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Hollywood pleure son dernier géant : la mort de Robert Redford bouleverse le monde entier
Credit: (FILES) US actor and director Robert Redford poses on May 22, 2013 as he arrives for the screening of the film "All is Lost" presented Out of Competition at the 66th edition of the Cannes Film Festival in Cannes. Cinema legend Robert Redford, a screen great both in front of and behind the camera whose career spanned six decades, died early on September 16, 2025, at his home in Utah, his publicist said. He was 89. (Photo by Valery HACHE / AFP)

Ce mardi 16 septembre 2025, le monde du cinéma vient de perdre l’un de ses derniers titans. Robert Redford, l’homme aux yeux d’azur et aux cheveux dorés qui incarnait l’âme américaine, s’est éteint paisiblement dans sa résidence de Sundance, niché dans les montagnes de l’Utah, à l’âge de 89 ans. Sa mort, annoncée par sa représentante Cindi Berger au New York Times, frappe Hollywood comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Aucune cause précise n’a été révélée, mais l’acteur s’est endormi pour la dernière fois dans ce lieu qu’il chérissait par-dessus tout, entouré de ceux qu’il aimait.

L’homme qui avait fait battre le cœur de millions de spectateurs avec Butch Cassidy et le Kid, L’Arnaque ou encore Les Hommes du président, laisse derrière lui un héritage cinématographique colossal. Plus qu’un simple acteur, Robert Redford était devenu une légende vivante, un symbole de cette Amérique idéale, engagée et rebelle. Sa disparition marque la fin d’une époque dorée du cinéma américain, celle où les stars savaient encore porter des causes plus grandes qu’elles-mêmes.

L’adieu à un mythe hollywoodien

Dans cette aube tragique du 16 septembre, c’est toute une génération qui voit s’effacer l’une de ses figures les plus emblématiques. Robert Redford n’était pas seulement un acteur : il était l’incarnation du rêve américain, celui qui avait su transformer sa beauté solaire en force artistique et politique. Né le 18 août 1936 à Santa Monica, il avait traversé près de sept décennies de carrière sans jamais perdre cette aura magnétique qui faisait de lui un personnage unique dans le paysage hollywoodien.

Sa mort survient après des années de retrait progressif des plateaux. Son dernier film, The Old Man & the Gun de 2018, avait marqué ce qu’il considérait comme ses adieux définitifs au métier d’acteur. À 82 ans déjà, il avait déclaré vouloir se concentrer sur sa mission de défenseur de l’environnement et de mentor des jeunes cinéastes indépendants. Mais personne n’imaginait que ce silence créatif précédait un silence éternel.

Un homme qui murmurait à l’oreille de l’Amérique

Robert Redford avait cette capacité rare de parler directement à l’âme américaine. Dans chacun de ses rôles, il incarnait cette figure du héros solitaire, de l’homme intègre face à la corruption, du rebelle élégant qui refuse les compromissions. Que ce soit dans Les Trois Jours du Condor où il joue un analyste de la CIA pris dans un engrenage mortel, ou dans Les Hommes du président où il incarne le journaliste Bob Woodward déterminé à faire tomber Nixon, Redford savait donner corps aux idéaux démocratiques de son pays.

Cette cohérence entre l’homme et ses personnages n’était pas le fruit du hasard. Dès les années 1960, Robert Redford avait fait le choix de l’engagement politique et écologique. Démocrate convaincu, défenseur des tribus amérindiennes, protecteur des paysages de l’Ouest américain, il n’a jamais séparé sa célébrité de ses convictions. Sa résidence de Sundance, qu’il avait baptisée du nom de son personnage dans Butch Cassidy et le Kid, était devenue le symbole de cette harmonie entre art et nature, entre succès et authenticité.

L’héritage du Sundance Kid

C’est précisément dans ce sanctuaire personnel que Robert Redford a rendu son dernier souffle. Sundance, ces 5 000 acres de nature préservée dans les montagnes de l’Utah, représentait bien plus qu’une simple propriété : c’était le cœur battant de sa philosophie de vie. En 1969, après le succès phénoménal de Butch Cassidy et le Kid, il avait acheté ce terrain désertique pour en faire un havre de paix loin de l’agitation hollywoodienne.

Cette retraite montagnarde allait devenir le berceau de l’une de ses plus grandes réussites : le Festival de Sundance. Fondé en 1978 sous le nom d’Utah/United States Film Festival, puis rebaptisé Sundance Film Festival en 1991, ce rendez-vous annuel a révolutionné le cinéma indépendant américain. Des frères Coen à Quentin Tarantino, de Steven Soderbergh à David O. Russell, combien de talents ont vu leur carrière propulsée grâce à cette initiative visionnaire de Redford ? Le festival, qui attire désormais plus de 50 000 participants chaque année, restera comme l’un des legs les plus durables de l’acteur au monde du cinéma.

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