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Alerte maximale : la guerre OTAN-Russie avant 2029, selon le chef des espions allemands
Credit: Adobe Stock

Le silence glacial qui a suivi l’audition parlementaire du 13 octobre à Berlin révèle l’ampleur du choc. Martin Jäger, fraîchement nommé à la tête du BND (Service fédéral de renseignement allemand), vient de briser le dernier tabou européen avec une déclaration qui fait trembler les chancelleries occidentales : « La Russie n’hésitera pas, si nécessaire, à entrer en conflit militaire direct avec l’OTAN. » Ces mots, prononcés devant la commission de contrôle parlementaire du Bundestag, marquent un tournant historique dans l’approche allemande de la menace russe.

Mais ce qui glace vraiment le sang, c’est l’échéance temporelle révélée par Jäger. Ancien ambassadeur en Ukraine jusqu’en septembre dernier, cet homme de terrain qui a vécu les horreurs de la guerre de Poutine au quotidien pendant deux ans, martèle avec une gravité inhabituelle : « Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers en pensant qu’une éventuelle attaque russe n’aura pas lieu avant 2029 au plus tôt. Nous sommes déjà dans le feu de l’action aujourd’hui. » Cette révélation n’est pas une simple hypothèse de travail — c’est un avertissement officiel des services de renseignement allemands qui disposent des informations les plus sensibles sur les capacités militaires russes et les intentions réelles de Vladimir Poutine.

L’homme qui sait trop

Le profil de Martin Jäger ajoute un poids considérable à cet avertissement. Ce diplomate de 61 ans n’est pas un bureaucrate enfermé dans les bureaux feutrés de Berlin — c’est un témoin direct de la brutalité russe. De 2023 à septembre 2025, il a représenté l’Allemagne à Kiev pendant les phases les plus meurtrières du conflit ukrainien. Il a vu les bombardements nocturnes contre les infrastructures civiles, entendu les sirènes de raid aérien déchirer la nuit, compté les morts civils dans les décombres des immeubles résidentiels.

Mais son expérience des régimes autoritaires dépasse largement l’Ukraine. Ambassadeur en Afghanistan de 2013 à 2014 pendant la transition chaotique post-OTAN, puis en Irak de 2021 à 2023 au cœur des tensions irano-américaines, Jäger connaît intimement les stratégies de déstabilisation des dictatures. Quand un homme de ce calibre, fraîchement nommé à la tête du BND le 15 septembre dernier, tire la sonnette d’alarme sur une guerre imminente avec la Russie, ce n’est pas de la rhétorique géopolitique — c’est un signal d’urgence absolue basé sur des renseignements classifiés.

La multiplication inquiétante des incidents

L’avertissement de Jäger intervient dans un contexte de multiplication explosive des incidents militaires entre la Russie et l’OTAN. Ces dernières semaines ont vu une escalade sans précédent : incursion de 20 drones russes en Pologne le 9 septembre, violation de l’espace aérien estonien par trois chasseurs MiG-31 le 19 septembre pendant douze minutes, survols répétés de drones au-dessus des infrastructures critiques allemandes, y compris l’aéroport de Munich paralysé à deux reprises en une semaine.

Ces provocations ne sont pas fortuites — elles constituent ce que les services de renseignement appellent une guerre hybride systématique visant à tester les réflexes de l’OTAN. Comme l’a souligné Jäger devant les parlementaires : « L’Europe connaît au mieux une paix glaciale qui peut dégénérer en confrontation violente à tout moment. Nous devons nous préparer à une nouvelle détérioration de la situation. » Cette formulation clinique masque mal l’urgence de la menace : l’Europe est déjà en guerre, mais refuse encore de le reconnaître officiellement.

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