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3,8% de croissance : l’économie américaine pulvérise tous les pronostics
Credit: Adobe Stock

Le 25 septembre 2025 restera gravé dans l’histoire économique américaine comme le jour où Donald Trump a réécrit les règles du jeu. L’annonce par le Département du Commerce d’une croissance du PIB de 3,8% au deuxième trimestre — une révision spectaculaire des 3,3% initialement estimés — frappe l’establishment économique comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Cette performance exceptionnelle pulvérise les prédictions les plus optimistes et redéfinit complètement la narrative économique de cette présidence controversée.

Cette croissance de 3,8% ne surgit pas du néant. Elle représente le fruit empoisonné d’une stratégie commerciale révolutionnaire qui a transformé les importations américaines en variable d’ajustement économique. Après un premier trimestre catastrophique marqué par une contraction de 0,6%, les États-Unis rebondissent avec une vigueur qui confond tous les experts. La chute dramatique des importations de 29,3% au deuxième trimestre contribue à elle seule plus de 5 points de pourcentage à cette croissance phénoménale, démontrant l’efficacité brutale de la politique tarifaire trumpienne.

L’effet de rebond des politiques commerciales

L’explication de cette performance économique exceptionnelle réside dans la mécanique perverse des tarifs douaniers. Le premier trimestre avait vu les entreprises américaines se ruer sur les importations pour échapper aux taxes douanières massives promises par Trump, gonflant artificiellement les achats étrangers et plombant mécaniquement le calcul du PIB. Cette précipitation commerciale avait créé un effet d’aspiration temporaire qui faussait les statistiques économiques.

La correction du deuxième trimestre révèle la sophistication diabolique de cette stratégie. En menaçant d’imposer des tarifs draconiens, Trump a provoqué une anticipation massive des importations, suivie d’un effondrement brutal qui booste mécaniquement la croissance. Cette manipulation des flux commerciaux transforme les statistiques économiques en instrument de communication politique, créant des cycles artificiels de contraction et de croissance.

La dépense de consommation résiste

Au cœur de cette performance économique se trouve la résilience inattendue de la consommation américaine. Les dépenses des ménages ont progressé de 2,5% au deuxième trimestre, un bond de 0,9 point par rapport au trimestre précédent et nettement supérieur aux 1,6% initialement estimés. Cette vitalité consumériste défie tous les pronostics catastrophistes sur l’impact des tarifs sur le pouvoir d’achat.

Cette résistance de la consommation révèle la complexité des mécanismes économiques à l’œuvre dans l’Amérique trumpienne. Malgré l’inflation importée par les tarifs, malgré l’incertitude politique, malgré le ralentissement de l’emploi, les ménages américains continuent de dépenser avec une obstination qui déconcerte les analystes. Cette dichotomie entre pessimisme ambiant et dynamisme consumériste constitue l’une des énigmes les plus fascinantes de cette économie sous tension.

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