre : bitchat, la messagerie qui défie Internet et tous ses monstres
Credit: Adobe Stock

La promesse d’une messagerie sans connexion

Bitchat. Un nom rude, taillé à la hache, qui surgit là où tout semblait figé, trop homologué, trop “connecté”. Ici, point de serveur, ni de puce, ni de numéro, ni de trace dans le grand réseau tentaculaire ; Bitchat s’affranchit des maîtres des ondes. Récemment lancée par Jack Dorsey, l’ancien cerveau derrière Twitter, cette application pose un défi absolu : offrir une communication désespérément libre, chiffrée, anonyme, sans besoin de signal mobile ni internet. Une révolution ? Pas une simple évolution : une rupture, une cassure, un cri dans le noir. Par Bluetooth, elle saute de téléphone en téléphone, créant un vaste réseau maillé, où chaque appareil est son propre relais secret. Un souffle technique qui ignore les autorisations, les surveillances, la censure et même la géographie.

Genèse : quand l’urgence accouche des solutions

Pourquoi cette application ? Les réseaux saturés lors de concerts, festivals, catastrophes naturelles ; les zones blanches, là où le réseau meurt, où la solitude numérique menace ; les contextes extrêmes, régimes verrouillés, territoires coupés du reste du monde. Bitchat répond à la question la plus pressante : comment parler, transmettre un message, se sauver ou juste crier dans le vide, quand tout s’effondre autour de soi ? Le Bluetooth Low Energy devient une veine où circule encore un peu de vie, sans laisser de trace, sans qu’aucun opérateur ne puisse couper le souffle. Juste le téléphone, juste le contact. Une idée, née presque par accident durant un week-end, devenue ce bouclier anti-censure — radical, décentralisé.

Une technologie de l’ombre, loin des regards

Bitchat ne s’exhibe pas : point d’interface flashy, point de cloud, point de sauvegarde. Tout est local, tout est éphémère, comme un murmure entre deux oreilles. Les messages s’autodétruisent, ne restent que dans la mémoire vive de l’appareil. Pas besoin de pseudo, d’adresse mail, d’inscription. On lance, on relie, on oublie. Ici, la confidentialité n’est pas un slogan, c’est une réalité brutale, sans appât pour la publicité ou la collecte. La portée ? Jusqu’à 300 mètres entre deux relayeurs, des promesses d’extension via Wi-Fi Direct à 200 mètres, des groupes protégés par mot de passe pour renforcer la forteresse.

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