Chronique : Nove Shakhove repousse les vagues russes, l’Ukraine cogne, la Russie saigne dans la boue
Auteur: Maxime Marquette
Du samedi soir au dimanche matin: Shakhove, Myrnohrad, toute la constellation
Le 31 octobre au soir jusqu’au 1er novembre matin — 24 heures d’enfer. Selon l’État-major général des Forces armées d’Ukraine rapporté par RBC Ukraine, Ukrinform et Yahoo News, l’ennemi a lancé 49 assauts seulement dans le secteur de Pokrovsk. 49. Ce chiffre écrase comme une tonne de brique — un assaut presque toutes les 30 minutes sans relâche. Les Russes n’attaquent plus tant à un endroit — ils attaquent partout. Shakhove. Myrnohrad. Chervonyi Lyman. Rodynske. Novoekonomichne. Dorozhne. Nikanorivka. Udachne. Mykolaivka. Kozatske. Lysivka. Sukhyi Yar. Zvirove. Kotlyne. Molodetske. Filiia. Dachne. Vers Pokrovsk lui-même. Vers Hryshyne.
C’est une dispersion totale de l’attaque — ou une stratégie délibérée de saturation défensive. Les Russes savent que l’Ukraine n’a pas assez de troupes pour défendre partout. Donc ils frappent partout espérant qu’une section craque. Une percée. Un point d’entrée. Mais les données du 1er novembre montrent que nulle part n’a cédé totalement. Selon l’État-major rapporté par RBC Ukraine et Kyiv Independent, les combattants ukrainiens ont repoussé les attaques à chaque localité. Pas de rupture. Pas de percée définitive. Juste l’attrition infernale qui continue.
Nove Shakhove spécifiquement: le point focal du 1er novembre
Mais Nove Shakhove a émergé comme le point focal des efforts russes le 1er novembre. Selon DeepState rapporté par Kyiv Independent, PRM.ua, NV.ua et Yahoo News du 1er novembre, les drones ukrainiens ont rapporté que «les forces armées ukrainiennes ont repoussé les troupes russes près de Nove Shakhove». Ce n’était pas une affirmation vague. C’était une victoire tactique. Les forces spéciales ukrainiennes et les unités de défense de première ligne avaient stoppé les assauts russes à répétition. Pourquoi Shakhove? Parce qu’il se situe à l’est de Dobropillya, et son capture permettrait aux Russes de s’enfoncer plus profondément vers Pokrovsk.
Selon le rapport complet du 1er novembre par Kyiv Independent et RBC Ukraine, plusieurs de ces 49 assauts au secteur de Pokrovsk ont spécifiquement ciblent Shakhove et Volodymyrivka (juste au sud). Les rapports russes — oui, même les sources russes — admettaient le 1er novembre que les Russes n’avaient pas saisi Shakhove. Juste des combats constants. Juste des vagues qu’Ukraine repousse. C’est l’image de la stagnation — la Russie envoie, Ukraine tient, personne ne gagne.
Les morts du 1er novembre: 900 Russes, 49 assauts repoussés
L’hémorragie en chiffres: l’attrition meurtrière
Le bilan du 1er novembre selon l’État-major général des Forces armées d’Ukraine rapporté par Interfax, Kyiv Independent et tous les bulletins: 900 soldats russes perdus — tués ou blessés — en une seule journée. Neuf cents. Cela représente l’équivalent d’une compagnie complète d’infanterie détruite. Les Russes ont aussi subi la destruction de 9 systèmes d’artillerie, 58 véhicules, 349 drones. Mais ces statistiques sèches ne racontent pas toute l’histoire. Elles parlent de 1,142,790 pertes russes totales depuis février 2022 selon les décomptes cumulatifs du 1er novembre rapportés par Ukrainska Pravda et BBC.</plus d’un million cent quarante mille morts, disparus, blessés.
Pour chaque assaut repoussé à Shakhove, c’est une escouade entière qui ne revient pas. C’est un commandant tué. C’est un fantassin qui regardait sa mère une dernière fois via vidéo Telegram depuis une base temporaire. Et maintenant? Il dort dans la boue du Donetsk. Pour la Russie, c’est un échange tragique — chaque mètre de territoire coûte dix vies, cent vies, mille vies. Et même après 1,1 million de pertes, les Russes avancent à peine.
Les chars carbonisés, les blindés écrasés, les drones criblés
Selon les rapports détaillés du 1er novembre par DeepState, Kyiv Independent et l’unité Azov rapportant les résultats du combat à Shakhove: les Russes ont perdu plusieurs chars T-80 et T-90 le 1er novembre seul selon l’analyse géolocalisée des vidéos de drones. Les vidéos montrent des colonnes de blindés russes qui arrivent, puis disparaissent en explosions. Les drones ukrainiens repèrent les mouvements russes, ajustent les tirs d’artillerie, et liquidation. C’est précision contre volume. C’est innovation contre ressources. L’Ukraine frappe avec des drones. La Russie envoie des hommes. Result? Plus d’hommes russes morts.
Selon les métriques partagées par Kyiv Independent du 1er novembre, le ratio de pertes sur le secteur de Pokrovsk atteint maintenant 5 Russes pour 1 Ukrainien selon les estimations conservatrices. Cinq pour un. Cela signifie que pour chaque soldat ukrainien perdu, cinq Russes tombent. C’est une asymétrie brutale. Une boucherie unilatérale. Et même avec ces pertes catastrophiques, la Russie ne gagne pas Shakhove.
Conclusion
Nove Shakhove tient. Ce n’est pas une victoire majeure dans l’histoire militaire. C’est juste un village qui refuse de tomber. Juste des Ukrainiens qui frappent à chaque vague russe. Juste une résistance acharnée face à un assaut coordonné destiné à briser les lignes de défense de Pokrovsk. Le 1er novembre 2025, la Russie a lancé 49 assauts. L’Ukraine en a repoussé 49. Pas un n’a percé. Pas un n’a changé le contrôle territorial de manière significative. Juste plus de cadavres russes. Juste plus de sang dans la boue.
Je vais te dire ce que cela signifie vraiment — après 1,1 million de pertes, après 1347 jours de guerre, après des centaines de milliards dépensés, après l’existence entière d’une génération sacrifiée, la Russie ne peut toujours pas percer les lignes de défense autour de Pokrovsk. Elle frappe. Elle échoue. Elle frappe à nouveau. Et l’Ukraine, elle, repousse. Elle cogne. Elle tient. Ce n’est pas l’histoire d’une victoire décisive — c’est l’histoire de la résilience face à l’absurde. Et tant que Nove Shakhove tient, tant que Pokrovsk tient, tant que l’Ukraine refuse de plier, ce n’est pas la Russie qui gagne.
Encadré de transparence du chroniqueur
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur, je suis analyste, observateur des dynamiques tactiques et des ratios d’attrition qui façonnent les champs de bataille modernes. Mon travail consiste à décortiquer les rapports militaires d’État-major, à interpréter les chiffres bruts en réalité humaine, à comprendre comment les villages défendus deviennent des symboles de résistance. Je ne prétends pas à l’objectivité froide du journalisme traditionnel. Je prétends à la lucidité, à l’analyse sincère, à la compréhension profonde de ce qu’un assaut repoussé signifie vraiment.
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et commentaires interprétatifs. Les informations factuelles présentées dans cet article proviennent de sources officielles et vérifiables, notamment le bulletin de l’État-major général des Forces armées d’Ukraine du 1er novembre 2025, les analyses de DeepState (groupe ukrainien d’analystes militaires) du 1er novembre rapportées par Kyiv Independent, les rapports de RBC Ukraine, Ukrinform, PRM.ua, Mezha.net, NV.ua, Yahoo News et Critical Threats Project. Les chiffres de pertes, le nombre d’assauts, et les localisations spécifiques proviennent des communiqués officiels du 1er novembre 2025.
Les analyses et interprétations contextuelles présentées dans les sections analytiques de cet article représentent une synthèse critique basée sur les informations disponibles et les commentaires d’experts militaires cités dans les sources consultées. Mon rôle est d’interpréter ces faits, de les contextualiser dans le grand récit de l’attrition, de révéler ce que chaque assaut repoussé signifie pour la dynamique globale du conflit. Toute évolution ultérieure de la situation pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles majeures sur la situation à Nove Shakhove ou le secteur de Pokrovsk sont publiées.