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Primorsk en flammes : l’Ukraine frappe l’artère pétrolière qui alimente la machine de guerre russe
Credit: Adobe Stock

12 septembre 2025, 3h15 heure de Moscou. L’histoire s’écrit dans les flammes et l’acier tordu. Pour la première fois depuis l’invasion de l’Ukraine, des drones ukrainiens viennent de frapper au cœur de l’empire énergétique russe : le terminal pétrolier de Primorsk, plus grand port d’exportation occidental de la Russie. Cette installation titanesque — capable de traiter un million de barils quotidiens — s’embrase sous les frappes de précision ukrainiennes qui transforment cette artère vitale de l’économie russe en brasier apocalyptique.

Cette attaque d’une précision chirurgicale révèle la mutation de l’Ukraine en puissance militaire capable de frapper le cœur économique de son agresseur à plus de 900 kilomètres de ses frontières. Deux navires pétroliers en feu, une station de pompage ravagée, 60 millions de tonnes d’exportations annuelles suspendues — soit 15 milliards de dollars de revenus qui s’évaporent en fumée toxique. Cette frappe ne vise pas seulement une installation industrielle : elle s’attaque directement au nerf de la guerre de Poutine, cette manne pétrolière qui finance à 40% son budget militaire et permet l’achat des missiles qui pleuvent sur les villes ukrainiennes.

Les navires Kusto et Cai Yun transformés en torches géantes

Les images qui filtrent de Primorsk révèlent l’ampleur de la devastation : le pétrolier Kusto — capable de transporter 700 000 barils — et le Cai Yun s’embrasent simultanément dans le port baltique, transformant ces colosses d’acier en brasiers flottants qui illuminent sinistrement le ciel de la région de Leningrad. Ces deux Aframax — navires de la « flotte fantôme » utilisée pour contourner les sanctions occidentales — deviennent les symboles flamboyants de la vulnérabilité russe face à l’ingéniosité ukrainienne.

Cette destruction simultanée révèle la sophistication terrifiante de l’offensive ukrainienne qui coordonne ses frappes pour maximiser les dégâts économiques. Ces navires, immatriculés aux Seychelles pour échapper aux sanctions, représentaient l’un des maillons essentiels du système de contournement mis en place par Moscou pour écouler son pétrole maudit sur les marchés internationaux.

La station de pompage qui alimente l’empire en flammes

L’incendie de la station de pompage — infrastructure critique qui alimente le terminal en pétrole brut via le système de pipeline baltique — révèle l’impact dévestateur d’une attaque qui paralyse l’ensemble de la chaîne logistique énergétique russe. Cette installation névralgique, qui assure le transit des 60 millions de tonnes annuelles d’hydrocarbures, devient le goulot d’étranglement qui peut asphyxier l’économie de guerre russe.

Cette paralysie révèle également l’efficacité redoutable de la stratégie ukrainienne qui frappe les points névralgiques du système énergétique russe. Chaque station incendiée, chaque pipeline sectionné, chaque terminal paralysé transforme la machine de guerre russe en colosse aux pieds d’argile dont les revenus s’effondrent au rythme des attaques ukrainiennes.

Les 41 millions de dollars quotidiens qui s’évaporent

L’arrêt des opérations de chargement à Primorsk prive immédiatement la Russie de 41 millions de dollars quotidiens de revenus pétroliers — soit l’équivalent de 15 milliards annuels qui alimentent directement l’effort de guerre de Poutine. Cette saignée économique révèle la fragilité critique d’un régime qui dépend à 40% des hydrocarbures pour équilibrer ses finances publiques déjà tendues par trois années de guerre.

Cette hémorragie financière s’aggrave par l’effet psychologique sur les marchés énergétiques mondiaux : les cours du pétrole bondissent de 2% immédiatement après l’annonce de l’attaque, révélant l’importance stratégique de cette installation pour l’approvisionnement mondial. Cette volatilité transforme chaque drone ukrainien en arme économique de destruction massive contre les finances russes.

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