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Chronique : 143 affrontements, Pokrovsk brûle, l’Ukraine saigne, la Russie gronde
Credit: Adobe Stock

Pokrovsk absorbe un tiers de la violence: 45-50 assauts concentrés sur un secteur

Les chiffres sont frappants. L’État-major annonce 143 affrontements totaux. Mais qui absorbe la majorité écrasante? Pokrovsk. Pokrovsk vomit de la violence. Selon les rapports de terrain compilés par RFE/RL, Kyiv Independent et Ukrinform du 2 novembre, entre 45 et 50 des 143 assauts se concentrent sur ce seul secteur. C’est plus d’un tiers. C’est une focalisation stratégique claire. La Russie ne diffuse pas ses efforts — elle les concentre comme un poing levé vers le cœur de la défense ukrainienne. Pourquoi? Parce que Pokrovsk est la clé. Chuter Pokrovsk signifie ouvrir les portes à l’avancée vers Dnipropetrovsk, vers les régions déjà épuisées du sud ukrainien.

Et le 2 novembre, Pokrovsk gronde. Selon les rapports détaillés de terrain transmis par les unités ukrainiennes et compilés par RFE/RL: les Russes attaquent au nord-est en direction de Rodynske, Myrnohrad. Ils attaquent au sud près de Malynivka, Novoekonomichne. Ils attaquent à l’est en direction de Mykolaivka, Udachne. Pokrovsk est une forteresse entourée, attaquée sur multiple fronts. Et les défenseurs ukrainiens, eux, restent dans les tranchées, échangent des coups, refusent le terrain centimètre après centimètre.

Autres secteurs en feu: Kupiansk, Sloviansk, Lyman, le front fragmenté qui tient

Mais Pokrovsk n’est pas la seule. Les 93 autres affrontements se dispersent sur le reste de la ligne: Kupiansk avec ses combats constants. Sloviansk qui gronde. Lyman qui pulse. Selon les bulletins de l’État-major compilés par RBC Ukraine du 2 novembre, le secteur de Kupiansk a enregistré environ neuf affrontements le 1-2 novembre. Sloviansk environ 11 engagements. Lyman environ 13 assauts. Cela signifie que la Russie ne concentre pas seulement son effort à Pokrovsk — elle maintient une pression écrasante sur tous les fronts pour empêcher les renforts ukrainiens de se redéployer vers la région critique.

C’est une tactique d’épuisement total. Mordre partout simultanément. Ne pas laisser les défenseurs respirer. Ne pas leur permettre de se regrouper. La Russie sait qu’elle ne peut pas briser l’Ukraine partout — mais elle espère la briser quelque part. Et Pokrovsk reste le point de rupture potentiel.

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