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128 combats en 24 heures : l’Ukraine sous un déluge de feu et d’acier
Credit: Adobe Stock

Le 17 octobre 2025 restera gravé comme l’une des journées les plus sanglantes de cette guerre interminable. 128 engagements de combat en 24 heures. Cent vingt-huit batailles rangées, cent vingt-huit fois où des hommes se sont affrontés à mort le long d’une ligne de front de plus de mille kilomètres. Les chiffres frappent comme des coups de marteau : 109 frappes aériennes, 268 bombes guidées larguées sur des positions ukrainiennes et des zones civiles, 6 024 drones kamikazes lâchés dans le ciel comme des essaims de guêpes métalliques, 4 941 bombardements d’artillerie qui ont transformé des villages entiers en cratères fumants. Et au milieu de ce déluge de fer et de feu, des hommes qui tiennent, qui se battent, qui meurent. C’est la réalité de l’automne 2025 en Ukraine : une intensité de combat qui n’a jamais faibli depuis plus de trois ans et demi, un acharnement russe qui semble ne connaître aucune limite, et une résistance ukrainienne qui, malgré l’épuisement, refuse de céder.

La direction de Pokrovsk concentre à elle seule un tiers de ces combats — 39 assauts russes dans ce seul secteur, un enfer d’obus, de drones et de corps brisés. Pokrovsk, cette ville de 60 000 habitants avant la guerre, est devenue le symbole de l’acharnement russe à conquérir l’intégralité du Donetsk, cette région orientale que Moscou prétend avoir annexée mais dont un quart échappe encore à son contrôle. Chaque jour, les forces russes lancent des vagues d’assaut — infanterie portée par des blindés, groupes d’infiltration sur des motos, colonnes de chars sacrifiés dans des attaques mécanisées suicidaires. Et chaque jour, les Ukrainiens les repoussent, au prix de pertes terribles. Les bombardements n’épargnent personne : ni les soldats dans leurs tranchées, ni les civils qui refusent d’évacuer, ni les infrastructures énergétiques qui explosent sous les frappes répétées. Cette journée du 17 octobre n’est pas une exception. C’est la norme. C’est l’horreur devenue quotidienne, banalisée, acceptée comme une fatalité par un monde qui regarde ailleurs.

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