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Zelensky supplie l’Occident : « Poutine se moque de votre silence lâche »
Credit: Adobe Stock

C’est un cri de rage qui traverse l’Europe comme une gifle. Le 5 octobre 2025, au lendemain d’une énième nuit de terreur où plus de 500 drones russes et 50 missiles ont martyrisé l’Ukraine, Volodymyr Zelensky ne mâche plus ses mots. Face caméra, avec cette intensité qui le caractérise quand la colère le submerge, le président ukrainien lâche enfin ce que tout le monde pensait tout bas : « Poutine se moque simplement de l’Occident, de son silence et de l’absence d’actions fermes en réponse. » Ces mots ne sont pas seulement un constat. C’est un ultimatum. Après trois ans et huit mois de guerre, après des centaines de milliers de morts, après des villes entières rayées de la carte, Zelensky n’accepte plus les demi-mesures, les déclarations molles, les « préoccupations » diplomatiques qui ne changent strictement rien sur le terrain. Il exige une réponse globale forte face à l’escalade russe — ou sinon, qu’on arrête de prétendre soutenir l’Ukraine. Car pendant que les capitales occidentales multiplient les communiqués indignés, pendant que les ministres des Affaires étrangères se succèdent dans les studios pour « condamner fermement », la Russie intensifie méthodiquement sa stratégie de terreur hivernale contre les civils ukrainiens. Cinq morts dans la seule nuit du 4 au 5 octobre. Une famille entière pulvérisée dans son appartement de la région de Lviv — à 70 kilomètres de la frontière polonaise. Plus de 73 000 habitants de Zaporizhzhia privés d’électricité. L’infrastructure énergétique visée, encore et encore, avec une précision chirurgicale qui trahit une volonté délibérée d’imposer la souffrance maximale aux populations civiles à l’approche de l’hiver.

Mais ce qui rend cette déclaration de Zelensky si percutante, si dangereuse pour l’établissement occidental, c’est qu’elle révèle des vérités que personne n’ose formuler publiquement. Chaque missile russe Kh-47M2 Kinzhal contient 96 composants étrangers. Les 500 drones utilisés dans la seule nuit du 5 octobre incorporent plus de 100 000 composants fabriqués à l’étranger — par des entreprises américaines, chinoises, taïwanaises, britanniques, allemandes, suisses, japonaises, sud-coréennes, néerlandaises. Après quatre ans de « guerre totale », après des dizaines de paquets de sanctions, la machine de guerre russe continue de s’alimenter grâce à des chaînes d’approvisionnement qui traversent les pays supposés soutenir l’Ukraine. Cette hypocrisie structurelle — condamner publiquement l’agression russe tout en permettant indirectement qu’elle continue — Zelensky refuse désormais de la tolérer en silence. Son message est brutal mais limpide : soit l’Occident prend des mesures drastiques pour couper réellement les approvisionnements russes, soit il arrête de prétendre être du côté de l’Ukraine. Car entre les déclarations vertueuses et les actes concrets, entre les promesses d’aide et les résultats opérationnels, l’écart devient si béant qu’il en devient obscène. Poutine l’a compris depuis longtemps. Il peut compter sur l’inertie occidentale, sur cette capacité démocratique à s’indigner sans agir, à condamner sans punir, à promettre sans livrer. Et tant que cette inertie persistera, tant que l’Occident préférera le confort de sa bonne conscience à l’efficacité de l’action directe, les missiles russes continueront de pleuvoir sur les villes ukrainiennes, alimentés par des composants occidentaux, financés par des revenus pétroliers européens, planifiés par un régime qui a parfaitement mesuré les limites de la détermination démocratique. La déclaration de Zelensky du 5 octobre 2025 marque peut-être un point de non-retour dans cette relation toxique entre l’Ukraine martyrisée et ses soutiens occidentaux indécis. Soit ils agissent enfin à la hauteur de leurs promesses. Soit ils assument publiquement leur complicité passive avec la prolongation de cette guerre.

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