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Russie et Ukraine frappent fort : la folie des drones avant le sommet explosif Zelensky-Trump
Credit: Adobe Stock

Silhouettes de feu sur une Europe en alerte

La nuit dévore tout, même la mémoire. Il suffit cette fois de regarder l’obscurité pour comprendre : la Russie et l’Ukraine ont franchi un seuil effrayant. Les cendres dansent dans le ciel, les alarmes jamais n’ont autant hurlé, et le silence des civils s’est transformé en sueurs froides. Partout, sur des centaines de kilomètres, les drones, des spectres d’acier, se faufilent dans l’épaisseur noire. Plus de 150 frappes recensées en 24 heures, principalement sur des infrastructures stratégiques, toujours trop proches d’immeubles, d’écoles, de trésors d’humanité condamnés à rester dans la lumière vacillante d’une bougie. Des explosions sèches, électriques : la ville de Kharkiv crache des fragments métalliques, la zone de Belgorod résonne sous les sirènes, même la mer Noire a peur. Les réseaux sociaux s’enflamment, vidéos en rafale : une traînée blanche, puis la flamme, puis le chaos. Nuit dérobée aux vivants.

Une escalade préméditée ou l’éclatement d’un nouveau théâtre de la guerre ?

Il y a, suspendu dans l’air, ce parfum de fin de patience. Les commandants russes parlent « d’ultimes avertissements », les Ukrainiens ripostent par la promesse d’une « vengeance numérique et mécanique ». Les deux camps se jaugent, s’épient, se poussent à l’erreur. Drones kamikazes, missiles de croisière adaptés pour l’insaisissable, intelligence artificielle qui remplace la cible humaine : la technologie s’invite au front, elle impose sa dictature rapide, sale, froide. La liberté de la presse recule, les informations se distordent : qui frappe le premier ? Qui protège ? Qui ment le mieux ? On se croit revenu à la guerre des ombres, mais la lumière des détenteurs de smartphones ne laisse aucun répit : tout fuite, tout brûle, tout se sait — trop vite.

Kharkiv saigne : le terrain, les corps, la mémoire

Kharkiv. Il n’y a plus de silence dans cette ville. Toute la nuit, les citoyens comptent les minutes — chaque drone entendu, chaque impact, chaque détonation. Des écoles pulvérisées, des stations électriques disloquées, des hôpitaux improvisés dans les sous-sols. Le matin apporte l’odeur sèche de l’acier chaud, celle de la terre brûlée. Les secours arrachent des corps aux gravats, chaque visage couvert de suie témoigne d’une peur neuve. Kharkiv rejoint ce club sinistre des villes où l’on apprend à survivre sans dormir, sans manger, sans croire. L’histoire s’écrit dans la poussière du petit matin.

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