Trump dynamite les Nations Unies : « Je suis vraiment doué pour ça, j’ai toujours raison »
Auteur: Jacques Pj Provost
Le mardi 23 septembre 2025, Donald Trump a délivré un discours explosif devant l’Assemblée générale des Nations Unies qui restera gravé dans l’histoire diplomatique comme l’une des prises de parole les plus controversées jamais entendues dans cette enceinte sacrée. Pendant 56 minutes interminables, le Président américain a méthodiquement démoli l’institution qui l’accueillait, tout en se proclamant l’homme providentiel capable de sauver un monde qu’il juge en perdition totale.
Face à plus de 150 dirigeants mondiaux médusés, Trump n’a pas seulement critiqué l’ONU — il l’a humiliée publiquement, remettant en question sa raison d’être même. « Quel est le but des Nations Unies ? », a-t-il lancé avec un mépris à peine voilé, avant d’asséner le coup de grâce : « Tout ce qu’elles semblent faire, c’est écrire une lettre aux mots forts, puis ne jamais donner suite à cette lettre. Ce sont des mots vides et les mots vides ne résolvent pas les guerres. » Cette sortie fracassante n’était que le prélude d’un réquisitoire sans précédent contre l’ordre mondial établi.
L’escalator cassé, symbole d’un système défaillant
Dès les premières secondes de son intervention, Trump a donné le ton en se plaignant amèrement du dysfonctionnement de son téléprompter, puis de l’escalator en panne qu’il avait dû emprunter pour accéder à la tribune. « Les deux choses que j’ai obtenues des Nations Unies : un mauvais escalator et un mauvais téléprompter », a-t-il ironisé avec une acidité palpable. Ces détails techniques, loin d’être anodins, sont devenus sous sa plume acerbe la métaphore parfaite d’une organisation qu’il juge fondamentalement dysfonctionnelle et incapable de remplir sa mission première.
Cette approche volontairement provocatrice s’inscrit dans la stratégie trumpienne consistant à transformer chaque contrariété en symbole de l’incompétence généralisée de ses adversaires. L’escalator brisé devient ainsi l’incarnation tangible de ce qu’il perçoit comme l’effondrement programmé des institutions internationales sous le poids de leur propre inefficacité.
« Vos pays vont en enfer » : l’ultimatum choc aux dirigeants européens
L’attaque la plus brutale s’est concentrée sur l’Europe, que Trump accuse de sombrer dans un chaos migratoire et énergétique sans précédent. « L’Europe a de sérieux problèmes. Elle a été envahie par une force d’étrangers illégaux comme personne n’en a jamais vue auparavant », a-t-il déclaré sans détour, déclenchant des murmures embarrassés dans l’assemblée. Mais le Président américain n’en est pas resté là, enfonçant le clou avec une violence rhétorique inouïe.
« Je peux vous dire que je suis vraiment doué pour ces choses. Vos pays vont en enfer », a-t-il asséné aux dirigeants européens, transformant la tribune des Nations Unies en tribunal où il s’est auto-proclamé juge suprême des politiques mondiales. Cette déclaration, d’une arrogance assumée, illustre parfaitement la conviction trumpienne selon laquelle lui seul détient les clés du salut occidental face à ce qu’il présente comme une apocalypse migratoire et climatique orchestrée.
Londres sous la charia : l’affirmation qui fait scandale
Trump a franchi un nouveau cap dans la provocation en s’attaquant directement à Londres et à son maire Sadiq Khan. « Je regarde Londres, où vous avez un maire terrible, terrible, terrible maire, et elle a été changée, elle a été tellement changée. Maintenant, ils veulent passer à la loi de la charia », a-t-il affirmé sans la moindre preuve, déclenchant une onde de choc immédiate dans les rangs diplomatiques britanniques.
Cette accusation explosive, totalement dénuée de fondement selon les autorités londoniennes, révèle l’ampleur de la dérive rhétorique trumpienne qui n’hésite plus à propager des théories conspirationnistes sur la scène internationale la plus prestigieuse du monde. Le bureau de Sadiq Khan a immédiatement réagi, refusant de « dignifier ces commentaires épouvantables et sectaires par une réponse », tout en soulignant que Londres reste « la plus grande ville du monde, plus sûre que les grandes villes américaines ».
Le réquisitoire anti-climatique : « La plus grande arnaque jamais perpétrée »

L’offensive tous azimuts contre les énergies renouvelables
Trump a livré un véritable plaidoyer contre les politiques climatiques mondiales, qualifiant le changement climatique de « plus grande arnaque jamais perpétrée sur le monde ». Cette déclaration fracassante, prononcée devant une assemblée où de nombreux pays subissent déjà les effets dramatiques du réchauffement planétaire, témoigne de sa volonté assumée de rompre avec le consensus scientifique international.
« Si vous ne vous éloignez pas de cette arnaque verte, votre pays va échouer », a-t-il martelé avec une conviction inébranlable, s’érigeant en prophète d’un retour salvateur aux énergies fossiles. Le Président américain a particulièrement visé les installations éoliennes et solaires, qu’il accuse de « ruiner la belle campagne écossaise et anglaise », révélant par là même sa vision purement esthétique des enjeux énergétiques mondiaux.
La mer du Nord sous l’œil du cyclone fiscal
Dans sa diatribe anti-écologique, Trump a ciblé spécifiquement les politiques fiscales britanniques concernant l’exploitation pétrolière en mer du Nord. « Le pétrole de la mer du Nord est si lourdement taxé qu’aucun développeur, aucune compagnie pétrolière ne peut y aller », a-t-il dénoncé, présentant cette situation comme l’illustration parfaite de l’autodestruction européenne par idéologie climatique.
Cette critique frontale des politiques énergétiques britanniques s’inscrit dans une stratégie plus large visant à présenter les États-Unis comme le dernier bastion de la raison face à ce qu’il perçoit comme une hystérie collective européenne. « Nous ne laissons pas cela arriver en Amérique », a-t-il conclu avec une fierté non dissimulée, transformant les enjeux climatiques en bataille civilisationnelle.
« Je suis vraiment doué pour prédire les choses »
L’autocélébration trumpienne a atteint des sommets inégalés lorsqu’il s’est présenté comme le grand visionnaire de son époque. « Je suis vraiment doué pour prédire les choses », a-t-il déclaré avec une assurance confondante, avant d’ajouter : « J’ai eu raison sur tout. » Cette proclamation d’infaillibilité, prononcée devant les représentants de la communauté internationale, illustre parfaitement la dimension messianique que Trump confère à son action politique.
Cette revendication d’omniscience s’accompagne d’une critique acerbe des institutions internationales qu’il accuse de n’avoir jamais reconnu ses mérites. « Pendant la campagne, ils avaient un chapeau », a-t-il évoqué mystérieusement, faisant probablement référence aux casquettes « Trump avait raison sur tout » distribuées lors de ses meetings électoraux, transformant ses slogans de campagne en vérités universelles.
L'Iran dans le collimateur : « Les capacités d'enrichissement complètement démolies »

L’opération Midnight Hammer révélée au grand jour
Trump a profité de son passage à la tribune pour dévoiler des détails inédits sur les frappes militaires américaines contre l’Iran, notamment l’opération Midnight Hammer qui a visé les installations nucléaires iraniennes. « Les capacités d’enrichissement de l’Iran ont été complètement démolies », a-t-il annoncé avec une satisfaction non dissimulée, confirmant officiellement ce que les services de renseignement occidentaux soupçonnaient depuis des mois.
Cette révélation publique d’une opération militaire sensible témoigne de la volonté trumpienne de faire de la transparence sélective un outil de communication politique. En dévoilant ces informations classifiées devant l’assemblée générale de l’ONU, le Président américain transforme les secrets d’État en arguments de campagne électorale permanente.
« Beaucoup de leurs anciens commandants militaires ne sont plus avec nous »
Dans une formulation d’un euphémisme glaçant, Trump a évoqué l’élimination de responsables militaires iraniens sans jamais prononcer le mot « assassinat ». « Beaucoup de leurs anciens commandants militaires ne sont plus avec nous », a-t-il déclaré avec un détachement troublant, transformant les opérations d’élimination ciblée en simple constat météorologique.
Cette rhétorique de l’euphémisme mortel révèle la banalisation progressive de la violence d’État dans le discours trumpien. En présentant ces éliminations comme des évidences naturelles plutôt que comme des actes de guerre, il normalise l’usage de la force létale dans les relations internationales tout en s’en attribuant le mérite exclusif.
L’Iran, « sponsor numéro un du terrorisme mondial »
Trump a multiplié les qualificatifs infamants contre la République islamique, la désignant comme « le sponsor numéro un du terrorisme mondial » et accusant le régime de « menaces constantes envers ses voisins et les intérêts américains dans toute la région ». Cette escalade rhétorique s’inscrit dans une stratégie d’isolement diplomatique total de Téhéran.
Le Président américain a également évoqué la fin d’une « guerre de 12 jours » avec l’Iran, sans préciser de quoi il s’agissait exactement, ajoutant au mystère entourant les véritables opérations militaires menées par son administration dans la région. Cette opacité volontaire participe de la construction d’un mythe personnel où Trump apparaît comme le pacificateur suprême du Moyen-Orient.
Ukraine et Russie : chantage économique et menaces de tarifs

« L’Europe achète du pétrole russe tout en combattant la Russie »
Trump a livré une critique acerbe de l’hypocrisie européenne concernant le conflit ukrainien, dénonçant le fait que « l’Europe achète du pétrole et du gaz russes tout en combattant la Russie ». Cette accusation, formulée avec une brutalité assumée, met le doigt sur l’une des contradictions les plus embarrassantes de la politique européenne depuis le début du conflit.
« C’est embarrassant pour eux », a-t-il ajouté avec un mépris palpable, transformant les complexités géopolitiques en simple question d’honneur national. Cette simplification outrancière des enjeux énergétiques européens révèle sa vision binaire des relations internationales où l’on ne peut être qu’ami ou ennemi, sans nuance possible.
La menace de « tarifs très puissants » contre Moscou
Le Président américain a agité la menace de « tarifs très puissants » contre la Russie si Moscou ne se montrait pas disposée à négocier la paix en Ukraine. Cette approche purement mercantile du conflit ukrainien illustre la conception trumpienne de la diplomatie, où les enjeux territoriaux et humains se réduisent à des négociations commerciales.
« Nous sommes prêts à appliquer une série très forte de tarifs puissants sur la Russie », a-t-il déclaré, transformant l’arsenal économique américain en épée de Damoclès suspendue au-dessus du Kremlin. Cette stratégie de la menace économique révèle sa conviction que seul le langage de l’argent peut faire plier les dirigeants mondiaux.
Chine et Inde accusées de financer la guerre
Dans une extension surprenante de ses critiques, Trump a désigné la Chine et l’Inde comme « les principaux sponsors de la guerre en Ukraine » en raison de leurs achats de pétrole russe. Cette accusation explosive élargit considérablement le cercle des responsables du conflit ukrainien, incluant deux puissances majeures traditionnellement neutres.
Cette stratégie de culpabilisation généralisée révèle l’ampleur de la vision manichéenne trumpienne, où tout pays refusant de suivre aveuglément la politique américaine devient automatiquement complice des « forces du mal ». C’est une redéfinition radicale des alliances géopolitiques mondiales sous le prisme exclusif des intérêts américains.
Le Nobel de la Paix : obsession d'un homme en quête de reconnaissance

« Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix »
L’une des obsessions les plus flagrantes de Trump transparaît dans sa revendication récurrente du prix Nobel de la paix. « Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix pour chacune de ces réalisations », a-t-il déclaré sans la moindre modestie, s’attribuant le mérite d’avoir « mis fin à sept guerres interminables » en seulement sept mois de mandat.
Cette auto-proclamation messianique révèle l’ampleur de sa frustration face au refus persistant du comité Nobel de reconnaître ses prétendus exploits diplomatiques. En transformant la tribune onusienne en plaidoyer pro domo pour sa propre canonisation pacifiste, Trump illustre parfaitement sa vision narcissique des relations internationales.
« Le vrai prix sera de sauver des millions de vies »
Avec un sens consommé de la grandiloquence, Trump a tenté de transcender sa quête du Nobel en déclarant : « Pour moi, le vrai prix sera que les fils et filles aient vécu pour grandir avec leurs mères et leurs pères parce que des millions de personnes ne sont plus tuées dans des guerres sans fin et inglorieuses. » Cette rhétorique christique, où il se présente en sauveur de l’humanité, atteint des sommets d’auto-déification rarement égalés.
Cette posture sacrificielle, où Trump se présente comme l’homme providentiel renonçant aux honneurs personnels pour le bien de l’humanité, masque mal son amertume face au manque de reconnaissance internationale de ses prétendus exploits. L’altruisme affiché cache une blessure narcissique profonde.
Sept guerres « interminables » soi-disant résolues
Trump a énuméré ses prétendues victoires diplomatiques sans jamais préciser de quelles guerres il s’agissait exactement, créant un flou artistique qui permet à chacun d’interpréter ses propos selon ses propres convictions. « J’ai mis fin à sept guerres interminables », a-t-il martelé, transformant des cessez-le-feu temporaires en triomphes historiques définitifs.
Cette inflation systématique de ses réalisations révèle une stratégie de communication rodée où la répétition d’affirmations invérifiables finit par créer sa propre vérité. En multipliant les claims de victoires sans en apporter la preuve, Trump construit une mythologie personnelle qui défie toute vérification factuelle.
L'ONU dans le viseur : « Quel est le but des Nations Unies ? »

Le démantèlement systématique de l’ordre onusien
Trump a orchestré un véritable démantèlement public de l’autorité onusienne en remettant en question la raison d’être même de l’organisation. « L’ONU a un potentiel formidable, énorme. Mais elle n’arrive même pas à s’approcher de ce potentiel », a-t-il déclaré avec un mépris à peine voilé, transformant la critique constructive en exécution publique.
Cette stratégie de déconstruction méthodique s’inscrit dans une vision plus large où les institutions multilatérales sont perçues comme des obstacles à l’hégémonie américaine plutôt que comme des partenaires dans la résolution des crises mondiales. Trump redéfinit ainsi unilatéralement les règles du jeu géopolitique international.
« Ils ne font rien d’autre qu’écrire des lettres aux mots forts »
L’attaque la plus cinglante contre l’ONU s’est cristallisée dans cette formule assassine : « Tout ce qu’ils semblent faire, c’est écrire une lettre aux mots forts et puis ne jamais donner suite à cette lettre. » Cette caricature volontairement réductrice de l’action onusienne révèle une incompréhension profonde (ou feinte) des mécanismes diplomatiques internationaux.
En réduisant l’action de l’ONU à une simple production d’« empty words », Trump légitime par avance le retrait américain des mécanismes multilatéraux. Cette rhétorique destructrice prépare l’opinion publique américaine à accepter un isolationnisme diplomatique assumé sous prétexte d’inefficacité institutionnelle.
Le retrait américain de l’OMS et du Conseil des droits de l’homme
Trump a profité de son discours pour justifier rétrospectivement les décisions de retrait américain de plusieurs organisations onusiennes, notamment l’Organisation mondiale de la santé et le Conseil des droits de l’homme. Ces désengagements, présentés comme des mesures d’assainissement, illustrent sa conception unilatéraliste des relations internationales.
« America First » devient ainsi le prisme exclusif à travers lequel sont évaluées toutes les coopérations internationales. Cette approche purement transactionnelle des relations diplomatiques transforme chaque engagement multilatéral en simple calcul coûts-bénéfices pour les seuls intérêts américains.
Conclusion

Le discours de Donald Trump devant l’Assemblée générale des Nations Unies du 23 septembre 2025 restera dans les annales comme l’une des prises de parole les plus corrosives jamais prononcées dans cette enceinte sacrée de la diplomatie mondiale. En 56 minutes de pure déflagration rhétorique, le Président américain a pulvérisé les codes, les usages et les conventions qui régissent depuis des décennies les relations internationales.
Ce qui frappe le plus dans cette performance — car il s’agit bien d’un spectacle soigneusement orchestré — c’est la cohérence implacable de la vision trumpienne du monde. Derrière l’apparent chaos des provocations et des attaques tous azimuts se dessine une architecture idéologique parfaitement structurée : l’Amérique comme unique nation capable de résoudre les crises mondiales, Trump comme seul leader visionnaire face à des élites internationales aveugles et incompétentes, et la force comme seul langage diplomatique efficace.
Les conséquences de ce discours dépassent largement le cadre de la politique intérieure américaine. En humiliant publiquement l’ONU et en insultant les dirigeants européens, Trump a franchi un Rubicon dans l’histoire des relations transatlantiques. Jamais un Président américain n’avait poussé aussi loin l’art de la destruction créatrice en diplomatie, transformant chaque alliance en rapport de force et chaque coopération en chantage potentiel.
L’Europe, prise pour cible principale de cette diatribe, se retrouve face à un dilemme existentiel : continuer à espérer un retour à la « normalité » diplomatique américaine ou accepter définitivement que l’ère de la coopération atlantique privilégiée appartient au passé. Les mots de Trump — « vos pays vont en enfer » — résonnent comme un ultimatum sans appel lancé aux démocraties occidentales.
Mais au-delà des aspects géopolitiques, ce discours révèle surtout l’ampleur de la dérive autocratique trumpienne. En se proclamant infaillible (« j’ai eu raison sur tout ») et en revendiquant le monopole de la vision stratégique mondiale, Trump franchit la ligne rouge qui sépare le leadership démocratique de la mégalomanie autoritaire. Cette auto-déification publique, loin d’être anecdotique, annonce probablement des dérapages plus graves dans les mois à venir.
L’Histoire retiendra peut-être ce 23 septembre 2025 comme le jour où l’ordre international né des cendres de 1945 a définitivement volé en éclats sous les coups de boutoir d’un homme convaincu de sa propre infaillibilité. Trump n’a pas seulement critiqué l’ONU : il a signé son arrêt de mort symbolique, ouvrant la voie à un monde où la loi du plus fort remplace définitivement celle du droit international. Et dans ce nouveau monde trumpien, une seule certitude demeure : lui seul détient la vérité absolue.