Le Canada capitule sur le bois d’œuvre : la reddition historique qui affole l’industrie forestière
Auteur: Maxime Marquette
Dans les bureaux silencieux d’Affaires mondiales Canada, une décision sans précédent vient d’ébranler les fondements de la souveraineté commerciale canadienne. Ce jeudi 18 septembre 2025, le gouvernement de Mark Carney a annoncé l’abandon de ses contestations juridiques contre certains droits de douane américains sur le bois d’œuvre, marquant un tournant dramatique dans le plus ancien conflit commercial entre les deux pays. Cette capitulation, déguisée en « choix stratégique », révèle une vérité terrifiante : le Canada n’a plus la force de résister aux pressions économiques de Trump.
Depuis des décennies, le bois d’œuvre canadien fait l’objet d’une guerre commerciale acharnée avec les États-Unis. Mais jamais le Canada n’avait renoncé à se battre juridiquement, même dans les moments les plus sombres. Cette fois, face à des droits de douane qui atteignent désormais 47,65% pour Canfor Corporation et plus de 35% pour la plupart des autres entreprises, Ottawa jette l’éponge. La décision de retirer deux contestations distinctes portant sur les droits antidumping américains pour la période juin 2017-décembre 2019 sonne comme un aveu d’impuissance face à la machine de guerre commerciale trumpienne.
L'effondrement de la résistance canadienne

Mark Carney plie sous la pression de Trump
Le Premier ministre Mark Carney, arrivé au pouvoir en promettant de tenir tête à Trump, vient de livrer sa première grande capitulation. Derrière le langage diplomatique d’un « choix stratégique visant à maximiser les intérêts à long terme », se cache une réalité brutale : le Canada n’a plus les moyens de résister aux assauts répétés de Washington. Cette décision, prise après « des discussions approfondies avec l’industrie canadienne, les provinces et les partenaires essentiels », révèle un gouvernement aux abois qui sacrifie ses principes sur l’autel de la realpolitik.
La stratégie de Carney consiste désormais à troquer ses armes juridiques contre l’espoir hypothétique d’un accord commercial plus large avec Trump. Cette approche révèle une naïveté politique sidérante : croire qu’on peut amadouer Trump en lui montrant sa faiblesse. L’histoire récente prouve pourtant que le président américain ne respecte que la force et exploite impitoyablement toute démonstration de vulnérabilité. En abandonnant ses recours juridiques, le Canada offre à Trump la plus belle des victoires sans contrepartie.
L’industrie forestière en état de choc
Les géants de l’industrie forestière canadienne accusent le coup de cette décision qu’ils n’ont pas vue venir. Canfor Corporation, West Fraser Mills et les autres mastodontes du secteur se retrouvent désormais sans protection juridique face aux droits de douane les plus élevés de l’histoire du conflit. Avec des taux combinés atteignant 47,65% pour certaines entreprises, c’est la survie même de l’industrie qui est en jeu.
Les dirigeants du secteur, habitués à compter sur le soutien juridique inconditionnel d’Ottawa, découvrent amèrement que leur gouvernement peut les abandonner du jour au lendemain. Cette trahison institutionnelle créé un précédent terrifiant : si le Canada peut capituler sur le bois d’œuvre, secteur stratégique de son économie, sur quoi d’autre sera-t-il prêt à céder ? L’incertitude commerciale générée par cette volte-face gouvernementale risque de paralyser les investissements dans tout le secteur forestier.
La capitulation déguisée en stratégie
Le gouvernement Carney tente désespérément de présenter cette reddition comme un calcul intelligent. Selon la version officielle, retirer ces contestations permettrait d’augmenter les chances d’une « résolution négociée » avec les États-Unis. Cette rhétorique masque mal la réalité : face à l’escalade trumpienne des derniers mois, le Canada a choisi la voie de la soumission plutôt que celle de la résistance.
Cette stratégie de l’abandon révèle une incompréhension fondamentale de la psychologie trumpienne. Le président américain n’interprète jamais les concessions comme des gestes de bonne volonté, mais comme des signes de faiblesse à exploiter davantage. En renonçant à ses armes juridiques, le Canada envoie un signal catastrophique : il est prêt à tout accepter pour éviter l’escalade. Cette posture de faiblesse ne peut qu’encourager Trump à durcir encore ses exigences.
L'escalade tarifaire qui a brisé Ottawa

Des droits de douane historiquement élevés
L’ampleur des droits de douane imposés par Trump sur le bois d’œuvre canadien dépasse tout ce qui avait été vu auparavant dans ce conflit vieux de plusieurs décennies. Les résultats finals de la sixième révision administrative, publiés en août 2025, révèlent des taux confiscatoires : 47,65% pour Canfor Corporation (35,53% d’antidumping plus 12,12% de droits compensateurs), 26,47% pour West Fraser Mills, et 35,19% pour toutes les autres entreprises.
Ces taux représentent une augmentation vertigineuse par rapport aux niveaux antérieurs. Alors qu’en 2024, la plupart des entreprises faisaient face à des droits combinés de 14,40%, elles se retrouvent désormais confrontées à des barrières tarifaires qui rendent leurs exportations non compétitives sur le marché américain. Cette escalade brutale témoigne de la détermination de Trump à étouffer économiquement l’industrie forestière canadienne.
L’impact devastateur sur l’économie forestière
Les conséquences de cette guerre tarifaire dépassent largement le secteur du bois d’œuvre pour frapper l’ensemble de l’économie forestière canadienne. En Colombie-Britannique, province qui représente 40% des exportations canadiennes de bois d’œuvre vers les États-Unis, des scieries ferment leurs portes les unes après les autres. L’industrie, déjà fragilisée par les incendies de forêt, la pénurie de fibres et la baisse des prix du bois, ne peut absorber ce choc tarifaire supplémentaire.
Plus de 6 000 travailleurs du secteur sont directement menacés par cette escalade, selon les estimations gouvernementales. Les communautés forestières, souvent isolées et dépendantes d’une seule industrie, voient leur avenir économique s’assombrir dramatiquement. Cette désindustrialisation forcée par les tarifs américains transforme des régions entières en zones sinistrées, créant un exode rural massif vers les centres urbains.
L’enrichissement américain sur le dos du Canada
Depuis 2017, les États-Unis ont collecté environ 10 milliards de dollars canadiens en droits de douane sur le bois d’œuvre, transformant ce conflit commercial en véritable machine à cash pour le Trésor américain. Cette razzia fiscale sur les exportations canadiennes constitue un transfert de richesse massif du Canada vers les États-Unis, financé par les consommateurs américains qui payent des prix plus élevés pour leurs matériaux de construction.
L’ironie de cette situation dépasse l’entendement : les droits de douane censés protéger l’industrie américaine du bois d’œuvre enrichissent Washington tout en appauvrissant les constructeurs américains. Ces derniers, confrontés à des prix artificiellement gonflés, répercutent les coûts sur les acheteurs de maisons, aggravant la crise du logement abordable aux États-Unis. Trump transforme ainsi un conflit commercial bilatéral en taxation déguisée de ses propres citoyens.
Les victoires juridiques gaspillées

L’historique des succès canadiens devant les tribunaux
L’abandon des contestations juridiques par le Canada prend une dimension encore plus dramatique au regard des victoires répétées remportées par Ottawa devant les instances internationales. Depuis des décennies, les panels du Chapitre 19 de l’ALÉNA/ACEUM et les tribunaux de l’OMC ont régulièrement donné raison au Canada, déclarant les droits de douane américains incompatibles avec le droit commercial international et même avec la législation américaine.
Ces victoires juridiques, obtenues au prix d’années de procédures coûteuses et complexes, avaient établi un précédent clair : les méthodes américaines de calcul des droits de douane violaient systématiquement les règles du commerce international. En particulier, la pratique du « zeroing » – cette méthode de calcul qui ignore artificiellement les cas où les prix d’exportation sont supérieurs aux prix domestiques – avait été condamnée à répétition par les instances internationales.
La tactique dilatoire américaine récompensée
Face à ces défaites juridiques répétées, l’industrie américaine du bois d’œuvre et l’administration Trump ont développé une stratégie cynique : utiliser tous les moyens procéduraux possibles pour retarder l’application des décisions défavorables, puis relancer de nouveaux cas dès que les anciens étaient perdus. Cette guerre d’usure juridique visait à épuiser la patience et les ressources canadiennes.
La décision de Carney d’abandonner les contestations valide rétrospectivement cette stratégie américaine. En montrant que le Canada peut être poussé à bout par l’obstruction procédurale, Ottawa encourage Washington à reproduire ces méthodes dans d’autres dossiers commerciaux. Cette victoire de l’obstruction sur le droit international constitue un précédent désastreux pour l’ensemble du système commercial multilatéral.
Le naufrage de la diplomatie commerciale multilatérale
L’abandon canadien sonne aussi comme une défaite pour l’ensemble du système de résolution des différends commerciaux internationaux. Si un pays comme le Canada, réputé pour sa patience diplomatique et son respect du droit international, renonce à utiliser les mécanismes légaux à sa disposition, quel signal cela envoie-t-il aux autres nations ? La loi du plus fort l’emporte désormais sur l’état de droit commercial.
Cette capitulation risque de créer un précédent catastrophique : pourquoi respecter les décisions des tribunaux internationaux si les grandes puissances peuvent les ignorer impunément en usant de tactiques dilatoires ? L’architecture juridique du commerce international, patiemment construite depuis des décennies, se lézarde sous les coups de boutoir de l’unilatéralisme trumpien. Le Canada, en abandonnant ses droits, participe à cette démolition.
La stratégie des quotas, ou l'art de la capitulation organisée

Mark Carney ouvre la porte aux quotas
En juillet 2025, Mark Carney avait déjà laissé entrevoir l’ampleur de sa capitulation future en évoquant publiquement la possibilité d’accepter des quotas sur les exportations de bois d’œuvre dans le cadre d’un accord commercial plus large avec Trump. Cette concession majeure, historiquement rejetée tant par l’industrie que par les gouvernements successifs, révélait un Premier ministre prêt à sacrifier la liberté commerciale du Canada sur l’autel de ses ambitions diplomatiques.
Les quotas d’exportation constituent la forme la plus humiliante de soumission commerciale : ils transforment un pays exportateur en supplétif de l’industrie du pays importateur. En acceptant de limiter volontairement ses propres exportations, le Canada reconnaîtrait implicitement la légitimité des griefs américains et renoncerait définitivement à faire valoir ses droits dans cette dispute centenaire.
David Eby et la Colombie-Britannique sous pression
Le Premier ministre de Colombie-Britannique David Eby, dont la province subit de plein fouet l’impact des droits de douane américains, s’est montré étonnamment favorable à cette stratégie de capitulation organisée. Ses déclarations publiques soutenant l’idée de quotas révèlent un dirigeant provincial désespéré de trouver une issue à court terme, quitte à hypothéquer l’avenir de son industrie forestière.
Cette position d’Eby témoigne de l’ampleur des dégâts causés par l’escalade trumpienne dans l’industrie britanno-colombienne. Avec des scieries qui ferment, des milliers d’emplois menacés et des communautés entières en détresse, le Premier ministre provincial préfère accepter l’humiliation contrôlée des quotas plutôt que de subir l’agonie prolongée des droits de douane confiscatoires. Cette logique de survie à court terme sacrifie pourtant la souveraineté commerciale canadienne.
L’illusion du « commerce géré »
Carney tente de présenter les quotas sous l’euphémisme de « commerce géré », comme si limiter artificiellement ses propres exportations constituait une forme évoluée de politique commerciale. Cette rhétorique masque mal la réalité : les quotas d’exportation transforment un secteur compétitif en cartel organisé au profit de l’industrie concurrente américaine.
Le « commerce géré » selon Carney revient à accepter que le Canada ne peut plus concurrencer librement sur le marché américain et doit se contenter des miettes que Washington veut bien lui laisser. Cette philosophie de la résignation organisée constitue l’antithèse de l’esprit entrepreneurial qui a fait la richesse de l’industrie forestière canadienne. En acceptant les quotas, le Canada institutionnalise sa propre soumission économique.
L'arsenal de soutien gouvernemental : trop peu, trop tard

Le plan de 1,25 milliard de Carney
Face à l’effondrement de sa stratégie juridique, le gouvernement Carney a déployé en août 2025 un plan de sauvetage de 1,25 milliard de dollars pour l’industrie du bois d’œuvre. Cette intervention massive, comprenant 700 millions en garanties de prêt et 500 millions pour la diversification des marchés, témoigne de l’ampleur des dégâts causés par les droits de douane américains. Mais cette perfusion financière ne s’attaque qu’aux symptômes, pas aux causes du problème.
Les 700 millions de garanties de prêt visent à maintenir artificiellement en vie des entreprises rendues non compétitives par les tarifs américains. Cette approche revient à financer avec l’argent des contribuables canadiens les conséquences de la guerre commerciale de Trump. Au lieu de résister aux agressions tarifaires, le Canada choisit de subventionner sa propre défaite, créant un précédent dangereux pour tous les secteurs économiques.
La diversification des marchés, mission impossible
Le volet « diversification des marchés » du plan Carney révèle une méconnaissance fondamentale des réalités de l’industrie forestière. Depuis des décennies, les entreprises canadiennes tentent de réduire leur dépendance au marché américain, qui absorbe encore près de 70% de leurs exportations. Cette hyperdépendance géographique ne s’explique pas par un manque d’ambition, mais par des contraintes structurelles insurmontables.
Les coûts de transport vers les marchés asiatiques ou européens, les différences de standards de construction, les barrières réglementaires et la concurrence des producteurs locaux rendent extrêmement difficile une substitution massive du marché américain. Les 500 millions promis par Carney pour cette diversification risquent de se perdre dans des initiatives cosmétiques qui ne changeront pas fondamentalement la donne géographique de l’industrie.
Le « Build Canadian », protectionnisme de consolation
L’initiative « Build Canadian » de Carney, qui exige l’utilisation de bois d’œuvre canadien dans les contrats fédéraux, constitue une forme de protectionnisme de consolation face à l’échec de la stratégie commerciale internationale. Cette mesure, aussi symbolique soit-elle, ne peut compenser la perte d’accès au gigantesque marché américain. Elle révèle un gouvernement réduit à replier sur le marché intérieur une industrie conçue pour l’exportation.
Cette approche défensive transforme le Canada en version miniature de l’Amérique de Trump, privilégiant les achats domestiques sur la compétition internationale. L’ironie est saisissante : pour résister au protectionnisme américain, le Canada adopte sa propre version du « Canada First », trahissant ses principes libre-échangistes historiques. Cette convergence idéologique vers le repli national marque la victoire intellectuelle de Trump sur ses adversaires.
Les répercussions sur l'industrie de la construction américaine

L’explosion des coûts de construction aux États-Unis
L’escalade tarifaire de Trump sur le bois d’œuvre canadien produit des effets pervers massifs sur l’industrie de la construction américaine. Avec des droits de douane dépassant 35% sur la plupart des importations canadiennes, les prix du bois d’œuvre aux États-Unis atteignent des niveaux historiquement élevés, pénalisant directement les constructeurs américains et, in fine, les acheteurs de maisons.
La National Association of Home Builders estime que ces droits de douane ajoutent plus de 18 000 dollars au prix moyen d’une maison neuve américaine. Cette inflation artificielle des coûts de construction aggrave dramatiquement la crise du logement abordable aux États-Unis, transformant le rêve américain de l’accession à la propriété en cauchemar financier pour des millions de familles de classe moyenne.
La production américaine incapable de compenser
Malgré la protection tarifaire dont elle bénéficie, l’industrie américaine du bois d’œuvre reste structurellement incapable de satisfaire la demande domestique. Les scieries américaines, même fonctionnant à pleine capacité, ne peuvent combler le vide laissé par la réduction des importations canadiennes. Cette pénurie organisée par les droits de douane crée une spirale inflationniste qui enrichit les producteurs américains existants tout en pénalisant tous les autres acteurs de la chaîne.
L’incapacité chronique de l’industrie américaine à remplacer les importations canadiennes révèle l’absurdité économique de cette guerre commerciale. Au lieu de stimuler la production domestique, les droits de douane créent une rareté artificielle qui profite à quelques producteurs privilégiés au détriment de l’ensemble de l’économie américaine. Cette distorsion massive des mécanismes de marché illustre les ravages du protectionnisme trumpien.
Les constructeurs américains pris en otage
Les entreprises de construction américaines se retrouvent prises en otage dans cette guerre commerciale qu’elles n’ont pas choisie. Contraintes de répercuter sur leurs clients l’explosion des coûts des matériaux, elles voient leur compétitivité s’éroder face aux alternatives comme l’acier ou le béton. Cette distorsion concurrentielle artificielle remet en question l’ensemble du modèle de construction résidentielle américaine, traditionnellement basé sur la structure bois.
Certains constructeurs tentent de contourner les droits de douane en important du bois d’œuvre d’autres pays, mais ces sources alternatives ne peuvent ni en volume ni en qualité rivaliser avec l’offre canadienne traditionnelle. Cette désorganisation des chaînes d’approvisionnement créé une instabilité chronique qui paralyse la planification des projets de construction à long terme.
L'avenir sombre de la relation commerciale Canada-États-Unis

Le précédent catastrophique de la capitulation
La décision du Canada d’abandonner ses contestations juridiques sur le bois d’œuvre créé un précédent terrifiant pour l’ensemble de la relation commerciale bilatérale. Si Ottawa peut capituler sur un dossier où il multipliait les victoires juridiques depuis des décennies, sur quoi d’autre sera-t-il prêt à céder face aux pressions de Trump ? Cette démonstration de faiblesse encourage inévitablement l’administration américaine à durcir ses positions sur tous les autres fronts commerciaux.
L’acier, l’aluminium, l’énergie, l’agriculture – tous les secteurs d’exportation canadienne vers les États-Unis risquent désormais de subir le même traitement que le bois d’œuvre. Trump a compris que le Canada préfère la capitulation négociée à la résistance prolongée, ouvrant la voie à une série de redditions sectorielles qui videront progressivement de sa substance la souveraineté économique canadienne.
La transformation du Canada en satellite économique
La stratégie de Carney, qui consiste à échanger des concessions commerciales contre l’espoir d’un accord plus large, transforme progressivement le Canada en satellite économique des États-Unis. Cette logique de soumission préventive fait du Canada un pays qui anticipe les désirs de Washington plutôt que de défendre ses propres intérêts.
Cette satellisation économique s’accompagne inévitablement d’une perte d’autonomie politique. Un pays qui renonce à défendre ses intérêts économiques vitaux ne peut prétendre maintenir une politique étrangère indépendante. Le Canada de Carney s’engage sur la voie dangereuse d’une vassalisation progressive qui réduira à néant des décennies d’efforts pour affirmer une identité distincte de celle du voisin américain.
L’effondrement de la crédibilité diplomatique canadienne
Sur la scène internationale, la capitulation canadienne sur le bois d’œuvre porte un coup fatal à la crédibilité diplomatique d’Ottawa. Comment le Canada peut-il encore se présenter comme un défenseur du multilatéralisme et de l’état de droit commercial international quand il abandonne ses propres recours juridiques par peur des représailles américaines ? Cette incohérence flagrante mine la position du Canada dans toutes les négociations commerciales multilatérales.
Les autres partenaires commerciaux du Canada observent avec attention cette démonstration de faiblesse face aux États-Unis. L’Union européenne, la Chine, le Japon en tirent des conclusions sur la capacité réelle d’Ottawa à tenir ses engagements face aux pressions américaines. Cette érosion de la crédibilité diplomatique canadienne aura des répercussions bien au-delà du seul dossier du bois d’œuvre.
Conclusion

L’abandon des contestations juridiques sur le bois d’œuvre par le gouvernement Carney marque un tournant historique dans les relations Canada-États-Unis. Pour la première fois depuis des décennies, Ottawa renonce à utiliser les armes du droit international pour défendre ses intérêts économiques vitaux, préférant la soumission négociée à la résistance légitime. Cette capitulation, déguisée en stratégie diplomatique, révèle un Canada qui a perdu confiance en sa capacité à tenir tête aux États-Unis.
Cette reddition dépasse largement le seul secteur forestier pour toucher aux fondements mêmes de la souveraineté économique canadienne. En montrant sa vulnérabilité face aux pressions de Trump, le Canada encourage l’escalade sur tous les autres fronts commerciaux. L’acier, l’aluminium, l’énergie, l’agriculture – tous les piliers de l’économie d’exportation canadienne risquent désormais de subir le même traitement destructeur.
L’industrie forestière canadienne, abandonnée par son propre gouvernement après des décennies de victoires juridiques, découvre amèrement que la politique peut l’emporter sur le droit. Les milliers de travailleurs forestiers, les communautés rurales, les entreprises familiales qui ont bâti leur avenir sur la compétitivité de leurs produits se retrouvent sacrifiés sur l’autel des ambitions diplomatiques de Carney. Cette trahison institutionnelle restera comme l’une des plus grandes capitulations de l’histoire économique canadienne, marquant le jour où Ottawa a choisi de devenir le vassal économique de Washington plutôt que de défendre sa propre souveraineté.