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Des drones fantômes paralysent l’Europe : la menace invisible qui affole les autorités
Credit: Adobe Stock

Ils surgissent de nulle part, en pleine nuit, silencieux et insaisissables. Des drones mystérieux survolent les aéroports européens, les bases militaires, les infrastructures stratégiques — et personne ne sait qui les contrôle. L’aéroport de Munich a été fermé deux fois en 48 heures. Copenhague paralysé pendant quatre heures. Oslo, Aalborg, des dizaines de sites sensibles en Allemagne, au Danemark, en Norvège, en Pologne, en France, en Belgique — tous visés par ces intrusions qui défient toute explication. Nous sommes début octobre 2025, et l’Europe fait face à une vague d’incursions de drones d’une ampleur jamais vue, une menace diffuse qui échappe à toute surveillance, qui se joue des forces de l’ordre, qui transforme chaque nuit en cauchemar opérationnel pour les autorités de sécurité. Plus de 3000 passagers bloqués à Munich jeudi soir, des hélicoptères de la police fédérale déployés pour traquer des ombres dans le ciel, des dizaines de vols annulés ou détournés, et au final : aucune trace, aucun responsable identifié, aucune réponse satisfaisante. Ce n’est pas une fiction dystopique. C’est la réalité actuelle de l’espace aérien européen, transformé en terrain de jeu pour des opérateurs invisibles qui testent les failles, sondent les réactions, perturbent à volonté.

Le phénomène ne date pas d’hier, mais il s’intensifie de manière alarmante depuis septembre 2025. Les premiers signes sont apparus au Danemark le 22 septembre : deux ou trois gros drones ont forcé la fermeture de l’aéroport de Copenhague pendant près de quatre heures. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, n’a pas mâché ses mots : elle a qualifié l’événement d’« attaque la plus grave contre les infrastructures critiques danoises à ce jour ». Depuis, c’est une cascade ininterrompue de signalements — Aalborg, Esbjerg, Sønderborg, la base aérienne de Skrydstrup où stationnent les F-16 et F-35 danois. En Allemagne, les incidents se multiplient : le chantier naval Thyssenkrupp dans le Schleswig-Holstein, des installations portuaires à Rostock, des centrales électriques côtières, et maintenant l’aéroport de Munich, deuxième plus grand du pays. Les autorités européennes parlent ouvertement d’opération hybride, un terme diplomatique pour désigner une forme de guerre non conventionnelle où l’on déstabilise sans déclarer officiellement le conflit. La Russie est pointée du doigt, mais Moscou nie toute implication. Et pendant ce temps, les drones continuent de voler, impunément, invisibles aux radars, insaisissables pour les forces déployées. Chaque incident révèle l’ampleur de notre vulnérabilité collective face à cette technologie bon marché, accessible, et terriblement efficace.

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