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Xi envoie son lieutenant à l’ONU : la Chine défie l’Amérique de Trump sur son propre terrain
Credit: Adobe Stock

Ce vendredi 26 septembre 2025, dans l’hémicycle bondé de l’Assemblée générale des Nations Unies, s’est jouée l’une des révolutions géopolitiques les plus silencieuses et les plus redoutables de notre époque. Li Qiang, Premier ministre chinois et dauphin de Xi Jinping, a livré devant 193 pays un discours d’une sophistication diplomatique époustouflante qui transforme instantanément la Chine de puissance émergente contestataire en leader alternatif de l’ordre mondial. Pendant 21 minutes précises, cet homme à la prestance discrète mais au verbe implacable a méthodiquement détruit l’hégémonie américaine sans jamais nommer Trump.

Cette intervention marque un tournant historique : pour la première fois depuis dix ans, Pékin envoie son numéro 2 à l’ONU, signalant que la Chine ne se contente plus de critiquer l’ordre occidental depuis la périphérie mais entend le remplacer depuis son cœur même. Li Qiang n’est pas venu faire de la figuration diplomatique : il est venu annoncer la naissance d’un nouvel empire qui parle le langage de la coopération internationale quand l’Amérique de Trump bégaye celui de la force brutale. Cette stratégie de conquête par la séduction révèle le génie politique chinois qui transforme chaque faiblesse américaine en opportunité d’expansion de son influence planétaire.

10 millions de dollars : le prix de l’influence chinoise

L’annonce de Li Qiang résonne comme une déclaration de guerre économique feutrée : 10 millions de dollars pour créer une facilité de développement Sud-Sud Chine-ONU. Cette somme, dérisoire pour une économie de 18 000 milliards de dollars, achète en réalité quelque chose d’inestimable : la légitimité multilatérale pour court-circuiter l’aide américaine traditionnelle.

Cette stratégie révèle le génie chinois de l’influence : plutôt que d’affronter frontalement les États-Unis, Pékin crée ses propres institutions parallèles sous le parapluie respectable des Nations Unies. Cette facilité de développement transformera la Chine de donateur bilatéral en coordinateur multilatéral, lui offrant un siège permanent au cœur du système d’aide internationale.

Échantillons lunaires : la diplomatie de l’espace

L’offre d’échantillons de sol lunaire de la face cachée de la Lune à l’ONU constitue un coup de maître symbolique d’une portée géopolitique considérable. Ces quelques grammes de poussière spatiale valent plus que leur poids en or diplomatique : ils matérialisent la supériorité technologique chinoise face à une Amérique qui a abandonné la conquête spatiale.

Cette générosité calculée transforme la Chine de concurrent spatial en bienfaiteur scientifique de l’humanité. Pendant que l’Amérique de Trump se replie sur ses querelles intérieures, la Chine offre la Lune au monde entier. Cette inversion des rôles révèle l’ampleur de la révolution géopolitique en cours.

Centre de Shanghai : la nouvelle Silicon Valley du développement

L’annonce de la création d’un centre mondial pour le développement durable à Shanghai en partenariat avec le PNUD transforme cette mégalopole chinoise en capitale mondiale des Objectifs de développement durable de l’ONU. Cette institutionnalisation révèle la stratégie chinoise d’ancrage territorial de son influence multilatérale.

Cette délocalisation symbolique du pouvoir de New York vers Shanghai illustre parfaitement la redistribution des cartes géopolitiques mondiales. Pendant que l’ONU reste formellement basée à Manhattan, son cœur opérationnel migre progressivement vers l’Asie sous impulsion chinoise. Cette tectonique institutionnelle révèle l’ampleur de la mutation en cours.

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