Aller au contenu
Explosions à Smolensk : l’usine de missiles Kh-59 russes part en fumée
Credit: Adobe Stock

La nuit où le ciel de Smolensk s’est embrasé

Dans la nuit du 12 au 13 octobre 2025, les habitants de Smolensk se sont réveillés en sursaut. Des explosions massives ont secoué la ville, illuminant le ciel d’une lueur orange sinistre. Pas un incident isolé. Pas un accident industriel banal. Non… c’était l’usine aéronautique qui produit les missiles de croisière Kh-59, ces armes que la Russie utilise quotidiennement pour pilonner l’Ukraine, qui venait d’être frappée. En plein territoire russe. À plus de trois cents kilomètres de la frontière ukrainienne. Les vidéos circulent déjà sur les réseaux sociaux — des champignons de feu, des déflagrations secondaires qui témoignent de munitions en train d’exploser, des sirènes d’ambulances hurlant dans la nuit. Et pendant que les autorités russes minimisent, parlent de débris de drones interceptés, les observateurs militaires du monde entier comprennent : l’Ukraine vient de frapper au cœur de la machine de guerre russe. Encore une fois. Et cette fois… c’est spectaculaire.

Le symbole d’une guerre qui rentre en Russie

Smolensk n’est pas une ville frontalière. C’est profondément ancré en territoire russe, à mi-chemin entre la Biélorussie et Moscou. Historiquement, c’est un centre industriel militaire majeur — une de ces villes soviétiques construites autour d’usines d’armement, où des générations d’ouvriers ont assemblé tanks, avions, missiles. L’usine visée, connue sous le nom de Salyut, produit notamment les missiles air-sol Kh-59, ces projectiles guidés que les bombardiers russes lancent depuis des positions sûres contre des cibles ukrainiennes — centrales électriques, ponts, infrastructures civiles. Chaque missile détruit avant même d’être fabriqué, c’est une vie ukrainienne potentiellement sauvée. Mais au-delà du calcul militaire… c’est le message politique qui compte. L’Ukraine ne se contente plus de défendre son territoire. Elle attaque. Elle frappe les centres de production russes. Elle montre que nulle part en Russie n’est à l’abri. Et ça… c’est un changement de paradigme que Moscou refuse d’accepter mais ne peut plus nier.

Les questions qui explosent avec les missiles

Comment l’Ukraine a-t-elle réussi à frapper si loin ? Avec quelles armes — des drones longue portée ? Des missiles fournis par l’Occident ? Des saboteurs infiltrés ? Les autorités russes restent évasivement silencieuses, signe que la vérité est probablement embarrassante. Les analystes militaires échafaudent des hypothèses : des drones Beaver ukrainiens modifiés, capables de voler plus de mille kilomètres ? Des missiles Storm Shadow britanniques ou SCALP français, théoriquement interdits d’usage en territoire russe mais utilisés quand même ? Ou peut-être — scénario fascinant — une opération de sabotage interne menée par des partisans anti-Poutine russes travaillant avec les services ukrainiens ? Toutes ces possibilités sont sur la table. Et chacune terrifie le Kremlin pour des raisons différentes. Parce que si l’Ukraine peut frapper Smolensk aujourd’hui… qu’est-ce qui l’empêche de frapper Moscou demain ? Rien. Absolument rien. Sauf peut-être la retenue de Kiev face à une escalade potentiellement suicidaire. Mais cette retenue… tiendra-t-elle indéfiniment ?

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
More Content