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Chronique : Belgorod, l’Ukraine fissure le barrage et coupe les troupes russes de Vovchansk
Credit: Adobe Stock

Robert « Madyar » Brovdi l’a confirmé le 26 octobre sur Facebook. Le commandant des Forces de systèmes sans pilote ukrainiens ne cache rien. « Le réservoir de Belgorod a craqué aujourd’hui. Depuis le moment du coup magique, le niveau a chuté de 100 cm. » Cent centimètres. Un mètre entier d’eau évacuée en moins de 24 heures. La frappe a été réalisée par les « Oiseaux » du 1er Centre séparé des forces de systèmes sans pilote — anciennement le 14e Régiment USF. Des drones longue portée capables de frapper à plus de 200 kilomètres à l’intérieur du territoire russe. Et cette fois, ils ont visé l’infrastructure critique. Pas une raffinerie. Pas un dépôt de carburant. Un barrage. Parce qu’en détruisant ou endommageant un barrage, tu changes complètement la dynamique du terrain. Tu transformes un avantage russe — l’été sec qui avait permis de traverser facilement la rivière — en piège mortel. Madyar l’a dit avec ironie : « Ils disent que ce n’est pas exactement confortable pour les vers militaires dans les tranchées près du village de Hrafivka. » Vers militaires. C’est son surnom pour les soldats russes. Et ces vers, maintenant, ils se noient.

Vyacheslav Gladkov admet les dégâts

Même le gouverneur de l’oblast de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, a été forcé d’admettre la réalité le 25 octobre. « Le barrage du réservoir de Belgorod a été endommagé suite à une frappe des forces armées ukrainiennes. » Endommagé. Le mot est faible. Les images satellites montrent une fissure massive dans la structure. Les autorités russes ont ouvert les vannes d’urgence pour éviter une rupture totale, mais ça n’a fait qu’accélérer l’écoulement de l’eau vers les positions russes en aval. Gladkov a prévenu que l’Ukraine pourrait frapper à nouveau pour détruire complètement le barrage. Et si ça arrive, selon lui, environ 1 000 résidents russes dans les villages de Bezlyudovka, Novaya Tavolzhanka et Shebekino seraient menacés d’inondation. Donc Moscou doit choisir : laisser le barrage fuir et perdre le contrôle logistique, ou tenter des réparations sous la menace d’une nouvelle frappe. C’est un dilemme impossible. Et l’Ukraine le sait.

Une seconde frappe le 26 octobre ?

Selon la chaîne Telegram russe Shot, l’Ukraine aurait tenté une seconde frappe le 26 octobre vers 15h00. Des drones de type Darts auraient ciblé le barrage déjà endommagé. Des riverains ont rapporté que leurs fenêtres avaient vibré après une explosion. Des rapports non confirmés parlent d’un lâcher d’eau d’urgence déclenché immédiatement après. Si c’est vrai — et les sources russes elles-mêmes le disent — alors l’Ukraine applique une stratégie d’acharnement. Elle ne frappe pas une fois et attend. Elle frappe, puis refrappe, puis refrappe encore jusqu’à ce que la structure s’effondre complètement. C’est la même tactique appliquée aux raffineries russes. Frapper Ryazan trois fois. Frapper Novokuibyshevsk quatre fois. Frapper jusqu’à ce que les réparations deviennent impossibles, jusqu’à ce que les coûts deviennent insupportables, jusqu’à ce que l’infrastructure soit inutilisable. Avec le barrage de Belgorod, c’est exactement la même chose.

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