Aller au contenu
53 fois la même promesse, zéro résultat : le mensonge des 24 heures explose en vol
Credit: Adobe Stock

Cinquante-trois fois. C’est le nombre exact de fois où Donald Trump a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine « dans les 24 heures » suivant son retour au pouvoir. Cinquante-trois mensonges éhontés répétés devant des millions d’Américains qui y ont cru. Aujourd’hui, après huit mois de présidence et une guerre qui s’enlise plus que jamais, l’homme qui se targuait d’être le « négociateur ultime » rejette cyniquement la responsabilité sur les dirigeants européens. Cette volte-face spectaculaire révèle non seulement l’ampleur de sa supercherie électorale, mais aussi la faillite totale de sa politique étrangère.

Cette trahison de ses propres promesses dépasse largement le cadre d’un simple mensonge politique classique. Il s’agit d’une duperie massive orchestrée pour tromper l’électorat américain sur l’une des crises géopolitiques les plus graves du XXIe siècle. Pendant que des milliers d’Ukrainiens continuent de mourir chaque jour, Trump manipule l’opinion publique avec un cynisme qui révèle sa véritable nature : celle d’un politicien prêt à tout pour conquérir le pouvoir, y compris à mentir sur la vie et la mort de millions d’êtres humains.

La promesse impossible répétée à l’infini

Dès l’annonce de sa candidature en novembre 2022, Trump martèle sa promesse magique : résoudre le conflit ukrainien « en 24 heures » grâce à ses talents de négociateur. Cette affirmation, répétée lors de chaque meeting, chaque interview, chaque débat, devient le slogan central de sa campagne présidentielle. « Je peux régler ça en une journée », claironne-t-il devant des foules enthousiastes qui applaudissent cette promesse miraculeuse.

L’équipe de campagne trumpienne transforme cette assertion en véritable leitmotiv publicitaire. Les spots télévisés martelent le message, les réseaux sociaux amplifient la promesse, les porte-paroles répètent inlassablement cette incantation. Cette stratégie de communication révèle une compréhension cynique de la psychologie électorale : face à une guerre complexe et sanglante, offrir une solution simple et immédiate, même totalement irréaliste.

L’art du mensonge systématique

L’analyse détaillée des déclarations trumpiennes révèle la sophistication de cette manipulation. La promesse évolue subtilement selon les audiences : « 24 heures » devant les électeurs impatients, « très rapidement » devant les experts, « dès mon premier jour » devant les médias. Cette modulation du mensonge selon les circonstances témoigne d’une maîtrise consommée de la désinformation politique.

Plus pernicieux encore, Trump accompagne systématiquement sa promesse d’attaques contre Joe Biden, accusé d’avoir « provoqué » le conflit par sa « faiblesse ». Cette stratégie de transfert de responsabilité prépare déjà le terrain pour les futures excuses une fois la promesse trahie. Le candidat Trump construit méthodiquement les éléments narratifs qui lui permettront de justifier son futur échec.

Les « détails » soigneusement occultés

Interrogé sur les modalités concrètes de cette résolution miraculeuse, Trump se réfugie invariablement dans le mystère. « Je ne peux pas révéler ma stratégie », « mes ennemis m’écoutent », « vous verrez bien » : ces réponses évasives masquent l’absence totale de plan derrière la promesse grandiose. Cette culture du secret permet d’éviter toute critique factuelle tout en maintenant l’illusion de la compétence.

Ses conseillers, complices de cette supercherie, alimentent le mystère en évoquant des « canaux diplomatiques secrets » et des « relations privilégiées avec Poutine ». Cette mise en scène de l’expertise géopolitique vise à crédibiliser une promesse intrinsèquement impossible auprès d’un électorat en quête de solutions magiques à des problèmes complexes.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
More Content