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La Crimée s’embrase : les drones ukrainiens frappent le cœur énergétique de l’occupation
Credit: Adobe Stock

Dans la nuit du 16 au 17 octobre 2025, vers deux heures quarante du matin, le ciel de Crimée s’est illuminé d’une lueur qui n’avait rien de naturel. Des drones ukrainiens ont frappé avec une précision chirurgicale le dépôt pétrolier de Hvardiiske, situé dans le district de Simferopol, transformant l’installation en un brasier visible à des dizaines de kilomètres à la ronde. Ce n’était pas un dépôt ordinaire. C’était le cœur nerveux du réseau ATAN, la plus grande chaîne de stations-service de toute la péninsule occupée, propriété de la société Kedr LLC. Imaginez un instant : des flammes dévorant des milliers de tonnes de carburant, des colonnes de fumée noire s’élevant dans le ciel nocturne, des explosions successives qui réveillent en sursaut les habitants de Simferopol. Ce n’est pas simplement une attaque militaire. C’est un coup stratégique dévastateur qui frappe l’occupation russe là où ça fait vraiment mal — dans ses capacités logistiques, dans son approvisionnement énergétique, dans sa confiance même à contrôler cette péninsule arrachée à l’Ukraine en 2014.

Les témoins sur place parlent de scènes apocalyptiques. Des soldats russes tirant désespérément avec leurs armes légères sur des drones qui planaient au-dessus d’eux avant de larguer leur charge mortelle. Des explosions multiples qui se succèdent dans un ballet infernal. Et puis ce feu, ce feu immense qui refuse de s’éteindre, qui se propage de réservoir en réservoir, transformant des millions de litres de carburant en une mer de flammes incontrôlable. À six heures vingt du matin, de nouvelles explosions secouent directement Simferopol et sa banlieue — comme si la nuit n’avait pas été suffisamment longue, comme si le message n’était pas assez clair. La Crimée n’est plus ce sanctuaire inviolable que Moscou voulait en faire. Elle est devenue un champ de bataille où l’Ukraine frappe avec une audace grandissante, où chaque installation militaire ou énergétique peut devenir une cible, où la guerre que Poutine pensait mener loin de chez lui revient le hanter jusque dans les territoires qu’il croyait avoir définitivement annexés. Et cette frappe sur Hvardiiske n’est qu’un élément d’une campagne beaucoup plus vaste, une stratégie minutieusement orchestrée pour étrangler économiquement l’effort de guerre russe en détruisant son infrastructure énergétique.

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