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Chronique : Mouvement naval massif 14% de la flotte américaine, Trump mobilise la plus grande armada en 63 ans
Credit: Adobe Stock

La forteresse flottante qui redéfinit la puissance navale

Le USS Gerald R. Ford n’est pas simplement un porte-avions — c’est une ville flottante armée jusqu’aux dents, une plateforme qui incarne la domination militaire américaine au 21ème siècle. Mis en service en 2017 après un coût de construction atteignant 13 milliards de dollars selon Wired et Naval Technology, le Ford représente le premier d’une nouvelle classe destinée à remplacer les vénérables Nimitz qui ont régné sur les océans depuis les années 1970. Ses dimensions donnent le vertige: 333 mètres de longueur, 40,8 mètres de largeur, un pont d’envol s’étendant sur 78 mètres selon Naval Technology. Son déplacement frôle les 100000 tonnes — l’équivalent de plusieurs gratte-ciel couchés sur l’océan. À bord, plus de 4000 marins font fonctionner ce mastodonte, tandis que jusqu’à 90 aéronefs composent son escadre: chasseurs F/A-18 Super Hornet, F-35C Lightning II furtifs, hélicoptères MH-60, avions de détection E-2D Hawkeye selon Wired et Fox News.

Ce qui distingue vraiment le Ford, ce sont ses 23 technologies nouvelles qui optimisent l’efficacité, la communication, le suivi selon Naval Technology. Le système de propulsion nucléaire conçu par Northrop Grumman génère 150% plus de puissance que les réacteurs des Nimitz, permettant au navire d’opérer pendant plus de 20 ans sans ravitaillement. Les innovations les plus controversées? Le système de lancement électromagnétique EMALS et les ascenseurs d’armes avancés AWE — des technologies qui ont connu des problèmes de fiabilité selon The Drive, mais offrant théoriquement une cadence de lancement supérieure aux catapultes à vapeur. Trump lui-même a violemment critiqué ces systèmes, annonçant le 27 octobre 2025 lors de sa visite au USS George Washington au Japon qu’il prévoyait signer un décret forçant la Marine à revenir aux catapultes à vapeur pour les futurs porte-avions selon The Drive et Associated Press. Cette déclaration a stupéfié les ingénieurs navals — un changement aussi fondamental pourrait coûter des milliards et retarder de plusieurs années la construction des prochains navires de classe Ford.

Une machine de guerre qui représente 14% de la flotte déployée

Le déploiement du Ford vers la Caraïbe ne se fait pas en solitaire — loin de là. Le porte-avions navigue au sein d’un groupe aéronaval complet incluant cinq destroyers lance-missiles de classe Arleigh Burke selon Military.com et Al Jazeera: ces navires ultra-sophistiqués équipés du système de combat Aegis, capables de lancer des missiles de croisière Tomahawk et des missiles anti-aériens SM-2, SM-3 et SM-6. Cette force de frappe rejoint le groupe amphibie USS Iwo Jima déjà présent depuis août 2025 selon VPM News et Navy.mil — un déploiement incluant le navire d’assaut amphibie USS Iwo Jima lui-même, le navire de transport de quai USS New York, le navire de quai de débarquement USS Gunston Hall, transportant la 22ème Unité expéditionnaire des Marines avec plus de 2000 marines et leurs équipements lourds incluant hélicoptères, véhicules blindés, artillerie. S’ajoutent à cela un sous-marin nucléaire d’attaque dont le nom reste classifié, dix chasseurs F-35B stationnés à la base aérienne de Muñiz à Porto Rico, et divers navires de soutien logistique selon Al Jazeera et Business Insider.

Cette concentration représente environ 14% de l’ensemble de la flotte américaine déployée globalement selon les estimations d’analystes militaires citées par BBC News — un pourcentage stupéfiant qui démontre l’importance stratégique que Trump accorde à cette région. Pour mettre en perspective, la Marine américaine ne peut généralement maintenir qu’environ un tiers de sa flotte totale en déploiement actif à tout moment, le reste étant en maintenance, entraînement ou transit. Concentrer 14% dans une seule région géographique relativement petite constitue donc un engagement massif de ressources. Cette armada dispose désormais d’environ 150 aéronefs de combat selon les compilations de Business Insider et d’autres sources — plus que l’ensemble de l’armée de l’air de nombreux pays développés. La puissance de feu combinée de cette flotte pourrait probablement détruire l’intégralité des forces militaires vénézuéliennes en quelques jours si l’ordre était donné — une réalité qui n’échappe certainement pas à Nicolás Maduro.

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