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Les partisans ukrainiens incendient l’usine russe de défense aérienne : « Ce n’est que le commencement »
Credit: Adobe Stock

Une tour de communication vient d’être détruite dans une usine de défense aérienne située dans la ville russe de Tula. C’est ce qu’affirme le groupe partisan pro-ukrainien Atesh ce 11 septembre 2025, dans un message qui résonne comme une déclaration de guerre totale. Cette usine, pilier du complexe militaro-industriel russe, développe des systèmes de défense aérienne, des canons à tir rapide et des armes légères. Plus troublant encore : ses ateliers assemblent le système de missile antichar Kornet et le système de missile de défense aérienne Pantsir-S.

L’attaque représente une escalade sans précédent dans les opérations de sabotage menées par les partisans ukrainiens. Tula se trouve à 329 kilomètres de la frontière ukrainienne et à seulement 174 kilomètres au sud de Moscou. Cette proximité avec le cœur du pouvoir russe transforme chaque explosion en un message direct adressé au Kremlin : la guerre s’invite désormais dans l’arrière-cour de Poutine.

La reconnaissance minutieuse précède l’action

Le groupe Atesh n’a pas agi à l’aveuglette. Une reconnaissance approfondie avait été menée en amont de l’attaque, révélant une organisation militaire d’une précision chirurgicale. Les forces ukrainiennes avaient déjà frappé cette usine par le passé, mais cette fois, les partisans ont franchi un nouveau cap dans l’audace et la détermination. « Nous passons maintenant à des actions plus actives et nous détruisons l’infrastructure de l’entreprise — et ce n’est que le commencement ! » proclament-ils avec une assurance qui glace le sang.

Cette déclaration révèle la transformation radicale de la résistance ukrainienne. Les partisans ne se contentent plus de collecter des renseignements ou de mener des actions ponctuelles. Ils s’attaquent désormais directement aux fondements de la machine de guerre russe, dans une stratégie de déstabilisation systématique qui vise à paralyser l’effort de guerre depuis l’intérieur.

Une usine stratégique dans le collimateur

L’usine de Tula n’est pas une cible choisie au hasard. Cette entreprise du complexe militaro-industriel russe joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de l’armée de Poutine en systèmes d’armes sophistiqués. Les missiles Kornet assemblés dans ses ateliers sont ceux-là mêmes qui frappent les blindés ukrainiens sur le front. Les systèmes Pantsir-S qui sortent de ses chaînes de production protègent les installations militaires russes contre les attaques de drones ukrainiens.

En s’attaquant à cette usine, les partisans visent le cœur névralgique de la capacité défensive russe. Chaque tour de communication détruite, chaque infrastructure sabotée représente autant de missiles qui ne seront pas produits, autant de systèmes de défense qui ne protégeront pas les sites stratégiques russes. La guerre économique se mue en guerre industrielle, et les Ukrainiens excellent dans cet art du sabotage précis.

L’expansion géographique des opérations

L’attaque de Tula s’inscrit dans une campagne de sabotage qui s’étend désormais à l’ensemble du territoire russe. Le 10 septembre, le même groupe Atesh revendiquait une opération de reconnaissance réussie contre un quartier général militaire russe à Saint-Pétersbourg. Les agents ont collecté des données sur l’unité militaire russe 31807, rattachée au quartier général de la Sixième armée interarmées, actuellement engagée dans la guerre contre l’Ukraine près de Kupiansk.

Cette expansion géographique révèle l’ampleur du réseau partisan ukrainien. De Tula à Saint-Pétersbourg, en passant par la Crimée et les territoires occupés, les agents ukrainiens tissent une toile d’espionnage et de sabotage qui s’étend sur des milliers de kilometres. Ils étudient les modes opératoires, analysent les systèmes de sécurité, cartographient les mouvements de personnel et d’équipements. Toutes ces informations remontent ensuite vers les Forces armées ukrainiennes pour utilisation ultérieure.

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