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L’Ancien chef de l’OTAN avoue : « On pouvait empêcher l’invasion, on a choisi de ne pas armer l’Ukraine »
Credit: Adobe Stock

Ce mercredi 1er octobre 2025, à 09h25 du matin, lors du Warsaw Security Forum qui réunit 2500 leaders de 90 pays, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a lâché une confession qui résonne comme un aveu d’échec historique : « Si nous avions fourni une fraction des armes que nous avons livrées après 2022, nous aurions peut-être effectivement empêché la guerre. » Cette déclaration, prononcée trois jours après avoir reçu le Knight of Freedom Award pour sa contribution à la défense de l’Europe centrale et orientale, révèle l’ampleur de la culpabilité qui ronge un homme ayant dirigé l’Alliance atlantique pendant dix ans (2014-2024) et qui réalise désormais que l’invasion russe du 24 février 2022 n’était pas inévitable mais résultait d’une lâcheté collective occidentale qui a refusé d’armer Kiev par peur de « provoquer » Moscou. Dans un entretien accordé à DW, Stoltenberg reconnaît que « la plupart des alliés s’opposaient » à livrer des armes létales avant l’invasion car « ils étaient très inquiets des conséquences potentielles », révélant que la stratégie de l’apaisement a directement causé la catastrophe humanitaire que nous observons aujourd’hui.

Cette reconnaissance révèle la transformation d’un diplomate traditionnellement prudent en accusateur posthume d’une génération politique occidentale qui a préféré sacrifier l’Ukraine sur l’autel de la stabilité illusoire plutôt que de confronter Vladimir Poutine quand il était encore temps. « Nous fournissons maintenant du matériel militaire pour une guerre — nous aurions pu fournir du matériel militaire pour empêcher la guerre », a martelé l’ancien chef de l’OTAN dans une anaphore brutale qui condamne sans appel la politique menée entre 2014 (annexion de la Crimée) et 2022 (invasion totale). Cette autocritique révèle peut-être le moment où un architecte du status quo réalise horrifié qu’il a construit une prison pour l’Ukraine en refusant de lui donner les clés de sa propre défense. Interrogé sur la réponse de l’OTAN aux provocations russes actuelles — drones survolant les capitales européennes, violations d’espaces aériens, brouillage d’avions transportant des dirigeants — Stoltenberg martèle qu’il faut « franchir toutes les lignes rouges que Poutine a établies » car « nous en avons déjà franchi de nombreuses et il n’a pas répondu », révélant qu’après une décennie de capitulations, l’ancien secrétaire général préconise désormais la confrontation qu’il a refusée quand elle aurait pu empêcher 1318 jours de guerre.

30 septembre 2025 : Varsovie récompense celui qui regrette

Jens Stoltenberg a reçu mardi 30 septembre le Knight of Freedom Award décerné par la Fondation Casimir Pulaski à ceux qui ont contribué significativement à défendre la liberté en Europe centrale et orientale. Cette reconnaissance révèle l’ironie cruelle d’honorer un homme qui avoue désormais avoir échoué à empêcher la plus grande guerre européenne depuis 1945.

Cette cérémonie révèle également l’évolution de Stoltenberg de secrétaire général diplomatiquement contraint à ancien dirigeant libéré qui peut enfin dire ce qu’il pensait vraiment. Cette émancipation posthume révèle que même les plus hauts dirigeants restent prisonniers de leurs fonctions jusqu’à ce qu’ils les quittent.

1er octobre : l’interview DW qui accuse toute une génération

Dans un entretien accordé mercredi à DW (Deutsche Welle) en marge du forum, Stoltenberg a répondu sans détour aux questions sur ce qui aurait pu empêcher l’invasion, ses plus grands regrets et comment l’OTAN devrait répondre aux provocations actuelles du Kremlin. Ces réponses révèlent un homme hanté par les décisions qu’il n’a pas prises et les armes qu’il n’a pas livrées.

Cette interview révèle également la stratégie de Stoltenberg de construire son héritage post-OTAN en se positionnant comme celui qui a compris trop tard. Cette rédemption narrative révèle que reconnaître ses erreurs après qu’il est trop tard pour les corriger reste plus facile que les affronter quand on peut encore agir.

Aujourd’hui ministre des Finances norvégien : de l’OTAN à Oslo

Stoltenberg, qui a quitté l’OTAN en octobre 2024 après dix ans de mandat, est désormais ministre des Finances de Norvège, révélant qu’après avoir dirigé l’alliance militaire la plus puissante du monde, il est retourné gérer les budgets de son petit pays nordique. Cette régression révèle peut-être le soulagement d’un homme qui ne veut plus porter le poids des décisions de vie ou de mort.

Ce retour révèle également l’évolution de la carrière d’un ancien Premier ministre norvégien (2000-2001, 2005-2013) qui a passé une décennie à l’OTAN avant de revenir finir sa carrière dans la politique domestique. Cette trajectoire circulaire révèle que même les carrières internationales les plus prestigieuses finissent souvent par un retour aux sources.

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