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Israël a tout abandonné : le basculement stratégique radical qui redessine le Proche-Orient
Credit: Adobe Stock

L’évolution majeure que personne n’a vue venir

Israël, ce pays qui depuis des décennies jonglait avec le fragile équilibre de la dissuasion, vient de tout changer. Ce n’est pas une simple opération militaire, ni un ajustement tactique : c’est une transformation stratégique profonde, un abandon définitif de la doctrine classique au profit d’une confrontation maximaliste qui embrase toute la région. Le mois de mai 2025 marque ce tournant, un moment où Israël n’a plus cherché à contenir ou freiner, mais plutôt à décimer méthodiquement ses ennemis à 2 000 kilomètres de ses frontières.

Avec l’opération « Black Flag », déployant plus de 30 chasseurs-bombardiers et 50 munitions contre des cibles au Yémen, Israël ne répondait pas à une attaque isolée. Il a lancé une offensive systématique, offensive qui dit clairement que l’heure n’est plus à la simple riposte, mais à la démolition de toute menace pesant sur ses intérêts stratégiques. Ce tournant brutal dans l’engagement militaire illustre le passage d’une stratégie de dissuasion prudente à une logique de confrontation sans limites.

Le modèle israélien d’hier dépassé

Jusqu’ici, la doctrine israélienne reposait sur une équation simple : des frappes ciblées et proportionnelles, un message clair aux ennemis, mais une volonté de rester dans une zone contrôlée pour éviter un embrasement général. C’était la « tonte de pelouse » où l’on ramassait les mauvaises herbes avant qu’elles ne prennent trop de place. Mais ce modèle s’est effondré. La campagne au Yémen, loin des frontières israéliennes immédiates, signe une ambition autrement radicale : détruire le réseau des proxys iraniens dans son ensemble, partout où il se trouve.

Cela signifie la fin d’une vision locale circonscrite, au profit d’une vision transrégionale offensive. Un monde nouveau où Israël cherche à démanteler à la source le système même qui l’a menacé, quel que soit le prix géographique ou politique. On entre dans une ère où le feu ne s’éteint plus. Il se propage et embrase tout.

Une stratégie qui fait trembler l’économie mondiale

Plus que militaire, ce tournant est économique. Les Houthis, épaulés par l’Iran, ont réussi à réduire de 90 % le trafic de conteneurs dans la mer Rouge, impactant près de 1 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux mondiaux. Selon J.P. Morgan, le contournement de l’Afrique rallonge les délais de 30 % et fait exploser les coûts jusqu’à cinq fois leur niveau habituel. Ce blocus spontané par les Houthis n’est pas une simple nuisance régionale, c’est un acte de guerre économique qui déstabilise la chaîne logistique planétaire.

Israël, devant ces dégâts, refuse désormais d’accepter cette « coûteuse » disruption comme un mal nécessaire. La réponse est drastique, globale, systématique. Plus question de coexistence : le but est l’élimination progressive, le démantèlement complet du réseau de ses ennemis. Une guerre totale, invisible aux yeux de la majorité, mais qui bouleverse le commerce mondial.

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