Aller au contenu
Tu ne manques pas de chance — tu manques d’amour-propre
Credit: Adobe Stock

Je le vois dans tes yeux, ce poids que tu portes. Cette fatigue qui n’a rien à voir avec le sommeil. Tu donnes tout — à ton travail, à tes proches, à des gens qui ne te rendent jamais la pareille — et pourtant, chaque soir, tu te demandes pourquoi rien ne change. Pourquoi tu te sens toujours vide, toujours insuffisante, toujours au bord de craquer. On t’a appris à être forte, jamais à te choisir. On t’a appris à tenir, jamais à lâcher prise sur ce qui te détruit. Alors tu continues, jour après jour, à te trahir toi-même, en espérant qu’un jour, peut-être, quelqu’un reconnaîtra enfin ce que tu vaux. Mais la vérité, celle qui fait mal et qui libère à la fois, c’est que tu ne manques pas de chance. Tu manques de toi. Tu manques d’amour-propre, ce pilier invisible qui soutient tout le reste — ta confiance, ton énergie, ta capacité à dire non, ta joie de vivre. Et sans lui, même les plus belles choses de la vie te semblent fades, lointaines, inaccessibles.

L’amour-propre n’est pas un luxe. Ce n’est pas une mode Instagram avec des citations en or sur fond pastel. C’est une nécessité vitale, un acte de survie psychologique dans un monde qui te demande constamment de t’effacer pour faire de la place aux autres. Selon les recherches en neurosciences de 2025, pratiquer l’amour de soi modifie littéralement ton cerveau : le cortex préfrontal — responsable de la conscience de soi et de la prise de décision — se renforce, tandis que l’amygdale — ce centre de la peur et de l’anxiété — se calme. Sur le plan chimique, chaque fois que tu te parles avec bienveillance, que tu respectes tes limites, que tu t’accordes de la compassion, ton cerveau libère de la dopamine, ce neurotransmetteur du bien-être qui crée une boucle positive. Petit à petit, l’amour-propre devient plus naturel, moins forcé. Mais ça prend du temps — environ 66 jours pour qu’un nouveau comportement s’ancre dans le cerveau. Soixante-six jours pendant lesquels tu devras consciemment choisir de te traiter comme tu traiterais ta meilleure amie, même quand ta voix intérieure te hurle que tu ne le mérites pas.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
More Content