Zelensky abandonne l’occident : l’ukraine ne forme plus ses soldats à l’étranger après un fiasco humiliant
Auteur: Maxime Marquette
C’est une bombe qui vient d’exploser dans le ciel déjà assombri des relations entre l’Ukraine et ses alliés occidentaux. Dans une interview exclusive accordée à Sky News ce mardi 17 septembre 2025, Volodymyr Zelensky a laché une révélation qui fait l’effet d’un séisme : l’Ukraine a cessé d’envoyer ses soldats se former à l’étranger. Fini les camps d’entraînement britanniques de Pirbright, terminées les manœuvres dans les plaines françaises de Champagne, oubliées les bases allemandes où des milliers d’Ukrainiens apprenaient le maniement des équipements occidentaux. Cette décision, qui marque un tournant radical dans la stratégie militaire ukrainienne, cache une réalité bien plus sombre et humiliante que Kiev ne veut l’admettre.
La vérité derrière cette volte-face est accablante. Des milliers de soldats ukrainiens ont déserté durant leur formation à l’étranger, préférant disparaître dans la nature plutôt que de retourner se battre sur le front de l’Est. Le scandale de la 155e Brigade mécanisée « Anne de Kiev », partiellement formée en France, a révélé l’ampleur du désastre : sur les 5 800 hommes de cette unité d’élite, près de 1 700 sont partis sans autorisation — dont une cinquantaine directement depuis les camps d’entraînement français. Un fiasco monumental qui a conduit à l’arrestation du commandant de la brigade, le colonel Dmytro Ryumshin, et déclenché une enquête criminelle pour désertion et abus de pouvoir. Mais au-delà de ce cas emblématique, c’est tout le système de formation à l’étranger qui s’est effondré, révélant les fractures béantes d’une armée ukrainienne à bout de souffle.
La débandade de la 155e brigade : chronique d'un désastre annoncé

Un projet phare transformé en cauchemar
La 155e Brigade mécanisée « Anne de Kiev » devait être le joyau de la coopération militaire franco-ukrainienne. Annoncée en grande pompe par Emmanuel Macron lors des commémorations du Débarquement de Normandie en juin 2024, cette unité portait tous les espoirs d’une Ukraine cherchant désespérément à moderniser son armée selon les standards de l’OTAN. Le nom même de la brigade, en référence à cette princesse de Kiev devenue reine de France au XIe siècle, symbolisait l’union sacrée entre les deux nations face à l’agression russe. Deux mille soldats ukrainiens avaient été envoyés s’entraîner dans les camps militaires de l’est de la France, notamment au camp de Châlons en Champagne, pour apprendre à manier les équipements sophistiqués fournis par Paris : canons Caesar, véhicules blindés AMX-10, chars Leopard 2.
Mais dès les premiers jours, le rêve s’est transformé en cauchemar. Les instructeurs français ont rapidement constaté que les recrues ukrainiennes n’avaient ni la motivation ni la discipline nécessaires pour suivre un entraînement intensif. Pire encore, des dizaines de soldats ont commencé à disparaître des casernes françaises, profitant des permissions de sortie pour s’évanouir dans la nature. « Nous n’avons pas le droit de criminaliser la désertion en France », a expliqué un officiel de l’armée française, révélant l’impuissance des autorités face à ces défections en cascade. Les soldats ukrainiens, soumis théoriquement à la discipline militaire de leur propre commandement, avaient en réalité toute latitude pour quitter les camps d’entraînement. Et ils ne s’en sont pas privés.
La fuite massive : quand les soldats votent avec leurs pieds
Les chiffres donnent le vertige. Selon l’enquête menée par le journaliste militaire ukrainien Yuri Butusov, ce sont 1 700 soldats de la 155e Brigade qui ont pris la poudre d’escampette — près d’un tiers de l’effectif total de l’unité. Cinquante d’entre eux ont déserté directement depuis le sol français, mais le gros des défections s’est produit avant même le départ pour la France (935 cas) et après le retour en Ukraine (700 cas supplémentaires durant la première semaine de décembre 2024). Ces hommes, pour beaucoup des conscrits mobilisés de force ou des repris de justice enrôlés dans le cadre de la nouvelle loi permettant aux criminels de servir dans l’armée, ont préféré risquer la prison ou l’exil plutôt que d’affronter l’enfer du front de Pokrovsk.
Le témoignage d’un officier français, recueilli sous couvert d’anonymat, est édifiant : « Certains soldats ukrainiens arrivaient déjà avec l’idée de fuir. Ils avaient des contacts en France, des réseaux de passeurs, parfois même de faux papiers préparés à l’avance. C’était organisé, prémédité. Nous avons assisté, impuissants, à une véritable hémorragie. » Cette fuite massive a provoqué un incident diplomatique entre Paris et Kiev, les autorités françaises s’interrogeant sur la pertinence de continuer à former des soldats qui n’avaient manifestement aucune envie de se battre. Le scandale a éclaboussé jusqu’aux plus hauts niveaux de l’État ukrainien, forçant Zelensky à prendre des mesures radicales pour sauver la face.
L’effondrement sur le front : le prix de l’improvisation
Déployée en urgence sur le front de Pokrovsk en novembre 2024, ce qui restait de la 155e Brigade a immédiatement subi des pertes catastrophiques. Les soldats, mal préparés et démoralisés par les désertions en masse de leurs camarades, se sont retrouvés face aux forces russes aguerries sans équipement adéquat. Pas de drones pour la reconnaissance, pas de systèmes de guerre électronique pour brouiller les communications ennemies, et une partie de l’artillerie promise par la France redistribuée à d’autres unités. Le « chaos organisationnel complet » dénoncé par Butusov s’est traduit par des dizaines de morts dès les premiers jours de combat.
Un soldat de la brigade, identifié sous le nom de code « Petro », a confié aux journalistes : « Ceux qui voulaient fuir ont fui. Ceux qui voulaient rester sont restés. Nous étions une brigade qui arrivait au front sans rien connaître, formée à la va-vite avec des hommes qui ne se conaisaient pas et des officiers incompétents. » Le général Mykhailo Drapatyi, commandant des forces terrestres ukrainiennes, a été contraint de reconnaître publiquement l’échec : « C’est une leçon négative, une expérience négative, mais elle doit être convertie en action préventive. » Un euphémisme pour décrire ce qui restera comme l’un des plus grands fiascos de l’armée ukrainienne depuis le début de l’invasion russe.
Je regarde ces images de soldats ukrainiens s’entraînant dans les camps français, et je ne peux m’empêcher de penser à l’absurdité tragique de cette situation. Des hommes arrachés à leur vie, envoyés à des milliers de kilomètres de chez eux pour apprendre à manier des armes qu’ils n’utiliseront jamais, dans une guerre qu’ils ne veulent plus mener. Comment en est-on arrivé là ? Cette désertion massive n’est-elle pas le cri silencieux d’une génération sacrifiée sur l’autel d’une guerre sans fin ?
L’arrestation du colonel Ryumshin : un bouc émissaire commode
Le 20 janvier 2025, le colonel Dmytro Ryumshin, commandant de la malheureuse 155e Brigade, a été arrêté par le Bureau d’Investigation de l’État ukrainien (SBI) et inculpé pour « inaction des autorités militaires en temps de loi martiale », un crime passible de dix ans de prison. Les enquêteurs l’accusent d’avoir fermé les yeux sur les désertions massives et de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour les prévenir. Plus grave encore, il aurait inclus dans les listes de soldats destinés à la formation en France des hommes « non motivés », dont certains avaient déjà tenté de fuir illégalement l’Ukraine. Sa caution, initialement fixée à 90 millions de hryvnias (plus de 2 millions de dollars), a été réduite à 50 millions — une somme astronomique qui témoigne de la gravité des charges retenues contre lui.
Mais derrière cette arrestation spectaculaire se cache une réalité plus complexe. Ryumshin n’est qu’un bouc émissaire, sacrifié pour protéger les véritables responsables de ce fiasco : les hauts gradés de l’état-major ukrainien qui ont conçu ce projet irréaliste, les politiciens qui l’ont vendu comme une solution miracle, et Zelensky lui-même qui a refusé pendant des mois de voir la réalité en face. Le colonel, dans sa dernière déclaration avant son arrestation, a remercié ses soldats pour leur « loyauté et professionnalisme » — une ironie amère quand on sait que près d’un tiers d’entre eux l’avaient déjà abandonné. Son remplacement précipité, juste après le retour de France fin novembre, n’a fait qu’aggraver le chaos au sein de la brigade.
L'aveu de Zelensky : quand la propagande s'effondre

La fin d’une illusion occidentale
Dans son interview à Sky News, Zelensky a tenté de présenter l’abandon de la formation à l’étranger comme un choix stratégique. « Dès 2023, nous avons compris que nous ne pouvions plus entraîner nos gens là-bas parce que la guerre a changé », a-t-il déclaré avec un aplomb déconcertant. Selon lui, les soldats revenus de formation à l’étranger devaient être « réentraînés » car les tactiques enseignées par les instructeurs occidentaux étaient obsolètes face à la réalité du conflit ukrainien. « Actuellement, seules la Russie et l’Ukraine savent comment mener une guerre moderne technologique, particulièrement avec l’utilisation de drones de pointe », a-t-il ajouté, tentant de transformer un échec cuisant en supériorité tactique.
Cette rhétorique ne trompe personne. La vérité, c’est que le système de formation à l’étranger s’est effondré sous le poids de ses propres contradictions. Comment former efficacement des soldats qui ne veulent pas se battre ? Comment maintenir la discipline militaire dans des pays où la désertion n’est pas criminalisée ? Comment justifier auprès des contribuables occidentaux le coût exorbitant de programmes de formation dont les bénéficiaires disparaissent dans la nature ? Les autorités britanniques, qui ont formé plus de 40 000 soldats ukrainiens dans le cadre du programme Interflex, commencent elles aussi à s’interroger sur la pertinence de poursuivre ces efforts face aux défections croissantes.
La guerre des drones : le nouveau récit salvateur
Pour masquer l’échec de la formation conventionnelle, Zelensky a mis en avant la supériorité supposée de l’Ukraine dans la guerre des drones. « Nous sommes dans la meilleure forme technologique. Nous pouvons être utiles au monde entier », a-t-il proclamé, invitant les officiers occidentaux à venir apprendre en Ukraine plutôt que l’inverse. Cette inversion rhétorique est habile mais ne résiste pas à l’examen. Si l’Ukraine a effectivement développé des capacités impressionnantes en matière de drones, c’est avant tout par nécessité face à la supériorité numérique et matérielle russe, non par choix stratégique.
Vadim Sukharevsky, ancien commandant des forces de drones ukrainiennes, avait averti en mars 2025 que « pas une seule armée de l’OTAN n’est prête à résister à la cascade de drones ». Une déclaration qui sonne plus comme un cri d’alarme que comme une vantardise. La récente incursion de drones russes dans l’espace aérien polonais a d’ailleurs exposé les lacunes criantes des défenses anti-drones occidentales. Mais transformer cette vulnérabilité partagée en argument pour justifier l’abandon de la formation à l’étranger relève de la gymnastique rhétorique. La réalité est que l’Ukraine n’a plus les moyens humains de se payer le luxe d’envoyer ses soldats se former paisiblement en Occident pendant que le front s’effondre.
J’écoute Zelensky parler de supériorité technologique et je ne peux m’empêcher de voir dans ses yeux la fatigue, le désespoir mal dissimulé d’un homme qui sait que son armée est à bout. Cette guerre des drones dont il se vante, c’est la guerre des pauvres, celle qu’on mène quand on n’a plus assez d’hommes pour tenir les tranchées. Et ces instructeurs occidentaux qu’il invite maintenant en Ukraine, combien accepteront de venir se former sous les bombes russes ?
Les chiffres qui accusent : l’hémorragie silencieuse
Derrière les déclarations martiales de Zelensky se cachent des statistiques terrifiantes. Selon le Bureau d’Investigation de l’État ukrainien, plus de 100 000 procédures criminelles pour désertion ont été ouvertes depuis le début de l’invasion russe. Le nombre réel de soldats ayant quitté leurs unités sans autorisation est estimé à plusieurs dizaines de milliers. La nouvelle loi d’amnistie adoptée fin novembre 2024, permettant aux déserteurs de reprendre le service sans poursuites judiciaires, a vu plus de 7 000 soldats revenir volontairement durant les premières semaines de son application — un chiffre qui donne une idée de l’ampleur du problème.
Les statistiques officielles montrent une augmentation de 300% des cas d’absence non autorisée durant les neuf premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023. Cette explosion des désertions n’est pas un hasard : elle coïncide avec l’intensification de la mobilisation forcée et l’abaissement de l’âge de conscription de 27 à 25 ans en avril 2024. Les nouvelles recrues, souvent des hommes arrachés de force à leur vie civile lors de rafles dans les rues ou les entreprises, n’ont ni la formation ni la motivation nécessaires pour affronter l’armée russe. Le taux de mortalité effroyable sur le front — entre 200 et 500 morts par jour selon les périodes — achève de briser le moral des troupes.
La crise systémique de l'armée ukrainienne

Le problème de la mobilisation forcée
La décision de Zelensky d’abandonner la formation à l’étranger n’est que le symptôme d’une crise bien plus profonde : l’effondrement du système de mobilisation ukrainien. Depuis des mois, les vidéos de recruteurs militaires embarquant de force des hommes dans les rues circulent sur les réseaux sociaux, alimentant la colère et la peur dans la population. Les bureaux de recrutement territorial (TCC) sont devenus les institutions les plus haïes du pays, leurs agents étant régulièrement agressés ou attaqués par des citoyens désespérés. Cette mobilisation brutale produit des soldats de piètre qualité, sans motivation ni cohésion, qui désertent à la première occasion.
Le problème est d’autant plus aigu que l’Ukraine a épuisé son réservoir de volontaires. Les 600 000 à 800 000 hommes qui se sont engagés volontairement entre février 2022 et avril 2025, selon les chiffres de Zelensky lui-même, constituaient la crème de la société ukrainienne : patriotes motivés, professionnels aguerris, jeunes idéalistes prêts à mourir pour leur pays. Mais cette génération héroïque a été largement décimée sur les champs de bataille de Bakhmout, Avdiivka et Pokrovsk. Ce qui reste, ce sont les réfractaires, les tire-au-flanc, les hommes qui ont tout fait pour éviter la mobilisation et qui, une fois capturés par les recruteurs, n’ont qu’une idée en tête : fuir.
L’incompétence du commandement
Le fiasco de la 155e Brigade a mis en lumière un autre cancer qui ronge l’armée ukrainienne : l’incompétence chronique de son commandement. Le général Drapatyi l’a reconnu lui-même : les problèmes de cette unité sont « systémiques pour d’autres brigades ». La vieille garde soviétique qui dirige encore largement l’armée ukrainienne est incapable de s’adapter aux réalités de la guerre moderne. Les généraux formés dans les académies militaires de l’URSS continuent d’appliquer des tactiques obsolètes, envoyant des vagues d’infanterie se faire massacrer contre des positions fortifiées russes.
Le cas du colonel Ryumshin est emblématique. Nommé à la tête d’une brigade moderne censée incarner le renouveau de l’armée ukrainienne, il s’est révélé incapable de maintenir la discipline, de motiver ses hommes ou de préparer efficacement son unité au combat. Sa décision d’inclure dans les listes pour la France des hommes ayant déjà tenté de fuir l’Ukraine relève soit de l’incompétence crasse, soit de la corruption pure et simple — certains suggérant que des places dans le programme de formation française se monnayaient contre des pots-de-vin. Cette gangrène de la corruption, héritage empoisonné de l’ère post-soviétique, continue de miner l’effort de guerre ukrainien.
Je pense à ces généraux ukrainiens, formés dans les mêmes écoles que leurs homologues russes, appliquant les mêmes tactiques suicidaires, et je me demande : cette guerre n’est-elle pas aussi une guerre civile déguisée, un fratricide absurde entre deux branches de la même école militaire soviétique ? Et ces jeunes soldats qu’on envoie mourir, ne sont-ils pas les victimes d’une génération de commandants incapables de penser autrement qu’à travers les schémas mortifères du passé ?
L’échec de l’intégration aux standards OTAN
L’abandon de la formation à l’étranger marque aussi l’échec du projet de transformation de l’armée ukrainienne selon les standards de l’OTAN. Depuis 2014, Kiev avait fait de cette « occidentalisation » de ses forces armées une priorité absolue, multipliant les exercices conjoints, les programmes de formation et les réformes structurelles. La 155e Brigade devait être le fer de lance de cette mutation, une unité modèle entièrement formée et équipée selon les normes atlantiques. Son effondrement spectaculaire sonne le glas de cette ambition.
Les raisons de cet échec sont multiples. D’abord, la greffe n’a pas pris : les méthodes de l’OTAN, conçues pour des armées professionnelles opérant avec une supériorité technologique écrasante, sont inadaptées à la réalité ukrainienne d’une armée de conscription combattant un ennemi numériquement supérieur. Ensuite, la corruption endémique et les pesanteurs bureaucratiques ont sabordé les tentatives de réforme. Enfin, et c’est peut-être le plus important, l’urgence du front ne laisse pas le temps pour des transformations en profondeur. Quand on perd des centaines d’hommes par jour, on n’a pas le luxe d’envoyer des brigades entières se former pendant des mois à l’étranger.
Les conséquences diplomatiques d'un aveu d'échec

Le malaise grandissant des alliés occidentaux
L’annonce de Zelensky a provoqué une onde de choc dans les capitales occidentales. Après avoir investi des milliards d’euros dans la formation et l’équipement de l’armée ukrainienne, les alliés de Kiev découvrent que leurs efforts ont été largement vains. Les programme brittanique Interflex, qui devait se poursuivre jusqu’à fin 2026, est remis en question. Les Allemands, qui ont formé plusieurs brigades ukrainiennes sur leur sol, s’interrogent sur la pertinence de continuer. Les Polonais, confrontés eux-mêmes à des incidents frontaliers avec des déserteurs ukrainiens, durcissent leur position.
Un diplomate européen, sous couvert d’anonymat, confie son amertume : « Nous avons mobilisé des ressources considérables pour former ces soldats. Nos instructeurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Et maintenant, on nous dit que tout cela ne servait à rien, que nos méthodes sont obsolètes ? C’est un camouflet terrible. Et que dire aux contribuables qui ont financé ces programmes alors que les soldats formés ont déserté ? » Cette frustration risque de se traduire par une réduction de l’aide militaire occidentale au moment où l’Ukraine en a le plus besoin. Le nouveau président américain Donald Trump, déjà sceptique sur le soutien à Kiev, pourrait saisir ce prétexte pour réduire drastiquement l’assistance américaine.
La France humiliée
C’est la France qui sort le plus meurtrie de cette affaire. Le projet de la 155e Brigade était une vitrine de la coopération militaire française, personnellement porté par Emmanuel Macron. Les images du président français visitant les soldats ukrainiens au camp de Châlons en octobre 2024 ont fait le tour du monde. Aujourd’hui, ces mêmes images sont devenues le symbole d’un échec cuisant. Paris a investi des dizaines de millions d’euros dans ce programme, mobilisé des centaines d’instructeurs, fourni des équipements de pointe — pour quel résultat ? Une brigade fantôme, décimée par les désertions avant même d’avoir combattu.
Le ministère français de la Défense, embarrassé, se retranche derrière des formules diplomatiques : « C’est l’armée ukrainienne qui a organisé la sélection du personnel militaire ukrainien pour former cette brigade et gérer les processus. L’armée ukrainienne détermine aussi les conditions de déploiement de la brigade en Ukraine. » Une façon polie de dire : ce n’est pas notre faute si les Ukrainiens nous ont envoyé des soldats qui ne voulaient pas se battre. Mais en coulisses, la colère est palpable. Certains officiers français parlent de « trahison », d’autres de « gâchis monumental ». Les relations militaires franco-ukrainiennes, jadis excellentes, ne s’en remettront pas de sitôt.
Je vois Macron sur ces photos, souriant aux côtés de soldats ukrainiens qui allaient bientôt déserter, et je ressens une pitié infinie pour ces dirigeants occidentaux pris dans leur propre narrative héroïque. Ils voulaient tellement croire qu’ils pouvaient sauver l’Ukraine avec leurs armes et leur savoir-faire. Mais la guerre, la vraie, celle qui broie les hommes et détruit les âmes, se moque des communiqués de presse et des cérémonies officielles…
La question de la fiabilité ukrainienne
Plus grave encore, cet épisode pose la question de la fiabilité de l’Ukraine comme partenaire. Si Kiev ne peut pas garantir que les soldats envoyés en formation à l’étranger reviendront combattre, si les équipements fournis sont détournés ou mal utilisés, si les brigades formées à grands frais s’effondrent au premier contact avec l’ennemi, alors quel sens cela a-t-il de continuer à soutenir l’effort de guerre ukrainien ? Cette interrogation, longtemps taboue, commence à être ouvertement posée dans les cercles militaires et diplomatiques occidentaux.
L’administration Biden, dans ses derniers mois, avait déjà commencé à faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle abaisse l’âge de conscription à 18 ans et mobilise plus massivement. L’équipe de Trump, avec le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, a repris ce refrain, conditionnant l’aide future à des réformes profondes du système de mobilisation ukrainien. Mais Zelensky, prisonnier de sa propre rhétorique et conscient de l’impopularité massive de la conscription forcée, refuse catégoriquement. « La priorité devrait être de sauver des vies, pas d’enrôler de jeunes soldats », a-t-il déclaré en décembre, sachant pertinemment que toucher aux jeunes de 18-25 ans déclencherait une révolte populaire.
Les révélations sur les conditions réelles de l'entraînement

Le témoignage des instructeurs : entre désillusion et impuissance
Des instructeurs occidentaux, britanniques, français et allemands, ont commencé à briser le silence sur les conditions réelles de la formation des soldats ukrainiens. Leurs témoignages, recueillis sous couvert d’anonymat, dressent un tableau accablant. « La plupart des recrues qu’on nous envoyait n’avaient aucune envie d’être là », confie un sergent-instructeur britannique du centre de Pirbright. « Certains pleuraient pendant les exercices, d’autres simulaient des blessures pour éviter l’entraînement. On voyait dans leurs yeux qu’ils cherchaient juste une opportunité pour s’enfuir. C’était démoralisant pour nous aussi. »
Un officier français va plus loin : « On nous demandait de transformer en trois mois des civils terrorisés en soldats d’élite. C’était impossible. La moitié d’entre eux n’avait jamais tenu une arme, certains avaient plus de 50 ans, d’autres avaient des problèmes de santé évidents. On faisait de notre mieux, mais on savait qu’on les envoyait à l’abattoir. C’était une forme de complicité morbide dont je ne suis pas fier. » Ces révélations jettent une lumière crue sur l’absurdité d’un système qui prétendait créer une armée moderne avec du matériel humain inadéquat, mal sélectionné et non volontaire.
La barrière de la langue et de la culture
Un obstacle majeur, rarement évoqué publiquement, était la barrière linguistique et culturelle. La plupart des soldats ukrainiens ne parlaient ni anglais, ni français, ni allemand. Les cours devaient passer par des interprètes, ce qui ralentissait considérablement l’apprentissage et créait de nombreux malentendus. Les méthodes pédagogiques occidentales, basées sur l’initiative individuelle et la réflexion critique, heurtaient frontalement la culture militaire post-soviétique des recrues ukrainiennes, habituées à l’obéissance aveugle et à la passivité.
Un manuel d’instruction retrouvé dans les affaires d’un déserteur ukrainien en France révèle l’ampleur du fossé culturel. Les notes, griffonnées en marge des schémas tactiques, montrent l’incompréhension totale des concepts de base de la guerre moderne telle qu’elle est enseignée dans les armées occidentales. « Pourquoi compliquer ? Mieux vaut charger directement », peut-on lire à côté d’un plan de manœuvre d’encerclement. Cette mentalité, héritage de décennies de doctrine soviétique où la vie humaine comptait peu, rendait illusoire toute tentative de modernisation rapide des forces ukrainiennes.
Je lis ces témoignages d’instructeurs occidentaux et je mesure le gouffre d’incompréhension qui sépare deux mondes militaires. D’un côté, des professionnels habitués à former des soldats volontaires et motivés ; de l’autre, des conscrits arrachés à leur vie, ne comprenant ni la langue ni les enjeux de ce qu’on leur enseigne. Cette formation, c’était comme essayer d’apprendre à nager à quelqu’un qu’on a jeté de force dans l’océan avec une ancre attachée aux pieds…
Les réseaux de désertion : un business florissant
L’enquête du SBI ukrainien a mis au jour l’existence de véritables réseaux organisés facilitant la désertion des soldats envoyés à l’étranger. Des passeurs, moyennant des sommes allant de 5 000 à 15 000 dollars, garantissaient aux recrues une évasion sécurisée et de faux papiers pour disparaître en Europe occidentale. Ces réseaux, impliquant des membres corrompus de l’administration militaire ukrainienne, des passeurs locaux et parfois même des organisations criminelles européennes, ont transformé la désertion en véritable industrie.
Un document confidentiel du renseignement militaire français, dont des extraits ont fuité dans la presse, détaille le modus operandi de ces réseaux : « Les candidats à la désertion sont identifiés dès l’Ukraine, avant même leur départ pour la formation. Des ‘agents’ au sein des bureaux de recrutement vendent des places dans les contingents destinés à l’étranger, en promettant aux acheteurs de faciliter leur fuite une fois sur place. Les tarifs varient selon la destination : la France et l’Allemagne sont les plus prisées car elles offrent les meilleures chances de disparaître dans la nature. » Cette corruption généralisée a transformé les programmes de formation occidentaux en filières d’émigration clandestine pour les Ukrainiens fortunés cherchant à échapper à la guerre.
L'effondrement du moral : une armée qui ne croit plus en la victoire

Les chiffres terrifiants des pertes
Derrière les désertions massives se cache une réalité que Kiev tente désespérément de cacher : l’ampleur catastrophique des pertes ukrainiennes. Selon les estimations occidentales, l’Ukraine aurait perdu entre 70 000 et 100 000 morts depuis le début de l’invasion, et entre 300 000 et 400 000 blessés. Ces chiffres, que Zelensky refuse de confirmer, représentent une saignée démographique sans précédent pour un pays de 40 millions d’habitants (avant la guerre). Chaque famille ukrainienne a désormais son mort, son blessé, son disparu. Cette omniprésence de la mort brise le moral des nouvelles recrues avant même qu’elles n’arrivent sur le front.
Les témoignages recueillis dans les centres de mobilisation sont poignants. « Je sais que je vais mourir », confie un conscrit de 35 ans, père de trois enfants, embarqué de force dans un bus pour le front. « Tout le monde le sait. Regardez les statistiques : l’espérance de vie d’un fantassin sur la ligne de front est de trois semaines. Trois semaines ! Alors oui, si j’ai une chance de fuir pendant la formation, je la saisirai. » Cette certitude de la mort prochaine explique pourquoi tant de soldats préfèrent risquer la prison ou l’exil plutôt que d’aller au front. La désertion devient un acte de survie, pas de lâcheté.
L’écart générationnel : les jeunes refusent de mourir pour les vieux
Un phénomène nouveau et inquiétant émerge : le refus massif des jeunes Ukrainiens de se battre. L’âge moyen sur le front ukrainien est maintenant de 40-45 ans, un chiffre stupéfiant qui révèle l’absence criante de jeunes recrues. Les 18-25 ans, que Zelensky refuse d’enrôler massivement malgré les pressions occidentales, ont trouvé mille façons d’échapper à la mobilisation : études à l’étranger, faux certificats médicaux, corruption des bureaux de recrutement, fuite pure et simple. La récente décision d’autoriser les moins de 22 ans à voyager à l’étranger a provoqué un exode massif, des dizaines de milliers de jeunes hommes quittant le pays pour ne jamais revenir.
Cette fracture générationnelle mine la cohésion nationale. Les vétérans accusent les jeunes de lâcheté et de trahison. Les jeunes rétorquent qu’ils ne veulent pas mourir pour une guerre qu’ils n’ont pas choisie, dans un pays gangréné par la corruption où les fils d’oligarques échappent miraculeusement à la mobilisation. « Pourquoi devrais-je aller me faire tuer à Pokrovsk pendant que le fils du député sirote des cocktails à Monaco ? », s’insurge un étudiant de Kiev. Cette question, des millions d’Ukrainiens se la posent, sapant les fondements mêmes de l’effort de guerre.
Je contemple cette génération perdue de l’Ukraine, ces hommes de 40, 50 ans, envoyés mourir dans les tranchées pendant que leurs fils fuient vers l’Ouest, et je ne peux m’empêcher de penser à la Première Guerre mondiale, à ces pères de famille français, allemands, russes, fauchés par millions pour quelques kilomètres de terre. L’histoire se répète, toujours plus absurde, toujours plus cruelle. Et Zelensky, comme les généraux de 1917, continue de prétendre que la victoire est proche…
La stratégie de survie individuelle contre le sacrifice collectif
La désertion massive des soldats ukrainiens révèle un changement fondamental de mentalité : le passage du sacrifice collectif pour la patrie à la stratégie de survie individuelle. Les premiers mois de l’invasion avaient vu une mobilisation patriotique sans précédent, des centaines de milliers d’Ukrainiens se portant volontaires pour défendre leur pays. Mais après trois ans de guerre, d’échecs répétés et de promesses non tenues, cet élan s’est brisé. Les Ukrainiens ne croient plus en la victoire, ils cherchent juste à survivre.
Cette évolution se lit dans les statistiques de désertion. Alors que les cas étaient rares en 2022, ils ont explosé en 2023 et 2024. La courbe suit exactement celle des pertes territoriales ukrainiennes : plus l’armée recule, plus les soldats fuient. C’est un cercle vicieux : les désertions affaiblissent le front, provoquant de nouveaux reculs, qui génèrent de nouvelles désertions. Les unités d’élite, comme la 155e Brigade, censées inverser cette spirale, deviennent au contraire des catalyseurs de décomposition. Leur échec spectaculaire confirme aux yeux de tous que la situation est désespérée.
Les alternatives désespérées : quand l'Ukraine improvise

La formation sur le tas : mourir en apprenant
Face à l’impossibilité d’envoyer ses soldats se former sereinement à l’étranger, l’Ukraine a opté pour une solution aussi cynique que désespérée : la formation directement sur le front. Les nouvelles recrues, après un entraînement de base de quelques semaines (contre trois mois minimum dans les standards OTAN), sont envoyées dans des unités combattantes où elles sont censées apprendre « sur le tas ». Cette méthode, qui rappelle les pires heures de la Seconde Guerre mondiale, produit des pertes effroyables parmi les recrues.
Un officier ukrainien, sous couvert d’anonymat, décrit cette réalité macabre : « On nous envoie des gars qui savent à peine tenir un fusil. On les met en première ligne, et on espère qu’ils survivront assez longtemps pour apprendre. La plupart meurent dans les premières 72 heures. C’est du gâchis pur et simple, mais on n’a pas le choix. Si on prend le temps de les former correctement, le front s’effondre. » Cette formation par le feu, glorifiée par Zelensky comme une preuve de la supériorité tactique ukrainienne, n’est en réalité qu’un aveu d’impuissance face à l’urgence de la situation.
Les instructeurs étrangers en Ukraine : mission impossible
Zelensky a annoncé que l’Ukraine invitait désormais les instructeurs occidentaux à venir former les soldats directement sur le sol ukrainien. « Nous sommes dans la meilleure forme technologique. Nous pouvons être utiles au monde entier », a-t-il proclamé. Mais cette invitation sonne creux. Quel instructeur occidental accepterait de venir enseigner sous les bombes et les missiles russes ? Les camps d’entraînement ukrainiens sont régulièrement frappés par des missiles Iskander ou des drones Shahed, causant des dizaines de morts à chaque attaque.
Les quelques instructeurs occidentaux présents en Ukraine — officiellement des « conseillers » pour ne pas franchir la ligne rouge d’une implication directe de l’OTAN — témoignent de conditions impossibles. « On essaie de donner des cours théoriques dans des bunkers, interrompus toutes les heures par des alertes aériennes », raconte un ancien membre des forces spéciales britanniques travaillant comme contractor en Ukraine. « Les soldats sont épuisés, terrorisés, ils n’écoutent pas. Ils savent qu’ils vont bientôt mourir et ne voient pas l’intérêt d’apprendre des tactiques complexes. C’est démoralisant pour tout le monde. » L’idée que l’Ukraine pourrait devenir un centre de formation pour les armées occidentales, comme le suggère Zelensky, relève du fantasme pur et simple.
J’imagine ces instructeurs occidentaux, venus en Ukraine avec leurs manuels et leurs certitudes, confrontés à la réalité brutale d’une guerre d’usure où la technologie et la tactique comptent moins que la simple capacité à envoyer plus d’hommes à la mort que l’adversaire. Que peuvent-ils enseigner à des soldats qui savent qu’ils sont condamnés ? Comment parler de manœuvres tactiques à des hommes qui seront morts avant la fin de la semaine ? C’est l’absurdité poussée à son paroxysme…
L’armée de drones : le miroir aux alouettes
Pour masquer l’effondrement de ses capacités conventionnelles, l’Ukraine met en avant son « armée de drones », présentée comme une révolution dans l’art de la guerre. Il est vrai que les forces ukrainiennes ont développé des capacités remarquables dans ce domaine, produisant des milliers de drones artisanaux capables de frapper les positions russes avec précision. Mais cette guerre des drones, loin d’être une solution miracle, n’est qu’un pis-aller face à la supériorité numérique et matérielle russe.
Les drones ne peuvent pas tenir le terrain. Ils ne peuvent pas prendre d’assaut des positions fortifiées. Ils ne peuvent pas protéger les populations civiles. Au mieux, ils permettent d’infliger des pertes à l’ennemi tout en limitant ses propres pertes — ce que les stratèges appellent une « économie de forces ». Mais quand on manque cruellement d’infanterie pour tenir les lignes, quand les positions tombent les unes après les autres faute de défenseurs, l’armée de drones devient un hochet technologique qui masque mal l’effondrement militaire. Les succès tactiques des drones ukrainiens — destruction de dépôts de munitions, attaques sur des raffineries russes — ne compensent pas les défaites stratégiques sur le terrain.
L'impasse stratégique : vers l'effondrement final ?

La spirale de la défaite
L’abandon de la formation à l’étranger n’est qu’un symptôme supplémentaire d’une armée ukrainienne entrée dans une spirale mortelle. Les défaites s’enchaînent sur le front : après la chute de Bakhmout et d’Avdiivka, c’est maintenant Pokrovsk qui est menacée d’encerclement. Chaque ville perdue représente des milliers de morts et de blessés, des équipements précieux abandonnés, et surtout un coup terrible au moral déjà chancelant des troupes. La ligne de front, qui s’était stabilisée fin 2022, recule maintenant inexorablement vers l’ouest.
Les tentatives désespérées de contre-offensive, comme l’incursion dans la région russe de Koursk en août 2024, n’ont fait qu’aggraver la situation. Cette opération, présentée comme un coup de génie stratégique par Zelensky, s’est transformée en piège mortel pour les meilleures unités ukrainiennes, décimées dans des combats acharnés loin de leurs bases. Les pertes subies à Koursk — plusieurs brigades d’élite anéanties — ont créé des brèches dans le dispositif défensif ukrainien que les Russes exploitent méthodiquement. L’état-major ukrainien, dépassé par la vitesse de la détérioration de la situation, multiplie les erreurs stratégiques, envoyant des renforts au compte-gouttes qui sont détruits les uns après les autres.
La question de la négociation : le tabou qui tue
Zelensky a déclaré être prêt à rencontrer Trump et Poutine « sans conditions », mais il maintient sa ligne rouge : pas de cession territoriale, pas de neutralité, pas de compromis sur la souveraineté ukrainienne. Cette intransigeance, compréhensible sur le plan moral et juridique, devient suicidaire sur le plan militaire. Chaque jour qui passe voit l’Ukraine perdre du terrain, des hommes, et surtout sa capacité à négocier en position de force. Les conditions que Moscou pourrait accepter aujourd’hui seront bien pires dans six mois, quand l’armée ukrainienne aura achevé sa décomposition.
Mais Zelensky est prisonnier de sa propre rhétorique. Après avoir promis la reconquête de tous les territoires occupés, y compris la Crimée, comment expliquer au peuple ukrainien qu’il faut accepter la perte définitive de 20% du territoire national ? Après avoir diabolisé toute idée de négociation comme une trahison, comment justifier des pourparlers avec Poutine ? Cette impasse politique condamne l’Ukraine à poursuivre une guerre qu’elle ne peut plus gagner, avec une armée qui ne veut plus se battre. Les désertions massives sont le symptôme de cette contradiction : les soldats votent avec leurs pieds contre une stratégie qu’ils jugent suicidaire.
Je regarde Zelensky, enfermé dans son bunker de Kiev, refusant de voir la réalité en face, et je pense à ces généraux de 1918 qui continuaient de planifier des offensives alors que leurs armées se désintégraient. L’histoire nous enseigne que les guerres ne se terminent pas quand un camp est vaincu militairement, mais quand il accepte sa défaite. L’Ukraine n’en est pas encore là, mais les désertions massives montrent que le peuple, lui, a commencé à tirer ses propres conclusions…
L’hiver qui vient : la désintégration annoncée
L’hiver 2025-2026 s’annonce comme le plus terrible depuis le début de la guerre. Les infrastructures énergétiques ukrainiennes, systématiquement détruites par les frappes russes, ne permettront pas de chauffer les villes. Des millions d’Ukrainiens devront choisir entre geler sur place ou fuir vers l’ouest. Cette catastrophe humanitaire annoncée va accélérer l’effondrement du front intérieur, déjà miné par la lassitude et le désespoir. Comment maintenir la mobilisation d’un peuple qui gèle dans le noir, qui enterre ses morts par milliers, et qui ne voit plus aucune perspective de victoire ?
L’armée elle-même risque la désintégration. Les unités territoriales, composées d’hommes âgés et mal équipés, commencent déjà à se dissoudre spontanément, les soldats rentrant simplement chez eux. Les brigades d’élite, saignées à blanc, ne peuvent plus mener d’opérations offensives. Seules quelques unités d’élite, comme la brigade Azov ou la 3e brigade d’assaut, maintiennent encore une cohésion et un moral relatif. Mais elles ne peuvent à elles seules tenir un front de 1 000 kilomètres. La décision d’abandonner la formation à l’étranger, loin d’être une mesure technique, marque symboliquement l’entrée de l’Ukraine dans la phase terminale de son effort de guerre.
Conclusion : l'aveu d'une défaite annoncée

L’annonce de Zelensky sur l’abandon de la formation des troupes ukrainiennes à l’étranger restera dans l’histoire comme le moment où l’Ukraine a publiquement reconnu l’échec de son projet de transformation militaire selon les standards occidentaux. Derrière les justifications techniques et les rodomontades sur la supériorité technologique ukrainienne se cache une réalité tragique : une armée en décomposition, minée par les désertions massives, incapable de se régénérer, condamnée à une lente agonie sur le champ de bataille. Le fiasco de la 155e Brigade « Anne de Kiev », avec ses 1 700 déserteurs, n’est que la partie émergée d’un iceberg de désespoir et de défaitisme qui gangrène les forces armées ukrainiennes.
Cette décision marque aussi la fin d’une illusion occidentale : celle de pouvoir transformer, par la simple magie de la formation et de l’équipement, une armée post-soviétique en force moderne capable de vaincre la Russie. Les milliards investis, les milliers d’heures de formation dispensées, les tonnes d’équipements fournis n’ont pas suffi à compenser l’absence de motivation des soldats, la corruption endémique, l’incompétence du commandement et, surtout, l’épuisement d’un peuple qui ne croit plus en la victoire. Les instructeurs occidentaux, témoins impuissants de la désertion de leurs élèves, mesurent aujourd’hui l’ampleur de leur échec. Comment former des soldats qui préfèrent la honte de la désertion à la mort certaine sur le front ?
Mais au-delà de l’aspect militaire, c’est toute la stratégie ukrainienne qui s’effondre. En refusant toute négociation, en maintenant des objectifs irréalistes, en sacrifiant génération après génération sur l’autel d’une victoire impossible, Zelensky condamne son pays à une destruction totale. Les jeunes fuient, les hommes d’âge mûr meurent au front, l’économie s’effondre, les infrastructures sont détruites. L’Ukraine de 2025 n’est plus qu’une ombre de ce qu’elle était avant l’invasion, et chaque jour qui passe aggrave cette décomposition. Les désertions massives ne sont pas une trahison, mais un cri de survie d’un peuple qui refuse de disparaître dans une guerre sans fin ni espoir. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, par orgueil ou aveuglement, auront refusé de voir cette réalité et continué d’envoyer des hommes à la mort alors que tout était déjà perdu.