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Chronique : la Russie saigne, l’Ukraine résiste, et le monde retient son souffle
Credit: Adobe Stock

Les chars russes brûlent, les blindés craquent

Ce que j’ai vu, ce que j’ai lu, ce que l’Ukraine annonce : trois chars russes détruits, plusieurs blindés oblitérés – ces “monstres d’acier” qui devaient percer la défense ukrainienne ne sont plus que carcasses fumantes éparpillées dans les champs labourés par les obus. L’équipage, lui, n’est que souvenir carbonisé – ou rien du tout. Chaque blindé réduit à néant, c’est plus qu’un engin stratégique : c’est un signal, un message envoyé d’un bout à l’autre du front. Oui, la résistance tient. Oui, l’Ukraine ne cède pas. Oui, la mécanique de guerre russe s’enraye chaque fois un peu plus. Car chaque char détruit aujourd’hui, c’est une division moins demain sur la ligne de front.

La Russie continue pourtant d’avancer. D’envoyer vague sur vague de blindés, de chars, de fantassins. Mais à quel prix ? Ces machines-là coûtent cher, en acier comme en sang. La police militaire compte les pertes, les familles reçoivent les télégrammes. Ceux qui restent dans les tranchées entendent les rumeurs – “une colonne entière anéantie à Pokrovsk”, “le commandant passé à la mitrailleuse”, “le char T-90 carbonisé en périphérie de la ville”. Les Russes avancent, oui. Mais chaque pas est payé d’une nouvelle hécatombe.

L’artillerie pilonnée, les drones abattus

Vingt-cinq pièces d’artillerie détruites en un jour ! Pas un, pas deux, vingt-cinq. C’est une saignée logistique, tactique. La Russie s’appuyait sur une force de feu inégalée – la terre tremblait à chaque salve de Grad ou d’Orlan. Mais l’artillerie ukrainienne, guidée par les drones, frappe, ratisse, efface les batteries ennemies. Les images venues du front sont sidérantes : dans la nuit, des geysers de feu engloutissent les canons, les munitions détonnent en chaîne, les servants d’artillerie tentent de fuir, mais beaucoup n’en ont pas le temps.

Les drones, eux, se multiplient – mais tombent tout aussi vite. Trois cent quarante abattus en un jour. C’est la guerre 2.0, par essaims et par salves, où chaque “oiseau” abattu économise un mort de plus dans les tranchées. Les Russes le savent, mais ils continuent d’en lancer par centaines, par milliers, espérant percer un point du front, débusquer un obusier ou une colonne de renfort. Le ciel est saturé – mais l’Ukraine apprend, adapte, améliore. Le ratio drones-pertes humaines, chaque semaine, penche de plus en plus en faveur de la défense.

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