Les cinq signes terrifiants que Trump prépare la guerre contre le Venezuela : Maduro mobilise, l’Amérique frappe
Auteur: Maxime Marquette
Le crépuscule des illusions pacifiques
Ce vendredi 3 octobre 2025, le monde retient son souffle face à une escalade vertigineuse dans les Caraïbes. Des jets furtifs F-35 américains survolent les côtes vénézuéliennes à seulement 75 kilomètres de distance — bien au-delà des eaux territoriales mais suffisamment près pour que Caracas hurle à la provocation militaire. Le ministre de la Défense vénézuélien Vladimir Padrino, le visage crispé devant les caméras d’État, dénonce une « incursion illégale » et un « harcèlement militaire » orchestré par Washington. Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres, le président Donald Trump multiplie les déclarations martiales, affirmant que les États-Unis sont désormais en « conflit armé » contre les cartels de drogue opérant depuis le Venezuela — une qualification juridique explosive qui ouvre la voie à des frappes militaires sans l’aval du Congrès. Les navires de guerre américains patrouillent dans les Caraïbes, les Marines s’entraînent à Porto Rico, les sous-marins d’attaque rodent dans les profondeurs, et Nicolas Maduro — président socialiste autoritaire vilipendé par Washington — prépare son pays à l’impensable.
Depuis début septembre 2025, les États-Unis ont frappé au moins quatre embarcations suspectes dans les eaux caribéennes, tuant plus de 17 personnes que Trump qualifie de trafiquants de drogue liés au régime vénézuélien. Mais Caracas crie au meurtre, dénonce des exécutions extrajudiciaires de pêcheurs innocents, mobilise des milices civiles par milliers, organise des défilés militaires dans les rues de la capitale, et menace d’instaurer un état d’urgence national autorisant Maduro à fermer les frontières, militariser l’économie, et transformer le Venezuela en « république en armes ». Les analystes militaires du monde entier scrutent fébrilement cinq indicateurs clés qui, pris ensemble, dessinent le portrait glaçant d’un conflit imminent — une guerre qui pourrait embraser toute l’Amérique latine, déstabiliser les marchés pétroliers mondiaux, déclencher une crise humanitaire catastrophique, et plonger deux nations dans un gouffre de violence dont personne ne sortira indemne. Les paris des prévisionnistes géopolitiques donnent désormais une chance sur trois que les États-Unis lancent une forme d’opération militaire majeure contre le Venezuela avant la fin de l’année 2025. Le compte à rebours a commencé — et personne ne sait comment l’arrêter.
signe 1 : le déploiement militaire américain massif dans les caraïbes

Une armada qui ne ment pas
Depuis août 2025, le Pentagone a orchestré un déploiement militaire sans précédent dans les Caraïbes, officiellement justifié par la lutte contre le trafic de drogue. Mais l’ampleur des forces engagées dépasse largement ce qui serait nécessaire pour des opérations anti-narcotiques classiques. Des images satellites et des données de suivi maritime révèlent la présence de navires de guerre américains transportant plus de 4 500 marins et Marines, positionnés stratégiquement autour de Porto Rico et dans l’est des Caraïbes. Parmi eux, des destroyers lance-missiles classe Arleigh Burke, des navires d’assaut amphibie capables de débarquer des milliers de soldats, des frégates de combat littoral, et au moins un sous-marin d’attaque nucléaire dont la présence a été confirmée par des sources du Pentagone.
Cette concentration de puissance de feu n’a qu’un objectif évident : projeter une force écrasante aux portes du Venezuela, démontrer la capacité américaine à frapper n’importe où, n’importe quand. Le 5 septembre 2025, Trump a ordonné le déploiement de dix chasseurs furtifs F-35 à Porto Rico — les avions de combat les plus avancés au monde, capables de pénétrer les défenses aériennes ennemies, de frapper avec une précision chirurgicale, de dominer le ciel. Ces appareils, conçus pour la guerre de haute intensité contre des adversaires technologiquement avancés, semblent disproportionnés pour intercepter des bateaux de trafiquants. Leur présence signale une tout autre intention : préparer une campagne aérienne potentielle contre le Venezuela, neutraliser ses défenses aériennes, détruire ses infrastructures militaires, décapiter son commandement. Le message envoyé à Caracas est limpide : nous pouvons vous écraser, et nous sommes prêts à le faire.
Les frappes « anti-drogue » qui tuent
Le 2 septembre 2025, les forces américaines ont franchi une ligne rouge en coulant une embarcation qu’elles prétendaient transporter de la drogue depuis le Venezuela, tuant 11 personnes à bord. Cette frappe, suivie d’au moins trois autres similaires, a été menée sans l’implication de la Garde côtière américaine — traditionnellement responsable des opérations maritimes d’interdiction — et reposait exclusivement sur la Marine de guerre. Un changement de procédure révélateur : il ne s’agit plus d’opérations de police, mais d’actes de guerre. Trump a diffusé des images de ces frappes, montrant des explosions spectaculaires, des débris volant dans les airs, présentant cela comme des victoires dans la guerre contre la drogue.
Mais le Venezuela raconte une histoire radicalement différente. Caracas affirme que les victimes étaient des pêcheurs innocents, des civils dont le seul crime était de naviguer dans des eaux internationales, exécutés sans procès, sans preuve, sur la base d’accusations non vérifiées. Le vice-président vénézuélien Delcy Rodríguez a déclaré : « Il n’y a pas un pêcheur d’aucune île des Caraïbes qui sorte en mer sans ressentir qu’une sentence de mort sans jugement a été prononcée par les impérialistes. » Cette rhétorique incendiaire alimente la colère populaire au Venezuela, renforce le récit de Maduro comme défenseur de la nation contre l’agression yankee, mobilise l’opinion publique derrière un régime qui, autrement, souffrirait d’une légitimité chancelante.
La base juridique contestée
Le 2 octobre 2025, l’administration Trump a formellement notifié le Congrès que les États-Unis sont désormais en « conflit armé » avec les cartels de drogue, une classification juridique qui invoque le droit de légitime défense prévu par la Constitution et les lois internationales. En déclarant que les cartels — dont le présumé Cartel de los Soles lié au régime vénézuélien — mènent une « attaque armée » contre les États-Unis via le trafic de cocaïne, Trump s’arroge le pouvoir de mener des opérations militaires sans autorisation explicite du Congrès. C’est un précédent explosif, contesté par des législateurs qui exigent des clarifications sur les fondements légaux de ces frappes. Les lois d’interdiction maritime n’autorisent normalement l’usage de la force létale que si les agents des forces de l’ordre font face à une menace imminente. Or, couler un bateau suspect à distance avec des missiles ne correspond pas à cette définition — c’est une exécution extrajudiciaire, illégale selon les standards du droit international.
signe 2 : maduro instaure l'état d'urgence et mobilise les milices

Le décret qui transforme le Venezuela en forteresse
Le 29 septembre 2025, Nicolas Maduro a promulgué un décret présidentiel élargissant considérablement ses pouvoirs exécutifs. Le lendemain, il a annoncé qu’il préparait la déclaration d’un « état d’agitation externe » conforme à la Constitution vénézuélienne, visant à protéger « notre paix, notre stabilité… face à une agression militaire de l’empire américain ». Ce statut d’urgence donnerait à Maduro des pouvoirs quasi-dictatoriaux : mobiliser l’armée à travers tout le territoire national, assumer le contrôle militaire direct des services essentiels, du secteur pétrolier (nerf de l’économie vénézuélienne), fermer les frontières terrestres, maritimes et aériennes, imposer des mesures économiques exceptionnelles, censurer les médias, suspendre certaines libertés civiles. En somme, transformer le Venezuela en État de siège.
Cette escalade légale prépare le pays à deux scénarios possibles : soit repousser une invasion américaine, soit réprimer toute dissidence interne qui pourrait profiter d’un conflit pour renverser le régime. Maduro joue sur les deux tableaux : mobiliser la nation contre l’ennemi extérieur tout en consolidant son emprise autoritaire. Le vice-président Rodríguez a clarifié que ces pouvoirs permettraient à Maduro de « préserver l’intégrité territoriale, la souveraineté, l’indépendance et les intérêts stratégiques de notre république contre toute violation ou agression externe ». Une formulation qui couvre un spectre extrêmement large d’actions potentielles — de la résistance armée populaire à la nationalisation forcée d’entreprises étrangères, en passant par l’arrestation massive de supposés collaborateurs de Washington.
La « république en armes » : des milices par milliers
Parallèlement aux mesures légales, Maduro a lancé une campagne de mobilisation civile sans précédent. Des centaines de milliers de membres de la Milice bolivarienne — force paramilitaire loyale au régime — ont été appelés à s’entraîner, à se préparer au combat. Des scènes surréalistes ont envahi les écrans : des civils vénézuéliens, hommes et femmes, jeunes et vieux, apprennent à manipuler des fusils AK-47, des mitrailleuses lourdes, des lance-grenades RPG, des systèmes antiaériens portables. Dans les quartiers populaires de Caracas, l’armée organise des « rencontres avec le peuple », où des dizaines de véhicules blindés paradent dans les rues, permettant aux habitants de toucher les armes, de monter dans les tanks, de se familiariser avec l’arsenal de guerre.
Maduro martèle sa rhétorique : « Nous nous préparons sur trois fronts : la défense militaire complète, la résistance du peuple, et l’offensive soutenue de tout le pays. » Il évoque la transformation du Venezuela en une « république en armes », où chaque citoyen devient potentiellement un combattant, où chaque quartier se transforme en bastion de résistance. Cette stratégie s’inspire des modèles de guerre asymétrique : si les États-Unis envahissent, ils ne feront pas face seulement à l’armée régulière vénézuélienne (environ 123 000 soldats), mais à des centaines de milliers de miliciens disséminés dans les villes et la jungle, menant une guérilla urbaine et rurale prolongée, saignant l’occupant par mille coupures. Un cauchemar pour les planificateurs militaires américains, qui se souviennent encore des bourbiers irakien et afghan.
Exercices militaires et démonstrations de force
Le Venezuela multiplie également les exercices militaires spectaculaires. Des manœuvres à grande échelle impliquant l’armée, l’aviation, la marine et les milices ont eu lieu en septembre 2025, simulant des scénarios de défense côtière, de repli stratégique dans la jungle, de contre-attaque contre des forces amphibies ennemies. Les chasseurs Sukhoi Su-30 d’origine russe effectuent des patrouilles agressives au-dessus des Caraïbes. Le 4 septembre 2025, deux F-16 vénézuéliens (ironiquement d’origine américaine, achetés avant les sanctions) ont survolé le destroyer américain USS Jason Dunham en eaux internationales — un geste hautement provocateur que le Pentagone a qualifié de « démonstration de force » et de « mouvement très provocateur ». Trump a immédiatement répondu qu’ils seraient « abattus » s’ils recommençaient, donnant aux commandants américains l’autorité de riposter si nécessaire.
signe 3 : les jets f-35 survolent les côtes vénézuéliennes

L’incident du 2 octobre : provocation ou reconnaissance ?
Le jeudi 2 octobre 2025, le Venezuela a détecté cinq chasseurs furtifs F-35 américains volant à environ 75 kilomètres de ses côtes, bien au-delà des 12 milles nautiques (environ 22 km) des eaux territoriales, mais suffisamment près pour être perçus comme une menace directe. Le ministre de la Défense Vladimir Padrino a dénoncé cette incursion en direct à la télévision d’État, qualifiant les F-35 d’« avions de combat » que « l’impérialisme américain a osé approcher des côtes vénézuéliennes ». Il a précisé que les appareils volaient à une vitesse de 400 nœuds (environ 740 km/h) et à une altitude de 35 000 pieds (environ 10 600 mètres), et qu’ils avaient été suivis par les systèmes de défense aérienne vénézuéliens dans la région d’information de vol de Maiquetía — un vaste espace aérien s’étendant au nord sur la mer des Caraïbes.
Padrino a également mentionné que l’équipage d’un vol commercial international transitant dans la zone avait signalé la présence des jets américains aux contrôleurs aériens vénézuéliens, confirmant indépendamment les détections radar. Le gouvernement vénézuélien a publié un communiqué officiel dénonçant une « provocation » et un « harcèlement militaire », appelant le secrétaire à la Défense américain Pete Hegseth à cesser cette « posture belliqueuse ». La question reste : que faisaient ces F-35 ? Simple patrouille de routine dans l’espace aérien international, ou mission de reconnaissance préparatoire cartographiant les défenses vénézuéliennes en vue d’une future frappe ? Les analystes militaires penchent pour la seconde hypothèse.
Les capacités létales du F-35
Le F-35 Lightning II n’est pas n’importe quel avion. C’est le chasseur multirôle le plus avancé jamais conçu, combinant furtivité radar, capteurs sophistiqués, capacités de frappe air-sol et air-air, guerre électronique avancée. Un seul F-35 peut localiser, identifier et détruire des dizaines de cibles simultanément, opérant de nuit comme de jour, par tous temps. Déployer ces machines de guerre si près du Venezuela envoie un signal sans équivoque : les États-Unis peuvent frapper le cœur du pays — palais présidentiel, bases militaires, raffineries pétrolières, centres de commandement — avec une précision chirurgicale, sans que Caracas puisse faire grand-chose pour les arrêter.
Le système de défense aérienne vénézuélien, composé principalement de S-300 russes (version d’exportation moins performante que les modèles récents), de systèmes chinois et de vieux équipements obsolètes, serait probablement dépassé face à une frappe coordonnée de F-35 accompagnés de missiles de croisière, de brouillage électronique, et de drones kamikazes. Les experts militaires donnent aux défenses vénézuéliennes une durée de vie de quelques heures au mieux face à une campagne aérienne américaine à pleine puissance. Après quoi, le Venezuela serait à la merci des bombardiers stratégiques, transformé en terrain de chasse pour l’US Air Force.
La guerre psychologique par l’intimidation
Mais au-delà de la menace militaire tangible, ces survols jouent un rôle crucial dans la guerre psychologique. Chaque fois qu’un F-35 survole les côtes vénézuéliennes, il rappelle à Maduro et à son état-major leur vulnérabilité absolue. Il sape le moral des troupes, instille le doute parmi les généraux : pouvons-nous vraiment résister à la machine de guerre américaine ? Ne vaudrait-il pas mieux négocier, capituler, livrer Maduro pour sauver nos vies ? Cette guerre des nerfs vise à créer des fissures internes dans le régime, à encourager des défections, peut-être même un coup d’État militaire qui renverserait Maduro sans nécessiter une invasion américaine coûteuse. C’est la stratégie du changement de régime sans occupation : pousser l’adversaire à s’effondrer de l’intérieur sous la pression externe.
signe 4 : trump affirme un "conflit armé" avec les cartels

La notification explosive au Congrès
Le 2 octobre 2025, l’administration Trump a envoyé une notification formelle à plusieurs comités du Congrès américain, déclarant que les États-Unis sont engagés dans un « conflit armé » contre les cartels de drogue opérant depuis le Venezuela et d’autres pays latino-américains. Cette déclaration, vue par des journalistes de CBS News et du Washington Post, affirme que le président Trump a déterminé que ces cartels mènent une « attaque armée » contre les États-Unis en distribuant des quantités massives de narcotiques — principalement cocaïne et fentanyl — responsables de dizaines de milliers de morts américaines chaque année. En invoquant le droit de légitime défense collective, Trump s’arroge le pouvoir constitutionnel de mener des opérations militaires sans déclaration de guerre formelle du Congrès.
Cette classification juridique est révolutionnaire — et dangereuse. Historiquement, le concept de « conflit armé » s’appliquait à des guerres entre États ou contre des groupes armés organisés contrôlant un territoire (comme Al-Qaïda ou l’État islamique). L’étendre aux cartels de drogue, organisations criminelles transnationales motivées par le profit plutôt que par des objectifs politiques ou militaires, ouvre une boîte de Pandore. Si les cartels constituent une menace militaire justifiant l’usage de la force armée, alors les États-Unis peuvent légalement bombarder des cibles au Mexique, en Colombie, au Venezuela, partout où opèrent ces organisations — sans l’accord des gouvernements locaux, sans mandat de l’ONU, sans limite géographique claire. C’est une doctrine de guerre préventive permanente qui pourrait justifier des décennies d’interventions militaires en Amérique latine.
Les précédents historiques inquiétants
Cette approche rappelle tristement les précédents des guerres contre le terrorisme post-11 septembre. Après 2001, l’administration Bush a invoqué l’Authorization for Use of Military Force (AUMF) pour justifier des opérations militaires en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, au Yémen, en Somalie, et ailleurs — souvent sans supervision parlementaire effective, sans limite temporelle, créant un état de guerre permanent. Deux décennies plus tard, les États-Unis sont toujours militairement engagés dans plusieurs de ces pays, avec des résultats mitigés et des coûts humains et financiers astronomiques. Appliquer le même modèle à la « guerre contre les cartels » risque de produire les mêmes dérives : missions mal définies, objectifs impossibles (éradiquer totalement le trafic de drogue ?), enlisement prolongé, victimes civiles, instabilité régionale amplifiée.
Le rôle controversé de Marco Rubio
Le secrétaire d’État Marco Rubio, faucon notoire vis-à-vis du Venezuela, a défendu vigoureusement les frappes récentes et promis qu’elles se poursuivraient. Rubio, qui avait proposé dès 2020 une invasion du Venezuela lors de réunions avec des hauts responsables de la Maison-Blanche (proposition alors rejetée par le vice-président Mike Pence et le secrétaire d’État Mike Pompeo), dispose désormais d’une plateforme et d’une influence considérables pour pousser vers le changement de régime. Selon des sources familières de la stratégie de l’administration, Rubio et d’autres responsables ne cachent pas que l’objectif ultime dépasse la simple lutte contre la drogue : il s’agit de renverser Maduro, de remplacer son régime par un gouvernement pro-américain, de reprendre le contrôle des vastes réserves pétrolières vénézuéliennes (les plus importantes au monde). La rhétorique anti-drogue n’est qu’un prétexte pour une guerre de changement de régime déguisée.
signe 5 : la prime de 50 millions et la rhétorique du changement de régime

Maduro, l’homme à abattre
En août 2025, l’administration Trump a doublé la prime offerte pour la capture de Nicolas Maduro, passant de 25 à 50 millions de dollars — la plus haute récompense jamais mise sur la tête d’un chef d’État en exercice. Cette décision intervient après que les États-Unis ont formellement accusé Maduro de diriger le Cartel de los Soles (Cartel des Soleils), réseau criminel lâche lié à de hauts responsables militaires et gouvernementaux vénézuéliens, impliqués dans le trafic de drogue, l’extorsion, le blanchiment d’argent. L’acte d’accusation américain décrit Maduro comme un narco-dictateur, un criminel déguisé en président, dont le régime s’enrichit en inondant les États-Unis de cocaïne.
Cette prime transforme Maduro en fugitif, encourage les désertions, les trahisons au sein de son propre camp. Combien de généraux vénézuéliens, combien de gardes du corps, combien de proches collaborateurs seraient tentés de livrer Maduro pour empocher 50 millions de dollars et se voir offrir l’asile aux États-Unis ? Cette stratégie vise à créer une paranoïa permanente autour du président vénézuélien, à le forcer à se méfier de tout le monde, à éroder la cohésion de son cercle rapproché. Chaque réunion devient potentiellement un piège, chaque déplacement un risque d’enlèvement ou d’assassinat. Maduro vit désormais sous la menace constante de la capture ou de la mort, transformé en cible humaine valant son pesant d’or.
Trump hésite publiquement sur le changement de régime
Interrogé sur la possibilité de renverser Maduro, Trump a adopté une posture ambiguë. Le 9 septembre 2025, il a répondu : « On verra ce qui se passe » — une formule évasive qu’il affectionne, laissant toutes les options ouvertes. Officiellement, l’administration affirme que l’objectif est de lutter contre le trafic de drogue, pas de changer le régime. Mais dans les coulisses, les responsables ne cachent pas leurs véritables intentions. Selon une source familière de la stratégie, le but est de pousser Maduro à commettre des erreurs impulsives qui conduiraient à sa chute sans nécessiter une invasion terrestre américaine. Autrement dit : acculer Maduro jusqu’à ce qu’il s’effondre de lui-même, ou qu’un coup d’État militaire interne le renverse. Une stratégie de pression maximale qui combine sanctions économiques dévastatrices, isolement diplomatique, menaces militaires, guerre psychologique, et soutien clandestin aux forces d’opposition.
Le précédent de Noriega au Panama
Cette stratégie rappelle l’opération américaine au Panama en 1989, lorsque l’administration Bush père avait envahi le pays pour capturer le général Manuel Noriega, également accusé de trafic de drogue. L’invasion, baptisée Operation Just Cause, avait mobilisé 27 000 soldats américains, causé des centaines de morts civils, et s’était conclue par l’arrestation de Noriega, jugé et emprisonné aux États-Unis. Le parallèle avec le Venezuela est évident : un dirigeant latino-américain accusé de narco-trafic, une opération militaire justifiée par la « guerre contre la drogue », un changement de régime présenté comme une libération. Mais le Venezuela n’est pas le Panama : avec 30 millions d’habitants (contre 2,5 millions), une armée de 123 000 soldats (contre 15 000), un territoire immense et difficile (jungles, montagnes), des milices loyales par centaines de milliers, et des alliés internationaux comme la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba — une invasion du Venezuela serait incomparablement plus complexe, coûteuse et sanglante qu’au Panama.
les risques d'escalade et les scenarios possibles

Scenario 1 : frappes aériennes limitées
Le premier scénario envisagé par les analystes militaires : des frappes aériennes et de missiles de croisière ciblant des infrastructures spécifiques au Venezuela — raffineries pétrolières contrôlées par les cartels, laboratoires de production de cocaïne, bases militaires abritant des équipements russes ou chinois, résidences de hauts responsables du Cartel de los Soles. Ces frappes, menées de nuit avec des F-35, des bombardiers B-2 furtifs, des missiles Tomahawk lancés depuis des navires, viseraient à décapiter le réseau narco-militaire sans envahir le pays. Durée estimée : quelques jours à quelques semaines. Risque : échec à éliminer Maduro (qui se cacherait), représailles vénézuéliennes contre des ambassades américaines ou des intérêts pétroliers dans la région, escalade incontrôlée si la Russie ou la Chine décident de soutenir militairement Caracas.
Scenario 2 : invasion limitée façon Panama
Deuxième scénario : une invasion terrestre rapide visant à capturer Maduro et décapiter le régime, sur le modèle de l’opération au Panama en 1989. Des milliers de Marines et de parachutistes américains débarqueraient à Caracas et dans les principales villes, sécuriseraient les installations pétrolières, arrêteraient les dirigeants du régime, installeraient un gouvernement de transition pro-américain dirigé par Juan Guaidó ou un autre opposant. Durée estimée : quelques semaines pour la phase initiale, suivie d’une occupation prolongée. Risque majeur : résistance populaire massive, guérilla urbaine menée par les milices chavistes, guerre asymétrique dans les jungles vénézuéliennes, enlisement rappelant l’Irak et l’Afghanistan. Les pertes américaines pourraient atteindre des milliers de morts, les pertes vénézuéliennes des dizaines de milliers.
Scenario 3 : coup d’État sponsorisé
Troisième scénario, le plus probable selon certains experts : Washington mise sur un coup d’État interne fomenté par des généraux vénézuéliens désireux d’empocher la prime de 50 millions de dollars et de sauver leur peau. La CIA et les forces spéciales américaines fourniraient renseignements, soutien logistique, garanties d’asile, financement clandestin aux conjurés. Le jour J, les militaires putschistes arrêteraient Maduro, annonceraient une transition démocratique, demanderaient l’aide américaine pour stabiliser le pays. Les États-Unis éviteraient ainsi une invasion coûteuse, tout en obtenant le changement de régime désiré. Risque : échec du coup (Maduro contrôle étroitement l’armée via des purges régulières et des réseaux de loyauté tribale), guerre civile entre factions militaires rivales, fragmentation du Venezuela en zones contrôlées par différents seigneurs de guerre.
conclusion

Le compte à rebours vers l’abîme
Les cinq signes de guerre imminente entre les États-Unis et le Venezuela — déploiement militaire massif dans les Caraïbes, mobilisation des milices vénézuéliennes et état d’urgence imminent, survols provocateurs de F-35 à 75 kilomètres des côtes, déclaration de « conflit armé » contre les cartels, et prime de 50 millions sur la tête de Maduro — dessinent ensemble le portrait terrifiant d’un conflit qui pourrait éclater à tout moment. Les paris des prévisionnistes géopolitiques donnent désormais une chance sur trois que les États-Unis lancent une forme d’opération militaire majeure contre le Venezuela avant la fin de l’année 2025. Les deux camps se préparent fébrilement : Washington accumule forces navales et aériennes, teste ses frappes « anti-drogue » pour roder ses procédures, tisse des alliances régionales ; Caracas instaure un état de siège, arme sa population, creuse des tunnels de défense, transforme le pays en forteresse. Personne ne veut vraiment la guerre — mais personne ne sait comment reculer sans perdre la face. Trump a fait de Maduro son ennemi personnel, promettant de l’éradiquer comme un criminel ; Maduro a fait de la résistance à l’impérialisme yankee le socle de sa légitimité, ne pouvant capituler sans signer son arrêt de mort politique et physique.
L’Amérique latine au bord du gouffre
Si cette guerre éclate, les conséquences dépasseront largement le Venezuela et les États-Unis. Toute l’Amérique latine serait déstabilisée : flux massifs de réfugiés fuyant vers la Colombie, le Brésil, le Panama ; effondrement des marchés pétroliers mondiaux (le Venezuela détient les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde) ; embrasement possible de la Colombie et d’autres pays voisins où opèrent des milices pro-Maduro ; radicalisation des mouvements de gauche dans toute la région, qui percevraient l’intervention américaine comme une agression impérialiste néocoloniale. La Russie et la Chine, alliés de Caracas, pourraient riposter en fournissant des armes sophistiquées aux Vénézuéliens, transformant le conflit en guerre par procuration entre grandes puissances — un nouveau Vietnam en Amérique du Sud. Les pertes humaines se compteraient en dizaines de milliers, peut-être en centaines de milliers si le conflit dégénère en guerre civile prolongée. L’économie vénézuélienne, déjà exsangue, s’effondrerait totalement, plongeant 30 millions de personnes dans une catastrophe humanitaire sans précédent. Et pour quoi ? Pour capturer un dictateur, détruire des cartels qui se reformeront ailleurs, contrôler du pétrole dont le monde essaie de se sevrer ? Le cynisme et l’absurdité de cette guerre potentielle le disputent à son horreur. Nous voici au bord de l’abîme — et le monde retient son souffle, priant pour que la raison l’emporte avant que le premier missile ne déchire le ciel caribéen et ne plonge deux nations dans un cauchemar dont elles ne sortiront jamais vraiment.