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Trump lâche ses chiens sur Microsoft : « Virez cette espionne de Lisa Monaco ! »
Credit: Adobe Stock

L’ultimatum qui fait trembler Redmond

En ce 26 septembre 2025, Donald Trump vient de franchir une ligne rouge que nul n’avait osé imaginer. Dans un message incendiaire sur Truth Social, le président américain a exigé — non, ordonné — que Microsoft licencie immédiatement Lisa Monaco, sa présidente des affaires mondiales. Pas une suggestion, pas une recommandation : un ultimatum présidentiel qui transforme la plus grande entreprise technologique du monde en champ de bataille politique. Cette déclaration explosive révèle l’ampleur de la guerre totale que Trump mène contre tous ceux qu’il considère comme ses ennemis personnels.

« Il est de mon opinion que Microsoft devrait immédiatement mettre fin à l’emploi de Lisa Monaco », a écrit Trump avec la brutalité qui le caractérise. Cette phrase, lapidaire et sans appel, résonne comme un coup de tonnerre dans la Silicon Valley. Pour la première fois depuis son retour au pouvoir, Trump s’attaque directement à une entreprise privée pour la contraindre à virer l’un de ses cadres dirigeants. Cette intrusion présidentielle dans les affaires corporate marque peut-être l’émergence d’un autoritarisme économique d’un genre nouveau.

Monaco : de procureure de Trump à cible présidentielle

Mais qui est donc cette Lisa Monaco qui déchaîne tant la fureur trumpienne ? Cette femme de 57 ans n’est pas n’importe qui : elle fut la procureure générale adjointe de Joe Biden de 2021 à 2025, soit la deuxième personnalité la plus importante du ministère de la Justice américain. À ce poste stratégique, elle a supervisé les enquêtes les plus sensibles contre Trump, notamment celles liées au 6 janvier 2021 et à la gestion des documents classifiés. Cette proximité avec les dossiers les plus brûlants explique l’obsession vengeresse du président contre celle qu’il qualifie de « corrompue et totalement dérangée ».

L’ironie de cette situation dépasse l’entendement : Monaco, qui poursuivait Trump hier encore au nom de la loi américaine, se retrouve aujourd’hui dans le collimateur présidentiel pour avoir rejoint Microsoft en juillet 2025. Cette transition du service public vers le secteur privé, classique dans le système américain, devient soudain un crime de lèse-majesté aux yeux d’un Trump qui ne pardonne rien et n’oublie rien. Cette vendetta personnelle transforme une nomination corporate banale en casus belli présidentiel.

L’accusation qui glace le sang

Mais Trump ne s’arrête pas à des griefs personnels. Il porte contre Monaco l’accusation la plus grave qui soit dans l’Amérique contemporaine : celle d’être « une menace pour la sécurité nationale américaine ». Cette qualification, habituellement réservée aux espions étrangers et aux traîtres, révèle l’ampleur de la paranoïa présidentielle. Selon Trump, Monaco aurait accès à des « informations hautement sensibles » chez Microsoft, ce qui « ne peut être toléré » compte tenu des « contrats majeurs » liant l’entreprise au gouvernement fédéral.

Cette accusation transforme Monaco en agent ennemi potentiel au sein de Microsoft, société qui gère pourtant les données les plus sensibles du gouvernement américain depuis des décennies. L’absurdité de cette logique — faire de l’ancienne procureure adjointe une espionne dans l’entreprise qui collabore le plus étroitement avec Washington — révèle l’ampleur de l’irrationalité qui guide désormais les décisions présidentielles. Nous assistons peut-être à la naissance d’un maccarthysme 2.0 dirigé par Trump lui-même.

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