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« SEUL MOI PEUX LES SAUVER ! » Trump décrète le « miracle » à Memphis
Credit: Adobe Stock

Le vendredi 13 septembre 2025 restera gravé dans l’histoire comme le jour où Donald Trump a prononcé des mots qui ont fait frémir l’Amérique entière. Lors d’une intervention télévisée sur Fox & Friends, le président a lâché cette déclaration stupéfiante : « Je suis le seul à pouvoir les sauver ! Memphis va vivre un miracle ! » Ces paroles, prononcées avec cette assurance caractéristique qui fait trembler ses détracteurs, ont immédiatement déclenché une tempête médiatique sans précédent.

Memphis, cette ville légendaire du Tennessee bercée par les notes de blues d’Elvis Presley, est devenue en quelques heures l’épicentre d’une bataille politique féroce. Trump vient d’annoncer le déploiement de la Garde nationale dans cette métropole de 611 000 habitants, répliquant ainsi l’intervention fédérale déjà orchestrée à Washington D.C. le mois dernier. « Memphis est profondément troublée », a-t-il martelé, avant d’ajouter avec cette détermination qui lui colle à la peau : « Nous allons arranger cela, exactement comme nous l’avons fait à Washington. »

Une décision présidentielle aux accents messianiques

Les mots choisis par Trump ne relèvent pas du hasard. En se positionnant comme « le seul » capable de sauver Memphis, le président adopte une rhétorique messianique qui dépasse largement le cadre politique traditionnel. Cette formulation, délibérément provocatrice, résonne comme un défi lancé à l’establishment démocrate mais aussi à tous ceux qui contestent ses méthodes controversées.

L’utilisation du terme « miracle » dans ce contexte n’est pas anodine. Trump transforme ainsi une opération de maintien de l’ordre en une sorte de mission divine, une intervention quasi-surnaturelle destinée à sauver une ville que beaucoup considèrent comme perdue. Cette stratégie communication révèle une compréhension fine de l’électorat américain, toujours sensible aux références religieuses et aux promesses de rédemption.

Memphis : laboratoire d’une politique sécuritaire radicale

Les chiffres qui ont motivé cette décision donnent le vertige. Selon les données officielles de la Maison Blanche publiées le 12 septembre, Memphis affiche le taux de criminalité violente le plus élevé du pays, avec un taux global de criminalité supérieur de 344% à la moyenne nationale. Plus troublant encore : la ville a enregistré 149 meurtres depuis le début de l’année 2025, soit un rythme qui dépasse largement des métropoles comme Chicago, Baltimore ou Detroit.

Ces statistiques alarmantes trouvent leur origine dans une réforme du système de caution mise en place en 2022 par le comté de Shelby, sous l’impulsion d’un procureur financé par George Soros. Cette réforme, qui privilégie la libération sans caution comme solution de « dernier recours », a créé des situations ubuesques : un homme de 18 ans impliqué dans le meurtre d’un policier avait été libéré sans caution un mois plus tôt, après avoir été arrêté pour vol de voiture et possession illégale d’une mitrailleuse.

La résistance démocrate face à l’intervention fédérale

Paul Young, maire démocrate de Memphis, n’a pas tardé à exprimer ses réserves face à cette décision présidentielle. « Je n’ai pas demandé la Garde nationale et je ne pense pas que ce soit la solution pour faire baisser la criminalité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, tout en reconnaissant que sa ville figure encore sur « trop de mauvaises listes ». Cette position ambiguë illustre parfaitement le dilemme des élus démocrates, coincés entre leur opposition idéologique à Trump et la réalité catastrophique de la situation sécuritaire.

Pourtant, selon Trump, cette résistance n’est qu’apparence. « Le maire est content. C’est un maire démocrate, mais il est content. Et le gouverneur du Tennessee aussi », a-t-il affirmé, suggérant que même ses opposants politiques reconnaissent secrètement la nécessité de son intervention. Cette déclaration, si elle s’avère exacte, révélerait une fracture profonde au sein du camp démocrate entre les positions publiques et les préoccupations privées des élus locaux.

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