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Chicago sous état de siège : quand l’immigration devient un terrain de guerre
Credit: Adobe Stock

L’espace aérien verrouillé : une mesure sans précédent

Imaginez-vous réveiller dans votre ville natale et découvrir que l’espace aérien au-dessus de votre tête est devenu une zone interdite… C’est exactement ce qui se passe depuis le 1er octobre à Chicago, où les autorités fédérales ont imposé une restriction aérienne massive de 15 milles nautiques de rayon autour du centre-ville. Cette mesure draconienne, qui s’étend jusqu’au 12 octobre, interdit formellement tous les vols de drones civils et d’aéronefs privés jusqu’à 400 pieds d’altitude — une décision qui transforme littéralement la troisième plus grande ville américaine en zone de combat.

La Federal Aviation Administration (FAA) a confirmé que cette restriction exceptionnelle a été demandée par le Department of Homeland Security, invoquant des « raisons de sécurité spéciales » et une « menace crédible » contre les forces de l’ordre. Mais derrière cette terminologie bureaucratique se cache une réalité bien plus brutale : l’escalade militaire de l’opération d’immigration la plus agressive jamais menée sur le sol américain depuis des décennies. Les pilotes qui oseraient défier cette interdiction risquent d’être interceptés, détenus et interrogés par les forces fédérales — un avertissement qui résonne comme une déclaration de guerre contre la liberté civile.

Operation Midway Blitz : l’offensive qui divise l’Amérique

Cette restriction aérienne n’est que la partie visible d’un iceberg beaucoup plus imposant et terrifiant. Depuis le début septembre, l’administration Trump a lancé l’« Operation Midway Blitz », une campagne d’application de l’immigration qui a déjà abouti à plus de 900 arrestations dans la région de Chicago. Cette opération, baptisée en l’honneur de Katie Abraham, une résidente de Chicago tuée dans un accident impliquant un immigrant sans-papiers, représente un tournant radical dans la politique d’immigration américaine.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des centaines d’agents fédéraux, des hélicoptères Black Hawk, des drones militaires, des véhicules blindés… Chicago ressemble désormais davantage à une zone de guerre qu’à une métropole américaine. L’opération a mobilisé des ressources exceptionnelles : Border Patrol, ICE, FBI, ATF — toutes les agences fédérales semblent s’être donné rendez-vous dans les rues de la Ville des Vents pour mener ce que les critiques décrivent comme une campagne de terreur militarisée.

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