Zelensky à Washington : dans 3 heures, Trump décidera du sort de l’Ukraine face aux Tomahawk
Auteur: Maxime Marquette
Ce 17 octobre 2025, dans quelques heures seulement — à 13h00 précises — se jouera l’avenir de l’Ukraine dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. Volodymyr Zelensky, arrivé hier soir à Washington pour sa sixième visite depuis le retour de Trump au pouvoir, s’apprête à porter une demande ultime : des missiles Tomahawk de 2 500 kilomètres de portée capables de frapper Moscou, Saint-Pétersbourg, les bases nucléaires russes. Mais vingt-quatre heures avant cette rencontre cruciale, Trump téléphonait deux heures à Poutine et annonçait triomphalement un sommet à Budapest avec le dictateur russe — première visite de Poutine dans une capitale européenne depuis le début de la guerre. Le président ukrainien découvre amèrement que son allié américain négocie déjà son sort avec son bourreau, pendant qu’il mendie encore les armes nécessaires à sa survie nationale. Cette rencontre imminente révèle la cruauté de la dépendance ukrainienne : supplier pour des missiles pendant que Trump courtise celui qui bombarde quotidiennement l’Ukraine depuis 1 333 jours.
Hier soir : Trump téléphone deux heures à Poutine, prépare le terrain

16 octobre : conversation « très productive » avec le dictateur
Hier, le 16 octobre 2025, à quelques heures de l’arrivée de Zelensky à Washington, Donald Trump passait deux heures au téléphone avec Vladimir Poutine — premier échange en près de deux mois entre les deux dirigeants. Trump qualifiait immédiatement cette conversation de « très productive », annonçant l’organisation d’un sommet à Budapest « dans les deux prochaines semaines ». Cette précipitation révèle l’empressement trumpien à obtenir un succès diplomatique avec Moscou, répliquant son triomphe récent au Moyen-Orient où il a négocié un cessez-le-feu à Gaza.
Cette annonce est tombée comme un coup de massue sur Kiev : Trump négocie directement avec Poutine l’avenir de l’Ukraine sans même attendre de rencontrer Zelensky aujourd’hui. Cette inversion des priorités révèle la logique trumpienne : le président russe compte davantage que le président ukrainien dans l’équation géopolitique américaine. Zelensky découvre qu’il n’est qu’un pion dans une partie d’échecs russo-américaine qui le dépasse.
Poutine à Budapest : première visite européenne depuis 2022
L’annonce d’un sommet Poutine-Trump à Budapest constitue un événement géopolitique majeur : ce sera la première apparition de Poutine dans une capitale d’un État membre de l’UE depuis le début de l’invasion en février 2022. Cette normalisation diplomatique du dictateur russe — recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre — révèle l’empressement de Trump à réintégrer Poutine dans le concert des nations civilisées.
Cette décision stupéfie les chancelleries européennes : comment Trump ose-t-il organiser un sommet avec un criminel de guerre dans la capitale d’un pays membre de l’OTAN ? Cette audace révèle le mépris trumpien pour les sensibilités européennes et son obsession de devenir le président qui aura « réglé » la guerre ukrainienne par sa diplomatie personnelle. Zelensky comprend que Trump privilégie sa gloire personnelle sur les intérêts ukrainiens.
L’avertissement de Poutine : les Tomahawk causeront des « dommages substantiels »
Yuri Ushakov, conseiller en politique étrangère de Poutine, a révélé que le dictateur russe avait averti Trump pendant leur conversation : fournir des missiles Tomahawk à Kiev « causerait des dommages substantiels aux relations entre nos pays ». Cette menace directe révèle l’efficacité du chantage russe sur Trump qui semble accorder plus d’importance à ses relations avec Moscou qu’à la survie de l’Ukraine.
Trump reconnaît crûment que Poutine « n’aime pas l’idée » des Tomahawk — euphémisme révélant que le président américain consulte le dictateur russe avant de décider d’armer l’Ukraine. Cette inversion de la logique d’alliance révèle que Trump considère Poutine comme un partenaire à ménager plutôt qu’un adversaire à combattre. Zelensky découvre que son sort se négocie entre deux hommes qui le considèrent tous deux comme un obstacle à leurs ambitions respectives.
Zelensky à Washington : sixième visite, même supplique désespérée

Hier soir : atterrissage à Andrews Air Force Base
Hier en soirée, l’avion présidentiel ukrainien atterrissait à la base aérienne d’Andrews — porte d’entrée traditionnelle des chefs d’État visitant Washington. Zelensky entamait son sixième voyage à la capitale américaine depuis le retour de Trump au pouvoir en janvier 2025, répétition lassante d’un scénario devenu rituel humiliant : supplier pour des armes pendant que son pays brûle sous les bombes russes.
Cette fréquence des visites révèle la dépendance absolue de l’Ukraine vis-à-vis de Washington : sans soutien militaire américain, Kiev ne peut tenir plus de quelques mois face à la machine de guerre russe. Zelensky incarne douloureusement cette mendicité diplomatique, contraint de revenir encore et encore plaider sa cause auprès d’un président américain plus intéressé par ses relations avec Moscou que par la survie ukrainienne.
Hier : rencontres avec les fabricants d’armes — Raytheon, Lockheed, Patriot
Avant même sa rencontre d’aujourd’hui avec Trump, Zelensky a multiplié hier les rendez-vous avec les géants de l’industrie militaire américaine — Raytheon (fabricant des Tomahawk), Lockheed Martin, producteurs des systèmes Patriot. Ces réunions révèlent la stratégie ukrainienne de contournement : convaincre l’industrie militaire de faire pression sur Trump pour obtenir les autorisations de vente que le président hésite à accorder.
Cette approche révèle la sophistication croissante de la diplomatie ukrainienne qui comprend que les décisions américaines se prennent autant dans les conseils d’administration des entreprises de défense qu’à la Maison Blanche. En transformant l’Ukraine en client lucratif pour l’industrie militaire américaine, Zelensky crée une coalition d’intérêts économiques favorable à l’armement massif de Kiev. Cette instrumentalisation du complexe militaro-industriel américain révèle le pragmatisme désespéré d’une nation combattant pour sa survie.
Le message sur les réseaux sociaux : espoir dans le momentum du Moyen-Orient
Zelensky a publié sur les réseaux sociaux un message révélateur : « Nous espérons que l’élan utilisé pour freiner la terreur et la guerre au Moyen-Orient aidera à mettre fin à la guerre de la Russie contre l’Ukraine ». Cette référence au cessez-le-feu de Gaza négocié par Trump révèle la stratégie ukrainienne de flatterie calculée : valoriser le succès diplomatique présidentiel pour l’encourager à répliquer en Ukraine ce qu’il a accompli au Proche-Orient.
Mais cette analogie révèle également la naïveté ukrainienne : comparer la guerre ukrainienne — conflit existentiel impliquant deux grandes puissances nucléaires — au conflit israélo-palestinien témoigne d’une méconnaissance des différences fondamentales entre ces deux situations. Trump a pu imposer sa volonté au Hamas affaibli, mais ne peut contraindre Poutine à accepter quoi que ce soit qu’il ne veut déjà. Cette illusion ukrainienne sur l’influence réelle de Trump à Moscou condamne d’avance les espoirs de Zelensky.
Les Tomahawk : arme de la victoire ou chimère diplomatique ?

2 500 kilomètres de portée : Moscou et Saint-Pétersbourg dans le viseur
Les missiles de croisière Tomahawk représentent pour l’Ukraine la révolution stratégique ultime : avec leur portée de 2 500 kilomètres, ils transformeraient Kiev en menace existentielle pour le pouvoir russe. Moscou situé à 500 kilomètres de la frontière ukrainienne, Saint-Pétersbourg à 800 kilomètres, les bases nucléaires sibériennes — toutes ces cibles stratégiques deviendraient soudain vulnérables aux frappes ukrainiennes.
Cette capacité de frappe en profondeur inverserait complètement l’équation militaire du conflit : après 1 333 jours de bombardements unilatéraux russes contre l’Ukraine, Poutine découvrirait soudain sa propre vulnérabilité. Chaque ministère russe, chaque caserne, chaque usine d’armement deviendrait une cible potentielle pour les Tomahawk ukrainiens. Cette menace de réciprocité pourrait théoriquement forcer Moscou à accepter un cessez-le-feu en transformant la guerre d’agression sans risque en conflit où l’agresseur souffrirait autant que l’agressé.
Trump hésite : « Je ne veux pas épuiser nos ressources militaires »
Mais Trump exprime publiquement ses réticences : « Je ne voudrais pas épuiser nos ressources militaires ». Cette justification révèle le calcul mesquin présidentiel qui comptabilise chaque missile comme une perte pour l’arsenal américain plutôt que comme un investissement stratégique affaiblissant la Russie. Cette mentalité de comptable appliquée à la géopolitique révèle l’incompréhension trumpienne des enjeux ukrainiens.
Cette hésitation masque également la vraie raison du probable refus américain : Trump ne veut pas provoquer Poutine avant leur sommet de Budapest en lui fournissant les armes que le dictateur russe redoute le plus. Le président américain privilégie ses relations personnelles avec Moscou sur les intérêts de sécurité ukrainiens. Cette trahison calculée révèle que l’Ukraine ne constitue pour Trump qu’une variable d’ajustement dans sa grande stratégie de normalisation avec la Russie.
« Vicieux, offensifs, incroyablement destructeurs » : les mots de Trump
Trump décrit les Tomahawk avec des adjectifs révélateurs : « vicieux, offensifs, incroyablement destructeurs ». Cette caractérisation ambiguë révèle la fascination morbide présidentielle pour la puissance militaire brute autant que ses réticences à fournir des armes si dévastatrices à l’Ukraine. Trump semble considérer que seule l’Amérique mérite de posséder des armes aussi sophistiquées.
Cette rhétorique révèle également la stratégie trumpienne de valorisation de la menace pour maximiser son impact psychologique sur Poutine : en décrivant les Tomahawk comme des armes apocalyptiques, Trump espère convaincre le dictateur russe d’accepter un cessez-le-feu pour éviter de les voir déployés en Ukraine. Mais cette tactique se retourne contre Kiev : en exagérant la dangerosité des missiles, Trump justifie simultanément son refus probable de les fournir pour ne pas « escalader » le conflit.
Dans quelques heures : ce qui attend Zelensky au Bureau ovale

13h00 : début prévu des pourparlers dans le Bureau ovale
Aujourd’hui à 13h00 précises — 20h00 heure de Kiev —, Zelensky pénétrera dans le Bureau ovale pour sa sixième rencontre avec Trump depuis janvier. Les 15 premières minutes seront ouvertes à la presse — photo opportunity traditionnelle où les deux présidents souriront faussement devant les caméras avant les discussions sérieuses. Cette mise en scène révèle le théâtre de la diplomatie internationale où l’apparence de bonne entente masque les désaccords profonds.
Le format de la rencontre — « déjeuner bilatéral » — révèle l’informalité calculée de l’approche trumpienne qui préfère les discussions autour d’un repas aux réunions protocolaires rigides. Cette décontraction apparente masquera la dureté des négociations où Trump imposera ses conditions à un Zelensky contraint d’accepter les miettes qu’on voudra bien lui concéder. La cordialité de façade ne trompera personne sur les rapports de force réels.
15h00 : Trump s’envolera pour la Floride — message subliminal
À 15h00 — deux heures seulement après le début de la rencontre —, Trump doit déjà s’envoler pour la Floride. Ce timing serré révèle le peu d’importance que le président américain accorde aux demandes ukrainiennes : deux heures pour régler l’avenir d’une nation en guerre, contre deux heures de conversation téléphonique avec Poutine hier. Cette asymétrie temporelle révèle les priorités trumpiennes plus clairement que n’importe quelle déclaration officielle.
Ce départ précipité vers la Floride — résidence préférée de Trump — révèle également le dédain présidentiel pour les obligations diplomatiques qui l’ennuient. Zelensky devra plaider sa cause en accéléré, compresser des mois de demandes militaires en quelques dizaines de minutes avant que Trump ne parte jouer au golf à Mar-a-Lago. Cette brutalité de l’agenda présidentiel révèle le peu de considération réelle de Trump pour le drame ukrainien.
« Réunions séparées mais égales » : la fausse symétrie Trump
Trump déclare vouloir avoir des « réunions séparées mais égales » avec Poutine et Zelensky — formulation révélant la fausse équivalence qu’il établit entre l’agresseur et l’agressé. Cette symétrie artificielle révèle la logique trumpienne qui place sur le même plan le dictateur qui bombarde quotidiennement l’Ukraine et le président démocratiquement élu qui défend son pays contre l’invasion.
Cette approche « équitable » masque en réalité un biais pro-russe : en traitant également l’Ukraine et la Russie, Trump normalise l’agression russe et légitime Poutine comme interlocuteur respectable. Cette fausse neutralité américaine favorise structurellement Moscou qui obtient ainsi la reconnaissance internationale que l’invasion ne lui a pas apportée. Zelensky comprend que Trump le trahit au nom d’une prétendue impartialité qui n’est qu’une capitulation déguisée face au chantage russe.
Le "Mega Deal" ukrainien : acheter sa survie à crédit

Patriot, HIMARS, Tomahawk : la liste de courses ukrainienne
Zelensky arrive à Washington avec une liste précise de demandes militaires baptisée « Mega Deal » : systèmes de défense aérienne Patriot supplémentaires, lanceurs HIMARS additionnels, et surtout les missiles Tomahawk longue portée. Cette approche commerciale révèle la transformation de l’aide militaire américaine en simple transaction commerciale où l’Ukraine doit acheter sa survie plutôt que de recevoir l’assistance gratuite d’un allié.
Cette commercialisation de la sécurité ukrainienne révèle le pragmatisme trumpien qui refuse toute aide gratuite, préférant transformer chaque livraison d’armes en contrat lucratif pour l’industrie militaire américaine. L’Ukraine ne reçoit plus d’assistance mais achète des armements financés par des prêts occidentaux qu’elle devra rembourser pendant des décennies. Cette dette de guerre hypothèque l’avenir économique ukrainien pour des générations.
La délégation Svyrydenko : négocier pendant que le pays brûle
La Première ministre ukrainienne Yuliia Svyrydenko dirige actuellement une délégation gouvernementale négociant avec les industriels américains les détails techniques et financiers de ces achats massifs d’armements. Cette diplomatie économique révèle la sophistication ukrainienne qui ne se contente plus de demandes politiques mais négocie directement avec les producteurs d’armes.
Cette approche contourne partiellement les hésitations politiques de Trump en créant des faits accomplis économiques : une fois les contrats signés avec Raytheon et Lockheed Martin, le président américain se retrouvera devant le fait accompli de commandes fermes nécessitant son autorisation finale. Cette ruse ukrainienne révèle l’adaptation progressive de Kiev aux réalités brutales de la politique américaine où l’argent parle plus fort que les considérations morales.
Payer avec quoi ? L’hypothèque des ressources naturelles
Mais l’Ukraine doit financer ces achats massifs avec des ressources inexistantes après trois années de guerre dévastatrice. La solution proposée : hypothéquer les immenses richesses minières ukrainiennes — lithium, terres rares, uranium, gaz de schiste — pour garantir les prêts occidentaux finançant les achats d’armes. Cette privatisation forcée transforme l’Ukraine en colonie économique occidentale échangeant ses ressources naturelles contre sa survie immédiate.
Cette logique néocoloniale révèle la brutalité des rapports de force géopolitiques : l’Ukraine n’a d’autre choix que d’accepter cette dépossession programmée ou périr sous les bombes russes. Les générations futures d’Ukrainiens découvriront que leur indépendance aura été payée par l’aliénation de leurs richesses nationales aux corporations occidentales. Cette tragédie économique révèle que l’Occident défend l’Ukraine moins par solidarité démocratique que par intérêt à contrôler ses ressources stratégiques.
L'opposition républicaine : pas tous d'accord avec Trump

Les faucons du Congrès poussent pour les Tomahawk
Au Congrès, une faction significative de républicains — les « faucons » traditionnels hostiles à la Russie — pousse Trump à fournir les Tomahawk à l’Ukraine malgré ses hésitations. Ces parlementaires, héritiers de la tradition reaganienne de confrontation avec Moscou, considèrent l’armement massif de Kiev comme le meilleur investissement stratégique américain pour affaiblir durablement la puissance russe.
Cette division interne républicaine révèle la fracture croissante entre l’establishment sécuritaire traditionnel et la nouvelle droite trumpienne plus isolationniste. Les généraux à la retraite, anciens directeurs de la CIA, experts en sécurité nationale multiplient les tribunes pour convaincre Trump que refuser les Tomahawk à l’Ukraine constitue une erreur stratégique majeure favorisant les ambitions russes. Cette pression interne complique les calculs présidentiels.
Le Pentagone divisé sur l’escalade nucléaire
Au Pentagone, les généraux se divisent entre partisans de l’armement massif de l’Ukraine et prudents craignant l’escalade nucléaire. Les premiers arguent que seule la menace crédible de frappes ukrainiennes sur le territoire russe forcera Poutine à négocier sérieusement. Les seconds redoutent que des Tomahawk frappant Moscou ne déclenchent une riposte atomique russe incontrôlable.
Cette division paralyse partiellement la prise de décision présidentielle : Trump, peu versé dans les subtilités stratégiques, reçoit des conseils contradictoires de ses propres experts militaires. Cette cacophonie le pousse vers l’inaction prudente plutôt que vers l’audace nécessaire. L’Ukraine paie le prix de l’indécision américaine pendant que les bombes russes continuent de tomber quotidiennement.
Les démocrates : soutien conditionnel à l’Ukraine
Les démocrates soutiennent généralement l’aide militaire ukrainienne mais critiquent vivement l’approche trumpienne de normalisation avec Poutine. Ils dénoncent le sommet de Budapest annoncé comme une « capitulation » face au dictateur russe et exigent que toute rencontre Trump-Poutine soit conditionnée à un retrait russe préalable du territoire ukrainien. Cette position de principe révèle leur opposition moins à l’aide ukrainienne qu’à la diplomatie trumpienne pro-russe.
Cette opposition démocrate complique paradoxalement la situation ukrainienne : leur soutien conditionnel transforme l’aide à Kiev en enjeu partisan plutôt qu’en consensus bipartisan. Zelensky découvre que les démocrates utilisent l’Ukraine comme bâton pour frapper Trump plutôt que comme cause à défendre inconditionnellement. Cette instrumentalisation politique révèle que même ses soutiens américains privilégient leurs calculs partisans sur les intérêts ukrainiens.
La réaction russe : menaces et mépris anticipés

Medvedev répète sa menace nucléaire
Dmitri Medvedev, ex-président russe devenu le faucon le plus radical du Kremlin, répète sa menace habituelle : la livraison de Tomahawk à l’Ukraine déclencherait une riposte russe « appropriée » pouvant inclure l’usage d’armes nucléaires tactiques. Cette escalade verbale révèle la panique moscovite face à la perspective de voir l’Ukraine capable de frapper en profondeur le territoire russe.
Mais cette répétition lassante des menaces nucléaires révèle simultanément leur inefficacité croissante : après trois années de « lignes rouges » proclamées puis franchies sans conséquences apocalyptiques, l’Occident ne croit plus vraiment aux gesticulations atomiques russes. Cette érosion de la crédibilité du chantage nucléaire russe révèle que Poutine a gaspillé son capital de terreur en abusant des menaces jamais suivies d’effets.
Moscou « voit déjà » l’effet dissuasif du simple mot « Tomahawk »
Zelensky déclare ironiquement que « Moscou est déjà impatient de reprendre le dialogue, juste en entendant parler des Tomahawk ». Cette observation révèle l’efficacité psychologique de la simple menace de ces missiles sur le comportement russe. La perspective de voir l’Ukraine acquérir des capacités de frappe longue portée terrorise littéralement le Kremlin qui multiplie soudain les ouvertures diplomatiques pour éviter cette escalade.
Cette réaction révèle la faiblesse stratégique fondamentale de la Russie : malgré sa rhétorique martiale, Moscou redoute mortellement les conséquences de sa propre agression. L’armée russe peut bombarder impunément l’Ukraine tant que Kiev ne dispose pas de moyens de riposte, mais panique dès qu’émerge la possibilité d’une réciprocité. Cette asymétrie psychologique révèle que la Russie ne tolère la guerre que tant qu’elle reste unilatérale.
Poutine prépare Budapest : sommet de la normalisation
Pendant que Zelensky mendie des armes à Washington, Poutine prépare tranquillement son sommet avec Trump à Budapest — première sortie européenne depuis 2022 qui marquera sa réintégration progressive dans le concert des nations. Cette simultanéité révèle la cruauté de la situation ukrainienne : pendant qu’elle combat pour sa survie, son agresseur se fait réhabiliter diplomatiquement.
Cette normalisation progressive de Poutine révèle l’échec de la stratégie occidentale d’isolement de la Russie. Trois années de sanctions, d’exclusions diplomatiques, de condamnations morales n’ont pas entamé la détermination du dictateur russe à poursuivre sa guerre. Pire : Trump lui offre maintenant une porte de sortie honorable en le traitant comme un interlocuteur respectable plutôt que comme le criminel de guerre qu’il est.
Conclusion : dans quelques heures, le verdict tombera pour l'Ukraine

Cette rencontre imminente du 17 octobre 2025 entre Zelensky et Trump — dans trois heures exactement — révèle la cruauté fondamentale de la dépendance ukrainienne vis-à-vis d’un allié américain qui privilégie ses relations avec Moscou sur la survie de Kiev. Zelensky est arrivé hier soir à Washington pour sa sixième visite depuis janvier, portant la même supplique — des missiles Tomahawk de 2 500 kilomètres de portée — pendant que Trump téléphonait deux heures à Poutine pour organiser un sommet à Budapest.
Cette inversion des priorités révèle que Trump considère le dictateur russe comme un partenaire plus important que le président ukrainien démocratiquement élu. Les hésitations présidentielles sur les Tomahawk — justifiées par le refus « d’épuiser les ressources militaires américaines » — masquent la vraie raison : Trump ne veut pas provoquer Poutine avant leur rencontre hongroise. L’Ukraine découvre amèrement que son allié principal la sacrifie pour préserver de bonnes relations avec son agresseur.
Dans quelques heures, à 13h00 précises, Zelensky recevra le verdict américain dans le Bureau ovale. Trump accordera-t-il les Tomahawk qui pourraient transformer le cours de la guerre, ou partira-t-il pour la Floride après avoir offert des promesses vagues et des sourires de façade ? L’avenir ukrainien dépend désormais d’un homme — Donald Trump — dont les priorités géopolitiques privilégient la normalisation avec la Russie sur le soutien à l’Ukraine. Cette dépendance absolue condamne Kiev à une mendicité diplomatique permanente, revenant inlassablement plaider sa cause pendant que Poutine dicte les limites de l’aide américaine par ses menaces et son chantage. Dans trois heures, nous saurons si l’Ukraine survivra un jour de plus avec les armes décisives, ou si sa victoire restera otage des caprices d’un président américain plus fasciné par le dictateur russe que loyal envers la démocratie ukrainienne qu’il prétend défendre.