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L’Ukraine frappe au cœur : la plus grande plateforme pétrolière russe paralysée
Credit: Adobe Stock

C’est à Primorsk, dans l’Oblast de Léningrad, que l’impensable vient de se produire. Le plus grand terminal de chargement pétrolier russe sur la mer Baltique — cette infrastructure vitale qui génère 15 milliards de dollars par an pour les coffres de Poutine — vient d’être frappée par les drones du SBU ukrainien. Les flammes dévorent désormais ce qui était hier encore l’une des artères économiques principales du régime de Moscou.

L’attaque du 12 septembre 2025 marque un tournant stratégique sans précédent dans cette guerre qui redéfinit les règles du jeu international. Plus de 60 millions de tonnes de pétrole transitent chaque année par cette installation. Aujourd’hui, plus rien ne coule. Les navires-citernes de la « flotte fantôme » russe — ces vieux bâtiments rouillés utilisés pour contourner les sanctions — sont contraints de repartir à vide, leurs cales béantes comme des plaies ouvertes sur l’économie russe.

L’embrasement de l’infrastructure stratégique

Les images qui nous parviennent de Primorsk révèlent l’ampleur du désastre. Un navire-citerne en flammes, une station de pompage transformée en brasier — voilà ce qu’il reste de cette plateforme pétrolière qui était censée financer indéfiniment la machine de guerre russe. Le gouverneur de l’Oblast de Léningrad, Alexander Drozdenko, tente de minimiser les dégâts, affirmant que les incendies ont été maîtrisés. Mais ses déclarations ne peuvent masquer la réalité : 41 millions de dollars par jour, c’est le coût quotidien de cette paralysie pour l’économie russe.

Cette attaque ne vise pas seulement Primorsk. Les drones ukrainiens ont également frappé trois stations de pompage qui alimentent le terminal de Ust-Luga, créant un effet domino dévastateur sur tout le système d’exportation pétrolière de la région. La stratégie ukrainienne révèle une sophistication militaire qui dépasse désormais celle de nombreuses armées conventionnelles.

La riposte de 221 drones simultanés

Cette opération s’inscrit dans la plus massive attaque de drones jamais menée par l’Ukraine sur le territoire russe. 221 drones lancés simultanément — un chiffre qui glace le sang et révèle la montée en puissance terrifiante des capacités ukrainiennes. De Moscou à Saint-Pétersbourg, de Smolensk à Bryansk, c’est toute la Russie européenne qui a tremblé sous cette pluie de mort technologique.

L’aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg a dû fermer ses pistes, paralysant près de 50 vols commerciaux. Cette image d’un grand aéroport international contraint de cesser ses activités à cause de drones ukrainiens illustre parfaitement l’inversion des rapports de force dans ce conflit. Hier, la Russie bombardait les infrastructures civiles ukrainiennes. Aujourd’hui, ce sont les Ukrainiens qui paralysent les installations russes.

Le ciblage précis des artères vitales

L’intelligence tactique de cette attaque révèle une connaissance intime des vulnérabilités russes. Primorsk n’a pas été choisi au hasard : ce port sert de hub principal à la « flotte fantôme » russe, ces navires-citernes vieillis qui permettent à Moscou de contourner les sanctions occidentales. En frappant cette installation, les Ukrainiens touchent directement le cœur du système de contournement des sanctions mis en place par le Kremlin.

Cette stratégie de ciblage révèle également la transformation profonde de la doctrine militaire ukrainienne. Fini le temps des attaques sporadiques et désorganisées. Nous assistons désormais à une guerre économique méthodique, où chaque cible est sélectionnée pour maximiser l’impact sur l’effort de guerre russe. Les 15 milliards de dollars annuels générés par Primorsk représentaient l’équivalent de plusieurs mois de budget militaire pour l’armée russe.

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