Après l’humiliation subie à sa dernière visite, les dirigeants européens accompagneront Zelenski à Washington
Auteur: Jacques Pj Provost
On dirait que l’histoire s’amuse avec les dirigeants – surtout quand le président Macron joue les premiers rôles dans le théâtre international. Après une visite précédente franchement désastreuse à l’Élysée où, pour les observateurs pointus (et les trolls sur X), Macron n’a pas « salué comme il faut » le vice-président américain JD Vance, le tout frôlant l’incident protocolaire, voilà que les spots se braquent sur la scène diplomatique américaine. Washington, ce nom claque, et les enjeux n’ont jamais semblé aussi intenses. Cette fois, pas question pour l’Europe de s’avancer timide ou dispersée : l’heure est à la formation d’un front commun derrière Zelenski, appelé à négocier en terrain ultra-miné avec Donald Trump tout juste rentré d’un sommet marqué à l’encre froide par Vladimir Poutine. L’humiliation, source de malaise et de ricanement, va-t-elle se transformer en atout stratégique pour l’Europe ? C’est à voir… mais c’est là où ça commence. Et franchement, perso, j’adore ce moment bizarre où le bal des chefs d’État révèle plus de failles qu’un vieux smartphone surchargé.
Quand l’Europe débarque en bande : Fini le solo, place au collectif

Lundi, 18 août, date dense, l’agenda diplomatique s’enflamme. Zelenski atterrit à Washington, pas tout seul, et c’est là tout l’enjeu. Aux côtés du président ukrainien, la fine fleur de l’Europe : Emmanuel Macron, Giorgia Meloni, Friedrich Merz, Mark Rutte (l’OTAN), Alexander Stubb (Finlande), Keir Starmer (Royaume-Uni) et surtout Ursula von der Leyen (Commission européenne)… Un ballet XXL, rare, qui affiche une volonté claire : pas question de laisser Trump et Poutine décider de l’avenir de l’Ukraine sans la voix européenne. Mais alors, pourquoi ce front soudain ? Tout simplement, après le sommet Alaska où Poutine a imposé son tempo, l’Europe veut pallier le manque criant de cohérence occidentale. D’habitude, on aurait vu un Zelenski la mine grave, seul, affrontant les géants. Là, le show change d’acteurs. L’Europe veut marquer les esprits : unité, pression, et surtout, crédibilité retrouvée après avoir été mise de côté lors des derniers pourparlers russo-américains. Perso, ce genre de stratégie frontale, ça me parait aussi vital qu’une bonne dose de réalisme pour une gauche en quête d’idées neuves.
La dernière humiliation de Macron : un catalyseur inattendu ?
Souvenez-vous du malaise qui a secoué Paris il y a tout juste quelques mois. Macron, accusé d’avoir reçu le vice-président américain comme un malpropre (« pas sur le perron ! » clamaient les réseaux). Frédéric Billet, chef du protocole, à la rescousse pour sauver la face, mais trop tard – l’image a fait le tour du monde. Faute ou contretemps ? Peu importe. Cette mini-bérézina symbolise les fragilités et le sentiment d’isolement qui tourmente de plus en plus la diplomatie française. Là, pour la rencontre à Washington, tout est orchestré pour éviter le même faux-pas. Macron sait que chaque geste compte et que sa présence n’est plus juste une représentation, mais une tentative de restaurer le prestige abîmé de la France. L’Europe, elle, a appris de ses erreurs : humiliation = réorganisation. Désormais, tout le monde bouge ensemble, d’un pas presque militaire. On est loin du ballet maladroit du début d’année. À croire que le sentiment d’humiliation peut pousser à l’inventivité… Non ? Franchement, l’Europe n’a plus trop le choix, en vrai.
Un front européen en ordre dispersé : Vraie unité ou patriotisme de façade ?
Le tableau est séduisant – Macron, Meloni, Merz, von der Leyen, Starmer, Stubb, Rutte – qui posent pour la photo, qui sourient, qui serrent des mains. Mais creusons un peu. L’unité européenne, souvent chantée, cache des intérêts parfois opposés, des stratégies parfois chaotiques. Giorgia Meloni et Alexander Stubb, par exemple, ont des liens personnels avec Trump (golf, rires, selfies), capable d’influencer le ton des discussions. Mais derrière les poignées de main, l’Europe est gênée aux entournures : comment soutenir Zelenski sans froisser Trump, sans entériner le plan Poutine ? Difficile de s’aligner, surtout quand le deal américain vire au pragmatisme brutal : exit le cessez-le-feu sacrifié sur l’autel d’un nouveau jeu d’intérêts. Au fond, la force de cette délégation c’est surtout la peur d’être encore snobée. L’Europe avance « groupée », mais la cacophonie stratégique menace à tout moment. Perso, je sens que ça va faire beaucoup de bruit, mais peu de concret, à part peut-être éviter une nouvelle humiliation majeure. À vérifier, hein…
Washington, terrain de tous les dangers : entre option de paix et realpolitik débridée

Parlons un peu de ce que tout le monde tait. Washington, c’est le centre d’un jeu à mille facettes, où chaque minute peut faire pencher la balance entre guerre et paix. Donald Trump, tout juste rentré de son sommet polaire, affiche une nouvelle fois son imprévisibilité. Pour lui, l’Europe, c’est quantité négligeable, tant qu’elle ne gêne pas ses intérêts immédiats. Zelenski, lui, tente la chance : obtenir des garanties, limiter la casse. Mais la vraie question : la délégation européenne pourra-t-elle peser dans ce dialogue très haut-perché ? Avec des Américains oscillant entre isolationnisme, pragmatisme et fascination pour le « deal ultime », peu de places pour le blabla : Trump veut du concret, et il peut aisément balayer les objections, même celles portées par sept dirigeants en costume serré. Côté russe, la dynamique s’accentue : Poutine a obtenu un coup de pouce pour continuer la guerre, mais son plan reste flou, manipulable à volonté. Il sait que le vent peut encore tourner. D’ici, on perçoit la fragilité du front occidental. À trop vouloir afficher l’unité, l’Europe risque un nouveau camouflet si le deal final se fait sans elle. La tension monte, l’incertitude aussi…
La coalition des volontaires : entre solidarité et divisions larvées
Un détail crucial : ce lundi se tiendra aussi en coulisses une vidéoconférence de la fameuse « coalition des volontaires », rassemblant tous les soutiens à Kyïv. Objectif ? Harmoniser les messages, éviter les contradictions, surtout face au plan de paix que Trump voudrait imposer à l’Ukraine (et à l’Europe). Ici, pas de place pour l’amateurisme, mais un risque évident de surenchère diplomatique. La coalition s’appuie sur un équilibre instable entre soutien militaire, aide humanitaire, pression politique. Les enjeux sont énormes : montrer au monde que l’Europe veut vraiment peser, et pas juste s’afficher sur la photo « officielle ». Mais la réalité, c’est que chaque pays avance avec sa propre feuille de route : Italie pragmatique, Finlande stratégique, France éprise d’une grandeur bousculée, Allemagne en quête de repères nouveaux. Un drôle de patchwork, loin du discours officiel. Si on veut vraiment rendre service à l’Ukraine, il faut parler d’une seule voix – facile à dire, mais pas évident dans le tumulte local. D’un point de vue personnel, j’attends de voir si cette coalition saura dépasser les routines pour inventer une réponse adaptée au monde de 2025. Clairement, ce sera un test pour l’Europe – à passer ou à rater, sans filet.
Qu’est-ce qui se joue vraiment derrière les portes closes ?

Le sommet de Washington, au-delà des images et des petites phrases, c’est d’abord un choc de réalisme. Le statu quo est mort : la guerre en Ukraine ne se règlera plus par quelques poignées de main, et la diplomatie européenne doit repenser sa posture. La vérité, c’est que Macron, Von der Leyen, Meloni, Merz et les autres viennent avant tout se positionner – éviter une marginalisation qui aurait des effets dévastateurs sur la crédibilité du Vieux Continent. La rencontre promet des discussions tendues – le refus russe d’un cessez-le-feu, le plan territorial défendu par Trump (et inspiré de Poutine), les exigences ukrainiennes en matière de garanties et de sécurité, la nécessité de rassurer les opinions publiques européennes. Tout ce petit monde va devoir réapprendre la négociation, loin des postures ou des communiqués formatés. Ici, chaque mot comptera, chaque silence aussi : l’Europe a déjà trop perdu pour se contenter de demi-mesures. Personnellement, je pense que les dirigeants européens sont davantage motivés par la peur de l’effacement que par la passion de l’engagement. Ce côté un peu fébrile, limite bancal, rend la séquence encore plus humaine, et paradoxalement, plus intéressante à suivre.
Trump, le faiseur de destin : imprévisible, indispensable, insaisissable
Impossible d’écrire tout cet article sans s’arrêter sur le personnage central : Donald Trump. Imprévisible, protéiforme, génial pour certains, catastrophe ambulante pour d’autres. Son style détonne : il zappe les routines, fixe ses propres règles, cultive la surprise. Là, lors de la table ronde avec Zelenski et la délégation européenne, il imposera sans doute un tempo inédit, pas toujours rationnel. L’Europe peut-elle le convaincre ? Perso, j’ai des doutes. Trump adore bousculer les codes, embarquer ses interlocuteurs dans des négociations « à la dure ». Mais il sait aussi composer, surtout si les Européens réussissent à parler « valeurs », « sécurité » et « stabilité » d’un ton unifié. Après tout, tout peut arriver – c’est la beauté (ou l’angoisse) du moment. Le vrai enjeu : amener Trump à accepter une démarche commune, même s’il préfère les deals solitaires. Et que Zelenski puisse compter sur un front occidental solide, ce qui serait une première depuis des mois.
Conclusion : L’Europe en quête de résilience, entre humiliation et renaissance

Retour ligne : ce sommet marque un tournant, pas juste pour Zelenski mais pour toute l’Europe. Les blessures d’ego, les humiliations passées, les stratégies ratées – tout cela se mêle à une volonté de peser sur le futur de l’Ukraine, du continent, et du monde. La solidarité européenne s’affiche, mais tout le monde sait que le test sera rude, que le jeu d’influence reste incertain. Personnellement, je ressens une vraie fébrilité chez ces dirigeants, une envie de bien faire mais aussi une peur de ne pas être à la hauteur. C’est cette tension qui fait vibrer l’instant, qui pousse chacun hors de sa zone de confort. Pour l’Europe, la séquence est donc double : il s’agit de soutenir Zelenski, oui, mais aussi de se réinventer. Il faudra sortir des routines, accepter de perdre, apprendre à parler « collectif » quand l’individualisme menace – tâche immense, mais indispensable. Voilà, l’histoire est en marche, les dés pas encore jetés, mais pour une fois, l’Europe s’invite vraiment dans le débat, balayant l’humiliation pour tenter de poser les bases d’un nouveau départ. On ne saura qu’après coup si le virage aura été vraiment pris, mais en tout cas, cette scène-là, personne ne l’aura vue venir telle qu’elle se joue aujourd’hui.