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Ukraine frappe à 1400 km dans les entrailles russes : la raffinerie d’Orsk embrasée
Credit: Adobe Stock

Le feu qui ébranle l’empire énergétique russe

Ce vendredi 3 octobre 2025 à l’aube, une colonne de fumée noire déchire le ciel d’Orsk, ville industrielle perdue dans l’immensité de l’Oural russe, à proximité de la frontière kazakhe. Les images satellites et les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ne laissent aucun doute : la gigantesque raffinerie Orsknefteorgsintez, l’une des plus importantes de Russie, vient d’être frappée par des drones ukrainiens ayant parcouru près de 1400 kilomètres depuis la frontière ukrainienne. Une prouesse technique sidérante, un coup stratégique dévastateur qui prouve que Kiev dispose désormais d’armes capables de frapper n’importe où sur le territoire russe, transformant le pays tout entier en zone de guerre potentielle. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) revendique fièrement l’attaque, confirmant que ses drones longue portée du Centre d’opérations spéciales A ont touché leur cible avec une précision chirurgicale.

La raffinerie Orsknefteorgsintez, propriété du conglomérat ForteInvest JSC, représente un maillon essentiel de l’économie de guerre russe : avec une capacité de traitement de 6,6 millions de tonnes de pétrole brut par an (environ 130 000 barils par jour), elle produit une trentaine de produits dérivés — essence, gazole, kérosène d’aviation, bitume, mazout. Autrement dit, le carburant qui alimente les chars russes sur le front ukrainien, les avions qui bombardent Kiev, les camions qui transportent munitions et troupes. En mettant le feu à cette infrastructure critique située à 1800 kilomètres de Moscou et 1400 kilomètres du front, l’Ukraine franchit un cap psychologique et stratégique majeur. Elle démontre que la Russie, malgré ses défenses aériennes, malgré sa profondeur territoriale, ne peut plus se croire à l’abri. L’arrière russe n’existe plus — tout est front, tout est cible potentielle. Et pendant que la raffinerie d’Orsk brûle, les autorités locales tentent de rassurer : pas de victimes, processus industriels non perturbés, services d’urgence sur place. Mais les panaches de fumée qui s’élèvent vers le ciel racontent une autre histoire : celle d’une économie de guerre russe sous pression croissante, d’une machine énergétique qui vacille, d’un Kremlin forcé d’admettre que près de 40 % de ses capacités de raffinage sont désormais à l’arrêt ou gravement endommagées par les frappes ukrainiennes successives.

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