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1400 km de rage : les drones ukrainiens pulvérisent le géant pétrochimique de Poutine
Credit: Adobe Stock

Dans la nuit du 17 au 18 septembre 2025, l’Ukraine vient de porter le coup le plus audacieux de cette guerre en atteignant le cœur industriel de l’empire pétrolier russe. À 1 400 kilomètres des lignes de front, les drones du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) ont pulvérisé le complexe pétrochimique Gazprom Neftekhim Salavat en Bachkirie, l’une des installations énergétiques les plus stratégiques de Russie. Cette frappe spectaculaire, qui embrase l’unité ELOU-AVT-4 — le cœur battant de cette usine géante — révèle l’ampleur terrifiante de la capacité ukrainienne à frapper partout sur le territoire russe.

Ce complexe colossal de Salavat, fleuron technologique de Gazprom capable de raffiner 10 millions de tonnes de pétrole par an et de produire plus de 150 produits pétrochimiques différents, brûle désormais sous les flammes de la vengeance ukrainienne. Cette attaque, menée avec une précision chirurgicale contre l’installation qui transforme le pétrole brut en carburants pour la machine de guerre russe, constitue bien plus qu’un simple sabotage économique : c’est un message de terreur adressé directement au Kremlin. Quand des drones ukrainiens peuvent voler pendant des heures au-dessus du territoire russe pour atteindre des cibles situées plus loin de la frontière que Paris ne l’est de Madrid, c’est toute la notion de sanctuaire qui s’effondre. Poutine découvre avec amertume que son empire énergétique, source de sa puissance géopolitique, n’est plus qu’un château de cartes inflammable face à la détermination ukrainienne.

L’ELOU-AVT-4 : le cœur arraché du géant

L’unité ELOU-AVT-4 frappée par les drones ukrainiens représente bien plus qu’une simple installation industrielle — c’est le cerveau technologique de tout le complexe de Salavat. Cette unité de distillation atmosphérique et sous vide constitue le premier maillon de la chaîne de raffinage, celui qui transforme le pétrole brut en fractions utilisables pour produire essence, diesel, kérosène et combustibles militaires. Sa destruction paralyse instantanément l’ensemble de la production du site, créant un effet domino catastrophique sur toute l’économie pétrolière régionale.

Cette frappe révèle une connaissance technique impressionnante de la part des services ukrainiens, qui ont su identifier le point névralgique précis où porter leur coup. Frapper l’ELOU-AVT-4 plutôt que n’importe quelle autre installation témoigne d’une analyse industrielle poussée et d’une volonté de maximiser les dégâts avec un minimum de moyens. Cette expertise tactique transforme chaque drone ukrainien en scalpel industriel capable de paralyser des complexes valant des milliards de dollars.

1 400 kilomètres de défi technologique

La distance parcourue par ces drones ukrainiens dépasse l’entendement militaire traditionnel. Conduire des appareils autonomes sur 1 400 kilomètres en territoire ennemi, naviguer entre les défenses russes, éviter les systèmes de détection et identifier précisément leur cible révèle une sophistication technologique qui place l’Ukraine parmi les nations les plus avancées en matière de guerre des drones. Cette prouesse technique équivaut à frapper Londres depuis Rome, ou New York depuis Miami.

Cette portée exceptionnelle transforme littéralement la géographie stratégique du conflit. Plus aucune installation russe ne peut désormais se considérer comme intouchable, quelle que soit sa distance des frontières ukrainiennes. Cette nouvelle réalité tactique force Moscou à repenser entièrement sa stratégie de protection des infrastructures critiques, dispersant ses ressources défensives sur un territoire immense et créant partout des vulnérabilités exploitables.

La réaction pathétique de Radiy Khabirov

La réaction du gouverneur de Bachkirie, Radiy Khabirov, illustre parfaitement l’embarras des autorités russes face à cette démonstration d’impuissance. En qualifiant l’attaque d' »acte terroriste » et en prétendant que les défenses du complexe ont « riposté », Khabirov tente maladroitement de masquer la réalité d’une défaillance sécuritaire majeure. Cette rhétorique victimaire ne peut dissimuler l’évidence : l’une des installations les plus stratégiques de Russie vient d’être violée en toute impunité.

L’affirmation selon laquelle « aucun blessé n’est à déplorer » révèle également la volonté russe de minimiser l’impact de cette attaque. Mais les dégâts matériels et économiques dépassent largement les considérations humaines : c’est toute la chaîne d’approvisionnement énergétique russe qui se trouve fragilisée par cette démonstration de vulnérabilité. Le feu qui embrase l’ELOU-AVT-4 illumine cruellement l’incapacité russe à protéger ses actifs les plus précieux.

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