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La « guerre de Chicago » déclarée : quand Trump transforme une ville américaine en champ de bataille
Credit: Adobe Stock

Ce mardi 9 septembre 2025, et Chicago se réveille sous occupation. L’Opération Midway Blitz vient d’être lancée par l’administration Trump, transformant la troisième ville américaine en théâtre d’opérations militarisées. Le nom lui-même résonne comme un coup de tonnerre : Midway, cette bataille navale décisive de 1942 où les Américains ont écrasé la flotte japonaise. Aujourd’hui, Trump retourne ses armes contre ses propres citoyens.

Les agents de l’ICE déferlent dans les rues avec une brutalité méthodique. Quatre arrestations en 48 heures, mais ce chiffre ne révèle qu’une infime partie de la réalité. Rey Wences de la Coalition des droits des immigrés de l’Illinois dénonce des « arrestations qui semblent aléatoires, avec des agents qui profilent et approchent des individus dans la communauté sur les rues ». La terreur s’installe, maison par maison, quartier par quartier.

La machine répressive en marche

L’administration Trump justifie cette opération par la mort de Katie Abraham, une étudiante de 20 ans tuée dans un accident avec délit de fuite impliquant un immigrant sans papiers guatémaltèque. Une tragédie personnelle transformée en prétexte pour une répression de masse qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire américaine. Le Département de la Sécurité intérieure clame viser les « pires criminels », mais la réalité sur le terrain raconte une histoire différente.

Les familles se terrent chez elles. Les commerces ferment leurs portes. L’atmosphère de Chicago s’alourdit d’une tension palpable, celle d’une ville sous siège. Les témoignages affluent d’arrestations arbitraires, d’individus interpellés simplement parce qu’ils « paraissent » suspects aux yeux des agents fédéraux.

Brandon Johnson face à l’hydre trumpiste

Le maire démocrate Brandon Johnson se dresse comme un rempart face à cette déferlante. Ses mots claquent comme un fouet : « La ville de Chicago n’a reçu aucun préavis de cette opération renforcée d’immigration ». Une humiliation calculée, une provocation délibérée de la part d’une administration qui piétine les règles démocratiques les plus élémentaires.

Johnson dénonce « une application militarisée et téméraire de l’immigration, inconstitutionnelle ». Il évoque les violations répétées des droits humains par l’ICE, ces déportations d’enfants malades, ces séparations familiales qui marquent au fer rouge la politique trumpiste. Le maire compare cette situation à Little Rock en 1957, quand la Garde nationale empêchait les enfants noirs d’aller à l’école. « Ce n’est pas de l’hyperbole », martèle-t-il.

Pritzker dans l’œil du cyclone

Le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker, riposte avec la même véhémence. Face aux menaces trumpistes, il refuse de plier : « L’Illinois ne se laissera pas intimider par un dictateur en herbe ». Ses mots résonnent comme un défi lancé à la face d’un pouvoir qui bafoue la Constitution américaine.

Pritzker défend bec et ongles les lois sanctuaires de l’Illinois, ces protections juridiques qui empêchent la police locale de collaborer avec les autorités fédérales d’immigration sans mandat criminel. Une ligne de défense que Trump s’acharne à briser, coûte que coûte.

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