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Zelensky salue le coup de massue : 100 sanctions UK détruisent la flotte fantôme russe
Credit: Adobe Stock

12 septembre 2025, Kiev. Volodymyr Zelensky accueille la secrétaire aux Affaires étrangères britannique Yvette Cooper avec le sourire d’un homme qui vient de voir ses ennemis frappés là où ça fait mal : au portefeuille. Le Royaume-Uni vient de déclencher sa plus massive salve de sanctions depuis le début du conflit, 100 mesures qui visent directement les artères financières du régime de Poutine. Cette offensive économique frappe simultanément la « flotte fantôme » russe — ces 70 pétroliers supplémentaires qui transportaient clandestinement l’or noir russe — et 30 entreprises stratégiques qui alimentaient la machine de guerre moscovite.

Cette escalade sanctionnaire intervient à un moment crucial : Putin vient de lancer sa plus massive attaque aérienne depuis le début du conflit avec plus de 800 missiles et drones en une seule nuit, violant même l’espace aérien de l’OTAN au-dessus de la Pologne. Face à cette provocation inouïe, Londres répond par l’arme économique, ciblant méticuleusement les sources de financement qui permettent à Moscou de maintenir son rythme d’agression — 6500 drones et missiles tirés rien qu’en juillet 2025, soit dix fois plus qu’il y a un an.

La flotte fantôme dans le collimateur britannique

Ces 70 nouveaux navires sanctionnés par le Royaume-Uni portent un coup décisif à l’économie de guerre russe. Ces pétroliers fantômes, qui opèrent sous des pavillons de complaisance et sans assurance réglementaire, ont secrètement transporté pour 24 milliards de dollars de pétrole russe depuis le début de 2024. Cette flotte clandestine représentait la bouée de sauvetage économique de Poutine, lui permettant de contourner les sanctions occidentales et de financer sa machine de guerre.

L’efficacité de cette stratégie britannique se mesure déjà dans les chiffres : le Royaume-Uni a désormais sanctionné plus de pétroliers que n’importe quel autre pays au monde, avec 355 navires blacklistés. Cette supériorité britannique dans la guerre économique révèle une détermination politique qui contraste avec l’hésitation d’autres alliés occidentaux à frapper vraiment fort les intérêts russes.

Les chaînes d’approvisionnement militaire décapitées

Au-delà de la flotte pétrolière, ces nouvelles sanctions britanniques décapitent les chaînes d’approvisionnement militaire russes en visant 30 entités stratégiques qui fournissaient composants électroniques, produits chimiques et explosifs essentiels à la fabrication des armes russes. Parmi les cibles figure l’entreprise chinoise Shenzhen Blue Hat International Trade Co, dont les composants électroniques alimentaient les missiles Iskander et Kh-101 qui terrorisent quotidiennement l’Ukraine.

Cette frappe sur les fournisseurs révèle la sophistication de l’approche britannique : plutôt que de se contenter de sanctions symboliques, Londres s’attaque aux rouages techniques qui permettent à la Russie de maintenir sa production d’armement. La firme turque Mastel Makina Ithalat Ihracat et son PDG azerbaïdjanais Shanlik Shukurov découvrent brutalement que alimenter la machine de guerre russe a un prix : l’exclusion du système financier occidental.

L’arrivée providentielle de Cooper à Kiev

La synchronisation parfaite entre l’annonce des sanctions et l’arrivée d’Yvette Cooper à Kiev révèle une diplomatie britannique orchestrée avec une précision chirurgicale. Cette première visite de la nouvelle secrétaire aux Affaires étrangères — nommée il y a une semaine lors du remaniement de Keir Starmer — transforme un déplacement protocolaire en démonstration de force économique.

L’accueil chaleureux réservé par Zelensky et son chef de cabinet Andriy Yermak à Cooper en gare de Kiev témoigne de la reconnaissance ukrainienne pour cette offensive économique britannique. Pendant que Donald Trump hésite à imposer de nouvelles sanctions à Moscou, se contentant de tarifs douaniers sur l’Inde pour ses achats de pétrole russe, Londres assume le leadership occidental dans l’étranglement économique du régime de Poutine.

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