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Chronique : Carney débarque en Asie : le Canada tourne le dos à Trump
Credit: Adobe Stock

Depuis janvier 2025, c’est l’horreur. Trump, réélu, a transformé la relation canado-américaine en champ de bataille économique. Des tarifs de 25 % sur l’acier, l’aluminium, les automobiles. Des menaces constantes d’annexion, ce délire de faire du Canada le 51e État américain. Une humiliation répétée, une pression insoutenable. Les usines canadiennes tremblent, les emplois disparaissent, l’incertitude paralyse les investissements. En mars, Carney l’avait dit clairement : la relation traditionnelle basée sur une intégration toujours plus profonde avec les États-Unis, c’est terminé. Fini. Over. Le Canada ne peut plus compter sur ce voisin imprévisible, ce partenaire devenu agresseur. Trois quarts de nos exportations partent vers les États-Unis. Trois quarts. Une dépendance mortelle, une vulnérabilité qui nous étrangle. Carney veut casser ça. Il veut briser cette chaîne qui nous attache à un allié devenu bourreau.

Les tarifs qui tuent

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 30 milliards de dollars canadiens de représailles imposées par Ottawa dès mars 2025. Mais ça ne suffit pas. Les secteurs de l’automobile, de l’acier, du bois d’œuvre saignent. Les travailleurs perdent leurs emplois, les entreprises retardent leurs investissements. Trump a rompu les négociations commerciales le 23 octobre, juste avant le départ de Carney pour l’Asie. La raison ? Une publicité télévisée ontarienne diffusée aux États-Unis, utilisant des extraits de Ronald Reagan contre le protectionnisme. Trump a pété un câble, accusé le Canada d’ingérence, annoncé une hausse supplémentaire de 10 % des droits de douane. Carney, lui, n’a même pas bronché. Il s’est envolé vers la Malaisie, sachant qu’aucune rencontre avec Trump n’aurait lieu lors des sommets. Le président américain l’a dit lui-même : il ne veut pas parler à Carney.

Une économie en danger

Le contexte commercial mondial est devenu plus dynamique, plus concurrentiel, plus hostile, a déclaré Carney le 22 octobre lors de son discours annonçant les priorités budgétaires. Si le Canada n’agit pas maintenant, les pressions ne feront que s’intensifier. Les anciennes forces du Canada — cette proximité avec les États-Unis — sont devenues des faiblesses. Des vulnérabilités. Le gouvernement doit bâtir une économie plus forte, plus résiliente, moins dépendante d’un seul marché. Ça demandera des sacrifices, du temps, de la détermination. Mais l’alternative ? C’est l’asphyxie économique, la soumission permanente aux caprices de Trump, la perte totale de souveraineté commerciale. Carney refuse ce scénario. Il choisit l’offensive.

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