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Trump prépare son piège : l’Europe dans le collimateur de l’échec ukrainien
Credit: Adobe Stock

Le 24 septembre 2025 marquera l’histoire comme le jour où les capitales européennes ont découvert l’ampleur de la manipulation trumpienne. Derrière le revirement spectaculaire du président américain sur l’Ukraine — qui déclare soudainement que Kiev peut « gagner et récupérer tout son territoire » — se cache un piège géopolitique d’une perversité redoutable. Les officiels européens, selon les révélations explosives du Financial Times, ont percé à jour la stratégie de Trump : leur refiler la responsabilité totale de l’Ukraine pour mieux les accabler quand tout s’effondrera.

Cette révélation fracassante expose la brutalité calculée de la diplomatie trumpienne qui transforme ses alliés européens en boucs émissaires préfabriqués. Après des mois à presser Kiev de capituler et de céder du territoire à Moscou, Trump effectue un virage à 180 degrés avec une condition empoisonnée : « L’Europe doit payer. » Cette volte-face n’est pas un revirement de conscience mais une stratégie de sortie soigneusement orchestrée. Les sources diplomatiques européennes sont formelles : Trump prépare sa défense pour le jour où l’Ukraine sombrera, pointant du doigt une Europe « défaillante » qui n’aura pas fait assez, pas assez vite, pas assez bien. Nous assistons à la mise en scène d’une trahison annoncée où l’Amérique de Trump s’apprête à abandonner l’Europe face aux conséquences de trois ans de guerre qu’elle a contribué à prolonger. Cette manipulation psychologique révèle un président américain qui transforme même ses alliés les plus fidèles en variables d’ajustement de ses calculs électoraux domestiques.

Le revirement empoisonné de Trump

Le message de Trump sur Truth Social du 23 septembre constitue un chef-d’œuvre de manipulation géopolitique. En déclarant que l’Ukraine « peut se battre et gagner tout son territoire dans sa forme originale avec l’aide de l’UE », le président américain effectue un tour de passe-passe rhétorique qui transfère instantanément la responsabilité du succès ukrainien vers l’Europe tout en s’attribuant le mérite de la confiance.

Cette formulation diaboliquement précise ne laisse aucune place au hasard : Trump conditionne explicitement la victoire ukrainienne à l’action européenne, créant un système de vases communicants où tout succès lui revient (« j’ai dit qu’ils pouvaient gagner ») et tout échec incombe à l’Europe (« ils n’ont pas fait ce qu’il fallait »). Cette asymétrie dans l’attribution des responsabilités révèle une stratégie de communication rodée par des décennies de business où Trump excelle à s’attribuer les victoires et à rejeter les échecs sur autrui.

La condition impossible à remplir

Les exigences formulées par Trump révèlent la nature du piège tendu à l’Europe : cesser immédiatement tous les achats énergétiques russes, imposer des sanctions secondaires à la Chine et à l’Inde, et financer massivement l’arsenal ukrainien. Ces conditions, formulées comme des évidences, constituent en réalité des défis géoéconomiques titanesques que Trump sait parfaitement insurmontables à court terme.

Cette stratégie de l’impossible révèle la perfidie du calcul trumpien : fixer des objectifs inatteignables permet de justifier par avance l’échec européen et de dédouaner l’Amérique de ses responsabilités dans le conflit ukrainien. Trump transforme ses alliés en coupables désignés d’un échec qu’il contribue à orchestrer par ses exigences délirantes.

La panique des chancelleries européennes

La réaction des officiels européens, rapportée par le Financial Times, révèle l’ampleur du choc provoqué par cette manipulation. Un officiel allemand confie que Trump « place la barre très haut », euphémisme diplomatique pour décrire l’impossibilité des conditions posées. Un autre source évoque une « stratégie de sortie » permettant à Trump « de blâmer l’Europe quand et si nécessaire ».

Cette lucidité tardive des capitales européennes expose leur naïveté initiale face aux méthodes trumpiennes. Après avoir cru pouvoir « gérer » un Trump imprévisible, l’Europe découvre qu’elle était instrumentalisée depuis le début dans une stratégie où sa fidélité atlantique devient l’arme de sa propre condamnation.

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