Avant de voir Trump, Poutine affiche sa très bonne entente avec Kim Jong-un
Auteur: Jacques Pj Provost
La planète observe, suspendue, presque incrédule. Vladimir Poutine et Kim Jong-un, deux des dirigeants les plus controversés du 21e siècle, ont une fois de plus montré au monde leur union stratégique profonde et dérangeante. Tandis que l’attention se tourne vers le sommet annoncé entre Poutine et Donald Trump en Alaska, un autre jeu d’alliances se joue en coulisses : la Russie et la Corée du Nord réaffirment un pacte d’amitié et de défense mutuelle qui pourrait bien redessiner les équilibres diplomatiques internationaux.
poutine et kim jong-un : un appel qui change la donne

l’appel téléphonique qui scelle l’avenir
Mardi dernier, un échange téléphonique entre les deux chefs d’État n’a rien eu de banal. Le Kremlin et Pyongyang ont relayé cette conversation comme un moment clé, une preuve irréfutable d’une collaboration renforcée dans « tous les domaines ». Loin de simples discours, ce dialogue officiel cristallise une alliance quasi militaire, entérinée par un pacte signé en 2024. Poutine et Kim Jong-un ne se contentent plus de mots froids : il s’agit d’un engagement pragmatique, au moment où la Russie fait face à une pression militaire intense en Ukraine.
un pacte de défense mutuelle inédit
Ce lien, peu médiatisé jusqu’alors, comprend une clause de défense réciproque. Une première qui sonne comme un message clair à l’Occident : la Russie et la Corée du Nord se tiennent prêtes à s’épauler en cas d’agression extérieure. Dans ce contexte de crise internationale, ce pacte ne relève pas de la simple rhétorique diplomatique, mais d’une stratégie calculée. Il intensifie la coopération militaire déjà notable, notamment par le déploiement de milliers de soldats nord-coréens en Russie, engagés dans la guerre contre l’Ukraine, un fait rarement admis mais maintenant officiel.
les soldats nord-coréens sur le front ukrainien
La participation concrète de la Corée du Nord dans ce conflit fatal ne fait plus mystère. On parle de milliers de soldats, mais aussi d’armes, de munitions et de soutiens techniques. Pyongyang a envoyé une force significative pour soutenir Moscou, à Koursk notamment, une région russe passée sous pression ukrainienne. Cette implication place la Corée du Nord sur le devant d’une scène militaire internationale, bien au-delà de sa traditionnelle posture fermée. C’est un retour d’ascenseur, pur et simple, pour la Russie qui partage ses ressources technologiques et des facilités politiques avec ce régime.
les motifs stratégiques du rapprochement

besoin mutuel sous haute tension
La Russie, pétrie de sanctions occidentales et enliseé dans une guerilla coûteuse en Ukraine, a un besoin criant d’approvisionnement militaire extérieur. Face à cela, la Corée du Nord, avec son arsenal conventionnel parfois obsolète et son isolement politique, cherche à s’affirmer comme un acteur international incontournable. Ce partenariat répond à une demande bilatérale pragmatique où armes classiques et soutien technologique s’échangent contre protection et reconnaissance.
un échange qui va au-delà des armes classiques
Cela dépasse le simple transfert d’armes : on évoque un soutien technique à la technologie aérospatiale nord-coréenne, essentielle pour leurs programmes de satellites de reconnaissance, domaines dans lesquels Moscou excelle. Ce renforcement technologique pourrait transformer l’équilibre militaire dans la péninsule coréenne et au-delà, notamment avec les capacités de surveillance et d’attaque accrues. Ces alliances sont aussi des démonstrations de force qui en disent long sur la volonté des deux régimes à braver l’Occident.
les conséquences géopolitiques imprévisibles
Ce tandem russe-nord-coréen change la donne dans plusieurs régions sensibles du globe. Non seulement il remet en question les équilibres asiatiques, coréens et russes, mais il joue une partition dangereuse vis-à-vis de l’Europe et des États-Unis. Les puissances occidentales, prises de court, connaissent un nouveau sérieux souci stratégique, d’autant plus que les échanges nucléaires, bien que secrets, restent un sujet d’inquiétude sous-jacente. Cette alliance pointe vers une possible coalition anti-occidentale ferme et organisée.
les signes visibles d’une alliance renforcée

réouverture d’une ligne aérienne directe
En juillet dernier, la réouverture d’une ligne aérienne directe entre Moscou et Pyongyang, fermée depuis plusieurs décennies, illustre la montée en puissance de leur coopération. Un geste symbolique, mais aussi pratique, qui permet d’accélérer les échanges stratégiques, militaires et économiques. Cette proximité géographique rétablie encourage des relations humaines et logistiques hors norme pour deux États encore largement isolés sur la scène internationale.
visites et échanges diplomatiques fréquents
La multiplication des visites officielles, dont celle de Poutine en Corée du Nord en 2024, jamais vue depuis 24 ans, donne du concret à leur alliance. Ces rencontres régulières sont des moments clés où sont signés de nombreux accords, non seulement militaires, mais aussi économiques, agricoles et culturels. Ils établissent en filigrane une vision commune de coopération globale et de contrepoids à l’hégémonie occidentale.
pressions politiques et réactions internationales
Cette montée en puissance de l’alliance inquiète puissamment Washington, Séoul, et même Pékin. L’avertissement lancé par les États-Unis souligne que ce rapprochement est une menace directe à la paix régionale et mondiale. La Chine, tout en restant prudente, observe et se méfie de ce tandem qui pourrait déstabiliser son propre jeu en Asie. Le spectre d’un nouveau brasier géopolitique plane, avec une intensité renforcée par cette alliance contre-nature.
le contexte de la guerre en ukraine

la participation directe de la corée du nord
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, on sait que Moscou est dans une lutte acharnée contre une coalition occidentale qui lui impose des sanctions massives et un embargo militaire. Ce contexte a forcé la Russie à chercher des alliés non classiques, et la Corée du Nord s’est imposée comme une partenaire non seulement diplomatique mais active militairement. Sa contribution en forces sur le terrain ukrainien confère une dimension internationale à ce conflit, a priori perçu comme bilatéral.
la libération de la province russe de koursk
Un épisode fort est la mention par Poutine de la bravoure des troupes nord-coréennes dans la « libération » partielle de la province de Koursk, ancien bastion contesté avec l’Ukraine. Ce soutien de terrain est inédit et montre que la coopération ne se limite pas à des promesses ou traités, mais s’incarne dans des opérations concrètes, sanglantes et réelles, avec les vies et l’avenir de milliers d’hommes en jeu.
la pression militaire occidentale et la réponse russe
Face à la flambée des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine, Poutine a évoqué l’usage possible d’armes nucléaires, rappelant que la situation ne se limite plus à un simple conflit conventionnel. L’alliance avec la Corée du Nord, puissance nucléaire elle aussi, donne à Moscou une position plus ferme. L’intensification de leur relation est donc aussi une posture, une mise en garde doublée d’un soutien stratégique essentiel pour la Russie.
l’enjeu du sommet poutine-trump en alaska

un contexte tendu et chargé
Se déroulant quelques jours après l’appel Poutine-Kim, le sommet en Alaska s’annonce comme l’un des rendez-vous diplomatiques les plus stratégiques de l’année. Poutine doit y rencontrer Donald Trump pour discuter, officiellement, d’une solution potentielle à la guerre en Ukraine. Difficile de ne pas voir ce sommet dans le contexte plus large d’un face-à-face entre blocs qui s’affirment et s’encerclent.
les échanges d’informations entre poutine et kim
Selon les sources officielles, Poutine a tenu Kim informé des discussions à venir avec Trump, preuve d’une coordination quasi sans faille et d’une coopération stratégique entre Moscou et Pyongyang. Ce partage d’informations illustre à quel point cette entente est devenue un élément central de la stratégie russe face aux Occidentaux, avec la Corée du Nord qui joue le rôle d’allié fiable et actif.
l’enjeu d’une solution en ukraine
Ce sommet pourrait être une séance décisive pour l’avenir de l’Ukraine. Mais l’engagement de la Corée du Nord du côté russe, conjugué au pacte de défense mutuelle, complexifie fortement toute possibilité de trêve ou d’accord durable. Les parties prenantes sont désormais multiples, les intérêts entremêlés, et le sommet risque d’être plus une scène de tensions renouvelées qu’un véritable début de paix.
Dans ces négociations, je vois bien plus que des tractations politiques banales. C’est un test de pouvoir, un pari risqué sur l’évolution de la guerre et des alliances. Je trouve fascinant de constater comment ces rencontres, ces communications secrètes ou publiques, sèment les graines d’une nouvelle époque, où rien ne sera plus comme avant, où chaque geste devient un calcul vital, presque brutal.
conséquences possibles sur la scène internationale
renforcement d’un bloc anti-occidental
La convergence entre Moscou et Pyongyang accentue la constitution d’un bloc qui tente de s’imposer comme contrepoids puissant sur l’échiquier mondial. Ce rapprochement militaire et stratégique vise à défier l’ordre établi dominé par les États-Unis et leurs alliés, renforçant ainsi l’idée d’une multipolarité conflictuelle marquée par des zones d’influence rivales exacerbées.
une menace pour la sécurité régionale et globale
Le pacte de défense mutuelle, les flux d’armes, et le soutien militaire actif introduisent une instabilité majeure, notamment en Asie, où la Corée du Sud et le Japon s’inquiètent légitimement de cette coopération. À l’échelle globale, l’accession potentielle à des technologies avancées de guerre ou à des stratégies nucléaires augmente le risque d’escalade incontrôlée, durable et complexe à gérer diplomatiquement.
l’isolement occidental face à des alliances surprenantes
Pris de court par ces convergences inattendues, les pays occidentaux se retrouvent en position de faiblesse, contraints de revoir leurs approches diplomatiques, stratégiques et militaires. L’isolement renforcé de la Russie et de la Corée du Nord alimente des tensions accrues, oblige des revues des alliances européennes et nord-américaines, et fait peser une menace latente sur la stabilité mondiale.
les perspectives d’avenir pour la Russie et la corée du nord

une coopération inédite et étendue
À présent officielle, la coopération russo-nord-coréenne ouvre la porte à des accords encore plus vastes, couvrant non seulement la sphère militaire mais aussi économique, sociale et culturelle. Cette alliance pourrait poser les bases d’une véritable contre-société internationale, un bloc alternatif à l’Occident, défiant l’unipolarité américaine. Le Kremlin et Pyongyang ambitionnent visiblement une intégration profonde et durable, qui pourrait modifier les équilibres mondiaux pour des décennies.
défis et limites à court terme
Malgré cette entente, plusieurs obstacles persistent : les limitations dans la logistique, les demandes économiques de Pyongyang, et la gestion des tensions avec les puissances régionales comme la Chine et le Japon, qui gardent un œil vigilant. La relation reste fragile, à la fois alliance de circonstance et pari risqué, car elle risque d’attirer des sanctions supplémentaires et un isolement encore plus fort.
un avenir incertain et tendu
À court terme, cette alliance pourrait s’intensifier dans le cadre de la guerre en Ukraine et des tensions internationales grandissantes. Mais la capacité de résilience face aux pressions internationales, aux sanctions et aux crises économiques reste incertaine. Le pacte se joue donc autant sur le terrain militaire que diplomatique, où chaque mouvement sera scruté avec une extrême attention.
conclusion : un tournant dans la géopolitique mondiale

Ce rapprochement inédit entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un marque une étape majeure dans la recomposition des alliances internationales. Leur alliance, née dans l’ombre des conflits et des sanctions, s’inscrit dans une logique de puissance et de survie. Elle impose un nouveau paradigme géopolitique, fragile et dangereux. À quelques jours du sommet tant attendu entre Poutine et Donald Trump, cette convergence russo-nord-coréenne agit comme un avertissement sévère : le monde s’enfonce dans un jeu d’influences où les règles sont en perpétuel changement, où la coopération improbable peut devenir la source de crises majeures.