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Belgorod plongée dans l’obscurité : frappe HIMARS déchire la centrale, turbines pulvérisées, chaos sur fond d’urgence énergétique
Credit: Adobe Stock

xplosion dans la nuit russe

La nuit du 28 septembre 2025, Belgorod a été ravagée par un grondement sismique. Ni le récit officiel ni les protestations étouffées n’ont pu masquer l’évidence : une frappe HIMARS a pulvérisé les fondations d’un bâtiment crucial, logeant les turbines à gaz vitales de la centrale thermique. Un souffle, une secousse, la ville s’effondre dans un black-out brutal, spectacle macabre d’une guerre énergétique totale. Parmi les tours en flammes, le bruit du métal déchiré se mêle à un silence pesant. Les lampadaires s’éteignent, les sirènes hurlent, la panique s’installe sur les boulevards désertés.

Belgorod, ville-frontière stratégique, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Près de 160 000 habitants replongés dans le noir, des centaines de villages coupés du monde, l’économie paralysée, l’effroi généralisé. C’est un choc, une rupture dans la normalité russe : les HIMARS, reliques de la précision occidentale, réécrivent brutalement le destin d’une cité, d’une région, d’un pays.

Il m’arrive parfois de croire que l’obscurité n’est qu’une parenthèse — mais cette nuit-là, chaque minute dans le noir était un verdict, un avertissement, une promesse d’effondrement imminent. L’énergie manque, la peur suinte dans chaque mur, chaque regard. Je ressens la ville comme un organisme blessé, vibrant de colère sourde.

le choc infrastructurel

Fondations réduites à néant

Quatre missiles HIMARS fondent comme des météores sur le site, frappant avec la précision chirurgicale du désespoir. Le bâtiment qui abritait les turbines à gaz, modernisé en 2007 pour transformer la centrale en symbole d’autosuffisance, n’est plus qu’un squelette. La détonation, sonore, visuelle, psychologique, pulvérise le cœur du système énergétique régional. Les installations électriques sont défigurées, la production d’électricité stoppée nette. Seule subsiste une fourniture d’eau chaude, tragique vestige d’une infrastructure exsangue.

Les dégâts ne se limitent pas à la centrale. Dans la périphérie, à Igumenka, une autre salve détruit les transformateurs et les lignes haute tension, dispersant le chaos sur des centaines de kilomètres. Les réseaux, les postes, les artères électriques s’effondrent comme un château de cartes.

Effet domino sur la région

Ce coup de billard géopolitique précipite Belgorod dans une crise systémique : plus de 400 localités privées d’électricité pour limiter l’effondrement du réseau principal. En tout, 1 800 stations déconnectées, des dizaines de milliers d’instants quotidiens arrachés à la routine. Les commerces se figent, les transports s’arrêtent, les rues s’assombrissent, les distributeurs de carburant vacillent. En toile de fond, la population, cernée par le froid et la peur, ronge les dernières braises de sa résilience.

La centrale : un poumon détruit

Avec ses turbines General Electric LM2500+ DLE, Belgorod CHP symbolisait la modernité, la puissance et l’adaptabilité du réseau russe. Cette nuit-là, la mécanique s’arrête : feu, cendres, débris. Un tiers de la ville privée de chauffage et d’électricité, les hôpitaux, les industries, les écoles replongés dans une ère pré-électrique. Les fuites de gaz, les risques d’incendie, les réponses maladroites des autorités, tout invite au désordre, à la panique, à l’improvisation.

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