Drones FPV détruisent Msta-B et Giatsint-B : l’artillerie russe pulvérisée à Kramatorsk
Auteur: Maxime Marquette
Ce mercredi 1er octobre 2025, à 10h25 du matin, la 5e Brigade d’assaut de Kiev vient de publier une vidéo spectaculaire montrant ses pilotes de drones FPV pulvériser méthodiquement l’artillerie russe dans le secteur de Kramatorsk : un obusier Msta-B de 152mm, un canon Giatsint-B à longue portée, et plusieurs autres pièces d’artillerie ennemies réduites en ferraille fumante par des projectiles guidés valant quelques centaines de dollars. Cette asymétrie financière révèle l’ampleur de la révolution tactique en cours où des drones commerciaux modifiés peuvent détruire en quelques secondes des systèmes d’artillerie valant chacun entre 500 000 et 1 million de dollars, forçant l’armée russe à reculer ses canons toujours plus loin de la ligne de front pour échapper à cette menace omniprésente. Le Msta-B et le Giatsint-B détruits représentent deux des meilleurs systèmes d’artillerie russes : le premier est un obusier de 152mm capable de tirer à 24 kilomètres avec une cadence de 7-8 coups par minute, le second est un canon lourd de 152mm pouvant frapper jusqu’à 33 kilomètres de distance — des capacités désormais inutiles face à des drones qui atteignent leurs positions en quelques minutes.
Ce basculement révèle la transformation d’une guerre d’artillerie traditionnelle où la supériorité numérique russe était décisive en chasse aux canons high-tech où chaque pièce exposée devient cible prioritaire pour les essaims de drones ukrainiens qui patrouillent le ciel. L’État-major ukrainien rapporte que durant la seule journée du 30 septembre, les forces russes ont perdu 27 systèmes d’artillerie, 1 lance-roquettes multiple et 301 drones tactiques détruits par les défenses ukrainiennes — une hémorragie quotidienne d’équipement qui force Moscou à choisir entre exposer son artillerie pour tirer efficacement ou la dissimuler pour survivre. Cette vidéo révèle peut-être le moment où l’Ukraine a trouvé l’arme qui égalise enfin la supériorité numérique russe : au lieu d’essayer de surpasser l’artillerie ennemie en volume de feu — bataille perdue d’avance — Kiev la traque et la détruit méthodiquement avec des drones qui coûtent mille fois moins cher que leurs cibles. Les pertes russes totales depuis février 2022 atteignent désormais 33 311 systèmes d’artillerie détruits selon l’État-major ukrainien, révélant l’ampleur d’une guerre d’usure qui consume l’arsenal soviétique hérité plus vite que les usines russes ne peuvent le remplacer.
5e Brigade d’assaut de Kiev : les chasseurs d’artillerie
La 5e Brigade d’assaut séparée de Kiev s’est spécialisée dans la traque de l’artillerie russe en utilisant des drones FPV pilotés manuellement jusqu’à l’impact par des opérateurs situés à plusieurs kilomètres. Cette spécialisation révèle l’évolution de la guerre ukrainienne vers une division du travail où certaines unités deviennent expertes dans la destruction d’un type spécifique de cible.
Cette spécialisation révèle également l’importance critique de neutraliser l’artillerie russe qui reste la principale cause de pertes ukrainiennes. Cette priorisation révèle que Kiev a compris que gagner la guerre d’artillerie nécessite de détruire les canons ennemis plutôt que de chercher à les surpasser en volume de tir.
Kramatorsk : ville assiégée devenue laboratoire de la guerre moderne
Kramatorsk, située à moins de 20 kilomètres des positions russes dans le Donbass, est devenue le terrain d’expérimentation d’une guerre urbaine où les drones kamikazes russes et ukrainiens se chassent mutuellement dans le ciel. Cette proximité révèle que la ville vit sous la menace permanente de l’artillerie russe que l’Ukraine tente désespérément de neutraliser.
Cette situation révèle également l’évolution de Kramatorsk en ville-forteresse dont la survie dépend de la capacité ukrainienne à maintenir l’artillerie russe assez loin pour éviter le pilonnage constant. Cette dépendance révèle que chaque canon russe détruit prolonge la survie d’une ville où des dizaines de milliers de civils vivent encore malgré les bombardements quotidiens.
Vidéo spectaculaire : voir l’impact direct sur les canons
La vidéo publiée par la 5e Brigade montre les impacts directs des drones FPV sur les systèmes d’artillerie russes, révélant la précision chirurgicale de cette nouvelle forme de guerre. Ces images révèlent que contrairement aux frappes d’artillerie traditionnelles qui nécessitent plusieurs coups de réglage, un drone guidé manuellement frappe du premier coup.
Cette vidéo révèle également la propagande psychologique que représente la diffusion de ces images : montrer aux artilleurs russes que leurs positions ne sont jamais sûres créé une paranoïa qui paralyse leur efficacité. Cette guerre psychologique révèle que parfois terroriser l’ennemi vaut autant que le détruire physiquement.
Msta-B et Giatsint-B : l'élite de l'artillerie russe transformée en ferraille

Msta-B 2A65 : l’obusier de 152mm qui ne tirera plus jamais
Le Msta-B (2A65) détruit dans cette opération est un obusier tracté de 152mm capable de tirer à 24 kilomètres avec munitions standard et jusqu’à 29 kilomètres avec obus à portée étendue, révélant qu’il représentait une menace directe pour Kramatorsk située à moins de 20 kilomètres. Cette destruction révèle l’élimination d’un système qui pouvait bombarder la ville pendant des heures depuis une position supposément sûre.
Ce système révèle également l’héritage soviétique de l’artillerie russe qui privilégiait la puissance de feu brute sur la mobilité. Cette immobilité relative révèle pourquoi le Msta-B devient cible facile pour des drones qui peuvent le traquer pendant des heures jusqu’à identifier sa position exacte.
Giatsint-B 2A36 : le canon lourd à longue portée réduit au silence
Le Giatsint-B (2A36) pulvérisé est un canon tracté de 152mm pouvant frapper jusqu’à 33 kilomètres, ce qui en faisait l’un des systèmes d’artillerie conventionnelle à plus longue portée de l’arsenal russe. Cette portée révèle qu’il pouvait bombarder des cibles profondément à l’arrière des lignes ukrainiennes depuis une position théoriquement hors d’atteinte.
Ce système révèle également l’évolution de la menace russe vers des frappes à distance qui minimisent l’exposition. Cette distance calculée révèle que même les artilleurs russes comprennent qu’approcher trop près du front équivaut à un suicide face aux drones ukrainiens.
D-30 et autres systèmes : l’hécatombe quotidienne continue
Outre Msta-B et Giatsint-B, la 5e Brigade a également détruit plusieurs autres pièces d’artillerie dont des obusiers D-30 de 122mm plus anciens mais toujours dangereux. Cette diversité révèle que l’armée russe utilise simultanément plusieurs générations de systèmes d’artillerie depuis les modèles soviétiques des années 1960 jusqu’aux versions plus récentes.
Cette diversité révèle également l’épuisement des arsenaux russes qui forcent Moscou à sortir des réserves des systèmes obsolètes pour remplacer les pertes. Cette régression technologique révèle que l’artillerie russe devient progressivement moins sophistiquée à mesure que la guerre consomme les meilleurs équipements.
La révolution des drones FPV : 400 dollars contre 1 million

FPV : First Person View, piloter jusqu’à l’impact
Les drones FPV (First Person View) utilisés par la 5e Brigade sont des appareils commerciaux modifiés que le pilote contrôle manuellement via un casque de réalité virtuelle lui transmettant la vidéo en temps réel jusqu’à l’impact final. Cette technologie révèle que la guerre moderne se mène désormais depuis des bunkers où des pilotes peuvent guider des projectiles sur des dizaines de kilomètres.
Cette technologie révèle également l’accessibilité d’armes autrefois réservées aux grandes puissances : n’importe qui possédant un drone de course commercial et quelques connaissances techniques peut transformer l’appareil en missile guidé. Cette démocratisation de la guerre de précision révèle que les petites nations peuvent désormais affronter les grandes avec des moyens dérisoires.
Coût asymétrique : détruire un million avec quelques centaines
Un drone FPV modifié coûte entre 300 et 600 dollars selon la sophistication tandis qu’un Msta-B vaut environ 500 000 dollars et un Giatsint-B près d’un million, créant une asymétrie financière où chaque frappe réussie représente un retour sur investissement de 1000 à 2000 fois. Cette disproportion révèle que l’Ukraine peut ruiner l’armée russe en dépensant mille fois moins qu’elle ne lui coûte.
Cette asymétrie révèle également l’obsolescence des calculs militaires traditionnels qui supposaient que les armes sophistiquées coûteraient toujours plus cher que leurs cibles. Cette inversion révèle que nous sommes entrés dans une ère où l’attaquant possède l’avantage économique sur le défenseur.
Production de masse ukrainienne : des milliers de drones par mois
L’Ukraine produit désormais plusieurs milliers de drones FPV mensuellement grâce à une industrie artisanale mobilisée pour la guerre, révélant la capacité d’une nation déterminée à transformer son économie pour répondre aux besoins du front. Cette production révèle que même un pays pauvre peut rivaliser avec une grande puissance si elle mobilise intelligemment ses ressources limitées.
Cette production révèle également l’évolution de la guerre vers un conflit industriel où celui qui produit le plus de drones gagne indépendamment de sa supériorité militaire traditionnelle. Cette industrialisation de la guerre des drones révèle que nous assistons peut-être à la répétition de la course aux chars de la Seconde Guerre mondiale.
27 systèmes d'artillerie perdus en 24 heures : l'hémorragie quotidienne russe

30 septembre : 27 canons détruits, 1 lance-roquettes perdu
L’État-major ukrainien rapporte que durant la seule journée du 30 septembre, les forces russes ont perdu 27 systèmes d’artillerie et 1 lance-roquettes multiple MLRS, révélant l’ampleur de l’hémorragie quotidienne d’équipement que subit Moscou. Ces pertes révèlent que chaque jour qui passe affaiblit la puissance de feu russe même si les médias n’en parlent pas.
Ces pertes révèlent également la supériorité croissante de la guerre anti-artillerie ukrainienne qui combine drones FPV, artillerie contre-batterie et renseignement électronique. Cette coordination révèle que l’Ukraine a développé un système intégré de destruction de l’artillerie russe plutôt que des frappes opportunistes isolées.
33 311 systèmes d’artillerie détruits depuis février 2022
Les pertes totales russes atteignent 33 311 systèmes d’artillerie détruits depuis le début de l’invasion en février 2022, révélant l’ampleur de l’usure qui consume l’arsenal soviétique hérité. Ce total révèle que la Russie a perdu l’équivalent de plusieurs fois son artillerie d’avant-guerre et doit désormais puiser dans des réserves de plus en plus obsolètes.
Ce total révèle également l’efficacité cumulative de la stratégie ukrainienne de contre-batterie qui détruit progressivement la capacité russe à projeter la puissance de feu. Cette attrition révèle que même une grande armée peut être vaincue si on détruit ses capacités offensives plus vite qu’elle ne peut les reconstituer.
301 drones russes abattus : la guerre aérienne invisible
Durant la même journée, l’Ukraine a abattu 301 drones russes de niveau tactique, révélant l’intensité d’une guerre aérienne invisible où des centaines d’appareils s’affrontent quotidiennement. Ce nombre révèle que pour chaque drone qui frappe sa cible, plusieurs dizaines sont interceptés ou neutralisés par les défenses adverses.
Ce nombre révèle également l’évolution de la guerre vers une bataille de saturation où chaque camp cherche à submerger les défenses ennemies par le volume. Cette escalade quantitative révèle que nous assistons peut-être à une course aux drones comparable à la course aux armements nucléaires de la Guerre froide.
La contre-batterie moderne : détecter, localiser, détruire en minutes

Radars contre-batterie : identifier l’origine des tirs
L’Ukraine utilise des radars contre-batterie occidentaux comme le AN/TPQ-36 américain qui détectent automatiquement les trajectoires des obus ennemis et calculent la position exacte du canon tireur en quelques secondes. Cette technologie révèle que chaque coup tiré par l’artillerie russe signe potentiellement son arrêt de mort en révélant sa position.
Cette technologie révèle également l’asymétrie entre artilleurs russes utilisant des méthodes du XXe siècle et défenseurs ukrainiens équipés de systèmes du XXIe siècle. Cette disparité technologique révèle que même une supériorité numérique massive devient inutile face à un adversaire qui peut localiser et détruire instantanément chaque pièce qui tire.
Drones de reconnaissance : surveiller 24/7 les positions ennemies
Des drones de reconnaissance survolent en permanence les lignes russes pour identifier les positions d’artillerie que les radars contre-batterie ne peuvent détecter tant qu’elles ne tirent pas. Cette surveillance révèle que l’artillerie russe est traquée même quand elle reste silencieuse, forçant un dilemme impossible : tirer et être localisée immédiatement, ou rester muette et devenir inutile.
Cette surveillance révèle également l’évolution de la guerre vers une transparence totale du champ de bataille où aucune position ne peut rester cachée longtemps. Cette transparence révèle que nous sommes peut-être en train de vivre les dernières années où une armée peut se dissimuler avant que l’omniprésence des capteurs ne rende toute dissimulation impossible.
Coordination temps réel : de la détection à la frappe en 5 minutes
Le système ukrainien permet désormais de passer de la détection d’une pièce d’artillerie russe à sa destruction en moins de cinq minutes grâce à la coordination automatique entre radars, drones et artilleurs. Cette rapidité révèle que l’artillerie russe ne possède qu’une fenêtre de quelques minutes pour tirer et décamper avant d’être pulvérisée.
Cette rapidité révèle également l’importance de l’intégration numérique des systèmes de combat qui transforme des capteurs, calculateurs et tireurs séparés en machine de guerre coordonnée. Cette intégration révèle que la guerre moderne se gagne autant par les logiciels que par les armes physiques.
L'impact tactique : forcer l'artillerie russe à reculer toujours plus loin

Dilemme impossible : tirer et mourir ou se cacher et devenir inutile
L’artillerie russe fait face à un dilemme tactique insoluble : si elle tire pour soutenir l’infanterie, elle révèle sa position et se fait détruire en minutes ; si elle reste silencieuse pour survivre, elle devient inutile et l’infanterie meurt sans soutien. Ce dilemme révèle que la contre-batterie ukrainienne a créé une situation où l’artillerie russe ne peut plus remplir sa fonction sans se condamner.
Ce dilemme révèle également l’évolution de la guerre vers une paralysie mutuelle où posséder une arme ne garantit plus de pouvoir l’utiliser efficacement. Cette impuissance paradoxale révèle que parfois ne pas attaquer devient la seule façon de survivre même si cela garantit la défaite stratégique.
Recul progressif : 30 km, 40 km, bientôt hors de portée ?
Pour échapper aux drones FPV dont la portée atteint environ 20-25 kilomètres, l’artillerie russe recule progressivement ses positions à 30, 40 voire 50 kilomètres des lignes, réduisant drastiquement sa précision et son efficacité. Ce recul révèle que même posséder des canons à longue portée devient inutile si on doit les placer si loin qu’ils ne peuvent plus frapper efficacement.
Ce recul révèle également la stratégie ukrainienne de créer une zone de déni d’artillerie où aucun canon russe ne peut opérer sans risque mortel. Cette zone interdite révèle que Kiev transforme progressivement le champ de bataille en sanctuaire où l’artillerie ennemie ne peut plus pénétrer.
Soutien d’infanterie dégradé : les fantassins russes abandonnés
L’incapacité de l’artillerie russe à soutenir efficacement son infanterie sans se faire détruire force les fantassins à attaquer sans préparation d’artillerie adéquate, augmentant drastiquement leurs pertes. Cette situation révèle que la guerre anti-artillerie ukrainienne produit des effets en cascade qui affaiblissent toute la chaîne de combat russe.
Cette situation révèle également l’interdépendance des armes modernes où affaiblir une composante paralyse l’ensemble du système. Cette fragilité systémique révèle que les armées contemporaines ressemblent à des organismes complexes où détruire un organe vital tue l’ensemble même si les autres parties restent intactes.
Kramatorsk sous les drones : la vie quotidienne dans une ville assiégée

20 kilomètres du front : vivre sous la menace permanente
Kramatorsk se trouve à moins de 20 kilomètres des positions russes les plus proches, plaçant la ville à portée de l’artillerie longue portée et des drones kamikazes qui frappent quotidiennement. Cette proximité révèle que des dizaines de milliers de civils vivent encore dans une ville qui pourrait être bombardée intensément à tout moment.
Cette proximité révèle également le courage ou la folie de ceux qui restent malgré les bombardements quotidiens. Cette résilience révèle que même la menace de mort imminente ne suffit pas à faire fuir certains qui préfèrent mourir chez eux plutôt que vivre exilés.
Trois attaques en une demi-heure : la nouvelle normalité
Un commerçant de Kramatorsk a raconté à Reuters avoir assisté à trois attaques de drones kamikazes russes en moins d’une demi-heure, révélant l’intensité terrifiante de la vie quotidienne dans une ville devenue champ de bataille. Cette fréquence révèle que les habitants de Kramatorsk vivent dans une anxiété permanente où chaque bruit suspect pourrait annoncer leur mort.
Cette fréquence révèle également l’évolution de la guerre vers le terrorisme systématique des populations civiles pour briser leur moral. Cette terrorisation révèle que l’armée russe cible délibérément les civils dans l’espoir que leur fuite forcera l’effondrement de la défense ukrainienne.
Évacuation progressive : la ville se vide lentement
Les autorités ukrainiennes évacuent progressivement les civils restants de Kramatorsk en prévision d’une bataille finale si les Russes percent les défenses actuelles. Cette évacuation révèle que même Kiev accepte désormais la possibilité de perdre la ville et veut sauver sa population avant le désastre.
Cette évacuation révèle également l’évolution de Kramatorsk de ville vivante en forteresse militaire dont les derniers habitants seront bientôt uniquement des soldats. Cette décivilisation révèle que la guerre transforme progressivement des centres urbains prospères en champs de ruines désertés où seuls les combattants osent encore rester.
Msta-B et Giatsint-B en flammes : les symboles d'une guerre qui change

Ces images de Msta-B et Giatsint-B réduits en ferraille fumante par des drones FPV à quelques centaines de dollars révèlent bien plus qu’une victoire tactique de la 5e Brigade d’assaut de Kiev : elles consacrent la transformation d’une guerre d’artillerie traditionnelle où la supériorité numérique russe était décisive en chasse aux canons high-tech où chaque pièce exposée devient cible prioritaire d’essaims de drones qui patrouillent le ciel 24 heures sur 24. En détruisant quotidiennement 27 systèmes d’artillerie russes — portant le total à 33 311 depuis février 2022 — l’Ukraine révèle qu’elle a trouvé l’arme qui égalise enfin l’asymétrie numérique : au lieu d’essayer de surpasser l’ennemi en volume de feu, elle traque et détruit méthodiquement ses canons avec une efficacité qui force l’artillerie russe à reculer toujours plus loin jusqu’à devenir inefficace. Cette asymétrie financière — où détruire un million de dollars d’équipement coûte quelques centaines — révèle peut-être que nous assistons à l’obsolescence de l’artillerie conventionnelle face à une menace omniprésente qu’aucun blindage ne peut arrêter.
Cette révolution révèle l’ampleur du basculement tactique où les lois de la guerre établies depuis des siècles s’effondrent face à des technologies qui donnent l’avantage à l’attaquant sur le défenseur, au cheap sur le cher, au petit sur le grand. La contre-batterie moderne qui permet de passer de la détection à la destruction en cinq minutes transforme chaque coup tiré en signature de mort pour l’artilleur, créant un dilemme impossible où tirer équivaut à se condamner mais rester silencieux rend l’arme inutile. Cette paralysie forcée révèle que même posséder des milliers de canons ne garantit plus la victoire si on ne peut les utiliser sans les perdre immédiatement, expliquant pourquoi la supériorité numérique russe devient progressivement handicap plutôt qu’avantage quand chaque pièce exposée meurt en quelques minutes.
L’Histoire retiendra peut-être ces Msta-B et Giatsint-B détruits comme les symboles d’une ère révolue où l’artillerie lourde dominait le champ de bataille par sa puissance de feu brute. Car quand des obusiers d’un million de dollars peuvent être pulvérisés par des drones valant mille fois moins, quand l’artillerie doit reculer à 40-50 kilomètres pour survivre mais devient inefficace à cette distance, quand chaque canon qui tire signe potentiellement son arrêt de mort en révélant sa position, c’est que nous assistons à la fin d’une forme de guerre qui a dominé les conflits depuis l’invention de la poudre à canon. Cette obsolescence forcée — où même les meilleurs systèmes russes ne peuvent survivre face à la menace omniprésente des drones — révèle que la prochaine guerre se gagnera peut-être non pas par celui qui possède le plus de canons mais par celui qui produit le plus de drones pour les détruire.