Trump menace d’exterminer le Hamas : « Nous n’aurons d’autre choix que d’y aller et de les tuer »
Auteur: Maxime Marquette
Le 16 octobre 2025, à 10h51, Donald Trump lâchait sur Truth Social la menace ultime qui glaçait le Moyen-Orient : « Si le Hamas continue de tuer des gens à Gaza, ce qui ne faisait pas partie de l’accord, nous n’aurons d’autre choix que d’y aller et de les tuer ». Cette déclaration brutale intervenait quatre jours après que le président américain avait publiquement minimisé les exécutions de masse orchestrées par le Hamas — « Ça ne me dérangeait pas beaucoup, pour être honnête » — transformant soudain sa tolérance en ultimatum militaire. Le lundi précédent, huit Palestiniens accusés de collaboration avec Israël avaient été exécutés publiquement en pleine rue de Gaza City, filmés à genoux, les yeux bandés, abattus à bout portant devant une foule de spectateurs. Trump venait de découvrir que son cessez-le-feu historique — négocié triomphalement une semaine plus tôt — se transformait en cauchemar sanglant où le Hamas réaffirmait sa domination par la terreur publique.
Le virage à 180 degrés : de la tolérance à la menace d'extermination

Mardi 15 octobre : « Ça ne me dérangeait pas beaucoup »
Deux jours avant sa menace explosive, Donald Trump adoptait un ton étrangement détaché face aux exécutions massives orchestrées par le Hamas. « Ils ont éliminé quelques gangs qui étaient très, très mauvais. Ils ont tué un certain nombre de membres de gangs. Ça ne me dérangeait pas beaucoup, pour être honnête avec vous », déclarait-il aux journalistes mardi après-midi. Cette banalisation choquante révélait la logique trumpienne : laisser le Hamas « nettoyer » Gaza de ses éléments criminels pour restaurer un semblant d’ordre.
Cette position témoignait de la naïveté ou du cynisme présidentiel face aux réalités du terrain gazaoui. Trump semblait accepter que le Hamas — organisation terroriste selon Washington — joue temporairement le rôle de force de police pour maintenir l’ordre dans la bande de Gaza dévastée. Cette normalisation d’une milice terroriste en autorité légitime révélait l’ampleur des concessions américaines pour préserver le fragile cessez-le-feu négocié à grand peine.
Jeudi 16 octobre : « Nous n’aurons d’autre choix que de les tuer »
Quarante-huit heures plus tard, le ton présidentiel basculait radicalement. Sur Truth Social, Trump publiait son ultimatum brutal : « Si le Hamas continue de tuer des gens à Gaza, ce qui ne faisait pas partie de l’accord, nous n’aurons d’autre choix que d’y aller et de les tuer. Merci pour votre attention à cette question ! ». Cette conclusion polie ajoutée à une menace de mort révélait le mélange trumpien d’agressivité et de désinvolture bureaucratique.
Cette volte-face spectaculaire révélait plusieurs réalités : la pression internationale face aux images insoutenables des exécutions publiques, la fureur israélienne devant le non-respect des termes du cessez-le-feu par le Hamas, et surtout la découverte tardive par Trump qu’il avait été manipulé par une organisation terroriste qui utilisait le répit du cessez-le-feu pour consolider brutalement son pouvoir plutôt que pour désarmer comme prévu.
L’ambiguïté calculée : qui ira « les tuer » exactement ?
Trump ne précisait pas dans sa déclaration qui, exactement, irait « tuer » le Hamas. Les États-Unis déploieraient-ils des troupes terrestres à Gaza ? Autoriseraient-ils Israël à reprendre ses opérations militaires ? Lanceraient-ils des frappes aériennes américaines directes ? Cette ambiguïté calculée maintenait toutes les options ouvertes tout en maximisant l’impact psychologique de la menace sur le Hamas.
Cette imprécision stratégique reflétait aussi l’embarras présidentiel : Trump avait négocié un cessez-le-feu présenté comme « historique » et « l’aube d’un nouveau Moyen-Orient ». Admettre publiquement son échec en autorisant une reprise des hostilités humilierait son ego présidentiel. D’où cette menace floue permettant de maintenir la pression sans s’engager immédiatement dans une action militaire concrète.
Les exécutions publiques qui ont déclenché la fureur trumpienne

Lundi 14 octobre : huit hommes abattus en pleine rue
La vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux depuis lundi glaçait le sang des observateurs internationaux. Huit Palestiniens — accusés par le Hamas de collaboration avec Israël — agenouillés dans une rue bondée de Gaza City, les yeux bandés, les mains liées dans le dos. Des combattants du Hamas en tenues militaires les abattaient méthodiquement à bout portant devant une foule de spectateurs. Les corps s’effondraient dans des gerbes de sang pendant que les exécuteurs rechargeaient tranquillement leurs armes.
BBC Verify confirmait par géolocalisation que ces exécutions s’étaient déroulées à un carrefour central de Gaza City, en plein jour, devant des dizaines de témoins. Cette mise en scène publique révélait l’intention du Hamas de terroriser la population gazaouie par un spectacle de violence calculé pour décourager toute velléité de résistance ou de collaboration avec l’ennemi israélien.
La stratégie de terreur : élimination des « collaborateurs »
Le Hamas justifiait ces exécutions sommaires comme l’élimination nécessaire de « collaborateurs et hors-la-loi » qui avaient trahi la cause palestinienne en aidant Israël pendant la guerre. Cette catégorie fourre-tout permettait au Hamas d’éliminer non seulement d’authentiques informateurs israéliens mais aussi toute opposition politique interne, tout rival commercial, tout critique du régime islamiste.
Les forces de sécurité internes du Hamas promettaient ouvertement d' »éliminer les gangs et milices » accusés de coopération « avec l’ennemi ». Cette rhétorique révélait la double fonction de ces purges : restaurer l’ordre public après des mois de chaos, certes, mais surtout reconsolider le monopole de la violence du Hamas dans un territoire où des clans armés rivaux — certains soutenus par Israël — avaient progressivement rogné l’autorité islamiste.
Plus de 50 morts dans les affrontements avec les clans Dughmush
Les affrontements récents entre le Hamas et le clan Dughmush — famille puissante impliquée historiquement dans la contrebande transfrontalière avec Israël — avaient fait plus de 50 morts, dont 12 membres du Hamas. Ces combats révélaient l’ampleur de la fragmentation du pouvoir à Gaza pendant les deux années de guerre : des familles locales et gangs armés avaient profité de l’effondrement de l’autorité du Hamas pour prendre le contrôle de quartiers entiers.
Ces groupes rivaux contrôlaient désormais des pans entiers de l’économie parallèle gazaouie, notamment le détournement de l’aide humanitaire internationale revendue à prix d’or à une population affamée. Cette mafia de la survie contribuait directement à la crise de famine qui ravageait Gaza en transformant l’assistance gratuite en marchandise de luxe accessible seulement aux plus riches.
Le cessez-le-feu de Trump : triomphe apparent, échec réel

Une semaine plus tôt : « l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient »
Le 9 octobre 2025, Trump annonçait triomphalement son cessez-le-feu entre Israël et le Hamas — accord négocié pendant des mois, présenté comme son plus grand succès diplomatique. « C’est l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient », proclamait-il devant les caméras mondiales. Les 20 otages israéliens vivants rentraient chez eux, des centaines de prisonniers palestiniens étaient libérés. La guerre semblait terminée.
Cette euphorie masquait les failles structurelles de l’accord : aucun mécanisme de désarmement crédible du Hamas, aucune autorité alternative pour administrer Gaza, aucune garantie de sécurité pour empêcher le retour des hostilités. Trump avait privilégié le spectacle médiatique du succès diplomatique sur la solidité substantielle d’un accord mal ficelé qui permettait au Hamas de conserver ses armes et son pouvoir.
Le plan en 20 points : désarmement du Hamas prévu mais non imposé
Le plan de paix trumpien incluait théoriquement le désarmement du Hamas — point 17 stipulait que « toutes les milices armées devront rendre leurs armes dans un délai raisonnable ». Mais ce « délai raisonnable » n’était jamais défini, aucune force internationale n’était déployée pour superviser ce désarmement, aucune sanction automatique n’était prévue en cas de non-respect.
Cette imprécision révélait l’amateurisme de la diplomatie trumpienne qui confondait déclaration d’intention et mécanisme d’application. Trump semblait croire que sa seule autorité morale suffirait à convaincre une organisation terroriste de renoncer volontairement à ses armes. Cette naïveté stratégique condamnait l’accord à l’échec dès sa signature, le Hamas n’ayant évidemment aucune intention de se suicider politiquement en désarmant.
L’échec du retour des corps des otages
Le point 4 de l’accord stipulait que « dans les 72 heures suivant l’acceptation par Israël, tous les otages — vivants et morts — seraient rendus ». Échéance : lundi 13 octobre. Résultat : seuls 9 corps sur les 28 otages morts avaient été restitués. Le Hamas prétextait avoir besoin d' »équipement spécial » pour localiser les corps restants enfouis sous les décombres.
Cette violation flagrante des termes du cessez-le-feu enrageait Israël qui suspendait partiellement l’aide humanitaire vers Gaza en représailles. Netanyahou déclarait publiquement qu’Israël « ne ferait aucun compromis » sur le retour des corps. Cette escalation révélait la fragilité d’un cessez-le-feu où chaque partie interprétait les termes de l’accord à son avantage tactique plutôt que dans l’esprit de réconciliation proclamé.
La réaction israélienne : "nous sommes prêts à y retourner"

Netanyahou refuse tout compromis sur les otages
Benjamin Netanyahou adoptait une ligne dure face aux violations du cessez-le-feu par le Hamas. « Israël ne fera aucun compromis et exige que le Hamas respecte les obligations définies dans l’accord concernant le retour des corps des otages », martelait-il mercredi. Cette intransigeance révélait la volonté israélienne de reprendre les hostilités si le Hamas ne s’exécutait pas rapidement.
Cette posture israélienne s’expliquait par des considérations politiques internes : Netanyahou, accusé par son opposition d’avoir capitulé face au Hamas en acceptant le cessez-le-feu, devait prouver sa fermeté pour maintenir le soutien de sa coalition gouvernementale. Accepter les manquements du Hamas équivaudrait à un aveu de faiblesse politique fatale pour le Premier ministre israélien.
Trump autorise Israël à reprendre les frappes « dès que je dis le mot »
Dans une conversation téléphonique avec CNN mercredi, Trump révélait avoir donné son feu vert à Netanyahou pour reprendre les opérations militaires à Gaza si nécessaire. « Les forces israéliennes pourraient être de retour dans les rues dès que je dis le mot », affirmait-il. Cette déclaration révélait que le cessez-le-feu n’était qu’une pause tactique temporaire plutôt qu’une paix durable.
Trump ajoutait qu’il avait précédemment « retenu » Netanyahou et l’avait « affronté » sur la question de la violence excessive contre les civils. Cette prétention révélait l’illusion trumpienne d’un contrôle sur le Premier ministre israélien alors que Netanyahou instrumentalisait habilement le président américain pour obtenir un répit militaire avant une probable nouvelle offensive.
Suspension de l’aide humanitaire : chantage collectif
Israël informait l’ONU que les convois d’aide humanitaire vers Gaza seraient réduits ou retardés tant que le Hamas ne restituerait pas tous les corps des otages. Cette punition collective — interdite par le droit international humanitaire — révélait le cynisme israélien qui utilisait la famine comme arme de pression contre une organisation terroriste indifférente aux souffrances de sa propre population.
Cette stratégie garantissait son échec : le Hamas, confortablement installé dans ses bunkers avec des réserves alimentaires substantielles, ne souffrirait pas de cette restriction. Seuls les civils gazaouis — déjà au bord de l’inanition après deux ans de guerre — paieraient le prix de l’obstination israélienne. Cette cruauté calculée révélait l’indifférence fondamentale d’Israël au sort de la population palestinienne.
L'Autorité palestinienne condamne : "crimes odieux"

Mahmoud Abbas dénonce la terreur du Hamas
Le bureau du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas publiait mardi soir une condamnation sans équivoque des exécutions sommaires du Hamas, les qualifiant de « crimes odieux qui n’ont aucune justification et reflètent l’insistance du Hamas à gouverner par la force et la terreur ». Cette dénonciation publique révélait l’ampleur de la fracture entre les deux principales factions palestiniennes.
Abbas appelait à « l’arrêt immédiat de ces violations » et affirmait que « la restauration de la loi et des institutions légitimes du peuple palestinien à Gaza est le seul moyen de mettre fin à l’état de chaos et de reconstruire la confiance nationale ». Cette déclaration révélait l’ambition de l’Autorité palestinienne de récupérer le contrôle de Gaza perdu en 2007 lors de la prise de pouvoir sanglante du Hamas.
Le groupe de défense des droits demande la fin des exécutions arbitraires
L’Independent Commission for Human Rights — organisation palestinienne de défense des droits fondamentaux — exigeait « la fin immédiate des exécutions extrajudiciaires et arbitraires » perpétrées par le Hamas. Cette demande révélait que même au sein de la société palestinienne, les méthodes terroristes du Hamas suscitaient une opposition croissante.
Cette condamnation par des organisations palestiniennes légitimes révélait l’isolement croissant du Hamas, perçu non plus comme un mouvement de résistance légitime mais comme une milice terroriste opprimant sa propre population. Cette délégitimation interne constituait peut-être la menace la plus sérieuse pour la survie du Hamas à long terme, plus dangereuse encore que les frappes militaires israéliennes.
Trump divise l’opinion palestinienne : sauveur ou traître ?
La position ambiguë de Trump — tour à tour tolérant puis menaçant envers le Hamas — divisait profondément l’opinion palestinienne. Certains voyaient en lui le négociateur pragmatique qui avait obtenu la libération de centaines de prisonniers palestiniens et l’arrêt des bombardements israéliens. D’autres le percevaient comme un manipulateur pro-israélien qui utilisait le cessez-le-feu pour permettre à Israël de se réarmer avant une offensive finale.
Cette division révélait l’épuisement moral de la société palestinienne après 76 ans de conflit sans perspective de résolution. Les Palestiniens ne croyaient plus aux promesses occidentales de paix juste et durable, se contentant d’espérer des répits temporaires dans une guerre qu’ils percevaient désormais comme éternelle.
L'ambiguïté américaine : police temporaire ou organisation terroriste ?

Dimanche 13 octobre : Trump autorise le Hamas à « policer » Gaza
Volant vers le Moyen-Orient à bord d’Air Force One, Trump déclarait aux journalistes qu’il avait donné au Hamas « l’approbation pour une période de temps » pour jouer le rôle de force de police à Gaza. « Ils se tiennent debout parce qu’ils veulent arrêter les problèmes, et ils ont été ouverts à ce sujet, et nous leur avons donné l’approbation pour une période de temps« , expliquait-il.
Cette déclaration stupéfiante révélait l’acceptation américaine d’une réalité pragmatique : aucune autre force n’était capable ou désireuse d’assurer l’ordre public à Gaza dans l’immédiat post-conflit. L’Autorité palestinienne refusait de revenir sans garanties de sécurité impossibles à obtenir. L’ONU n’avait pas de mandat pour déployer des casques bleus. Israël ne voulait pas réoccuper militairement le territoire. Restait le Hamas — l’organisation terroriste selon Washington même.
La justification cynique : « Ils ont perdu 60 000 personnes »
Trump justifiait son acceptation tacite du Hamas comme force de police par un raisonnement glaçant : « Vous devez comprendre qu’ils ont perdu probablement 60 000 personnes. C’est beaucoup de rétribution. Ils ont perdu 60 000 personnes, et ceux qui vivent maintenant étaient, dans de nombreux cas, très jeunes quand tout cela a commencé ». Cette comptabilité morbide révélait la logique trumpienne : le Hamas avait suffisamment souffert pour mériter une seconde chance.
Ce chiffre de 60 000 morts du Hamas — largement exagéré selon les experts militaires qui estimaient les pertes du Hamas entre 15 000 et 20 000 combattants — révélait que Trump acceptait sans vérification les chiffres propagandistes fournis par le Hamas lui-même. Cette crédulité présidentielle face à une organisation terroriste révélait l’amateurisme diplomatique trumpien qui confondait négociation stratégique et naïveté calculée.
Javid Ali : « Le processus de démilitarisation sera un défi majeur »
Javid Ali, ancien directeur principal du contre-terrorisme au Conseil de sécurité nationale, exprimait publiquement ses doutes sur la viabilité du plan trumpien. « Un des défis majeurs en ce moment va être le processus par lequel le Hamas est démilitarisé et démobilisé en tant qu’organisation terroriste ou en tant qu’organisation militante », déclarait-il à ABC News. Cette franchise révélait le scepticisme des experts en sécurité nationale face aux promesses trumpiennes.
Ali ajoutait qu’il faudrait « beaucoup de temps » avant que le Hamas ne dépose volontairement ses armes comme l’exigeait la proposition de Trump. Cette prédiction réaliste contrastait brutalement avec l’optimisme béat présidentiel qui semblait croire que son charisme personnel suffirait à convaincre une organisation terroriste de se suicider politiquement en renonçant à ses armes.
Les implications géopolitiques d'une intervention américaine

Première intervention militaire directe US à Gaza depuis jamais
Si Trump donnait suite à sa menace d' »aller tuer » le Hamas, ce serait la première intervention militaire terrestre américaine directe dans la bande de Gaza de toute l’histoire. Les États-Unis ont soutenu militairement Israël, bombardé l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, mais jamais déployé de troupes au sol dans ce territoire palestinien de 365 kilomètres carrés où s’entassent deux millions d’habitants dans les décombres.
Cette perspective terrifiait les stratèges militaires américains qui imaginaient le cauchemar logistique d’une intervention dans un territoire entièrement hostile, densément peuplé, transformé en champ de mines par deux années de guerre. Chaque immeuble détruit cachait potentiellement des tunnels du Hamas, chaque civil pouvait être un combattant déguisé, chaque rue un piège mortel pour les troupes américaines.
Réaction du monde arabe : explosion probable
Une intervention militaire américaine directe à Gaza déclencherait une explosion de fureur dans l’ensemble du monde arabe. Les gouvernements modérés pro-américains — Égypte, Jordanie, Arabie Saoudite — se retrouveraient dans une position intenable, coincés entre leur alliance stratégique avec Washington et la rage de leurs populations face à une nouvelle agression occidentale contre les Palestiniens.
Cette intervention offrirait également une opportunité en or à l’Iran qui pourrait mobiliser ses proxies — Hezbollah au Liban, Houthis au Yémen, milices chiites en Irak et Syrie — pour attaquer les intérêts américains dans toute la région. Trump déclencherait potentiellement une guerre régionale généralisée pour tenir une promesse faite impulsivement sur un réseau social.
Précédent dangereux : les présidents qui menacent puis reculent
L’histoire récente regorge d’exemples de présidents américains qui ont menacé d’interventions militaires avant de reculer face aux réalités géopolitiques. Obama et sa « ligne rouge » en Syrie, Trump et ses menaces contre la Corée du Nord, Biden et ses avertissements à Poutine. Ces reculades érodent progressivement la crédibilité des menaces américaines et encouragent les adversaires à tester les limites de la patience washingtonienne.
Trump se retrouvait prisonnier de sa propre rhétorique : soit il donnait suite à sa menace et déclenchait une intervention catastrophique, soit il reculait et révélait au monde entier que ses ultimatums n’étaient que du vent. Cette impasse stratégique révélait les dangers de la diplomatie par tweet où l’escalade verbale impulsive crée des obligations d’action que la prudence stratégique devrait interdire.
Conclusion : le cessez-le-feu de Trump agonise dans le sang gazaoui

La menace du 16 octobre 2025 — « nous n’aurons d’autre choix que d’y aller et de les tuer » — marquait l’agonie du cessez-le-feu trumpien proclamé triomphalement une semaine plus tôt comme « l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient ». Les exécutions publiques du Hamas, le non-retour des corps des otages, la reconsolidation brutale du pouvoir islamiste révélaient l’échec complet d’un accord mal négocié qui permettait au Hamas de conserver ses armes et son autorité.
Cette débâcle diplomatique révélait l’amateurisme fondamental de la stratégie trumpienne au Moyen-Orient : croire qu’un accord de cessez-le-feu sans mécanisme d’application crédible suffirait à transformer miraculeusement une organisation terroriste en force de police légitime. Le Hamas avait exploité la naïveté présidentielle pour obtenir un répit militaire tout en consolidant brutalement son emprise sur Gaza par la terreur publique.
L’avenir immédiat s’annonçait sombre : soit Trump donnait suite à sa menace et déclenchait une intervention américaine catastrophique dans le bourbier gazaoui, soit il reculait et révélait au monde entier que ses ultimatums n’étaient que des gesticulations verbales sans substance. Dans les deux cas, le cessez-le-feu agonisait dans le sang des Palestiniens exécutés par le Hamas pendant qu’Israël préparait ouvertement sa prochaine offensive. Les deux millions de Gazaouis découvraient amèrement que leur bref répit de quelques jours n’était qu’une pause tactique avant la reprise inévitable du massacre. L' »aube historique » trumpienne s’était transformée en crépuscule sanglant d’un espoir de paix mort-né, assassiné par le cynisme terroriste du Hamas et l’incompétence diplomatique américaine.